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Mounet-Sully et Paul Mounet

~ Le site des Frères Mounet

Mounet-Sully et Paul Mounet

Archives de Tag: Pathé

De la scène à la pellicule – Théâtre, musique et cinéma autour de 1900…

19 mardi Oct 2021

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur De la scène à la pellicule – Théâtre, musique et cinéma autour de 1900…

Étiquettes

Alain Carou, Aurélien Poidevin, Cinéma, Cinématographe, Comédie-Française, De la scène à la pellicule, Film d'Art, Films muets, Frédérick Sully, l'oeil d'or éditions, l'Assassinat du duc de Guise, Le Retour d'Ulysse, Mounet-Sully, Musique, Paris 1900, Pathé, Paul Mounet, Rémy Campos, Théâtre

VIENT DE PARAITRE – Beaux Livres

DE LA SCENE A LA PELLICULE – l’oeil d’or éditions

Théâtre, musique et cinéma autour de 1900

Sous la direction de 
Rémy Campos, Alain Carou, Aurélien Poidevin 

Au début XXe siècle, le cinéma naissant entretient des rapports étroits avec le spectacle vivant. Les procédés du théâtre, de l’opéra, de la féerie, du ballet ou du café-concert sont alors employés dans les théâtres de prise de vue, ancêtres des plateaux de tournage. Les artistes et techniciens qui construisent les décors, fabriquent les costumes ou réalisent les trucages cinématographiques œuvrent aussi dans les salles de spectacle à Paris et en province. Les metteurs en scène de cinéma ont souvent été régisseurs de théâtres. Devant la caméra, les acteurs reprennent les mêmes gestes expressifs que sous les feux de la rampe. Des histoires identiques sont racontées sur les scènes ou à l’écran. À chaque instant, le cinéma des premiers temps puise dans des traditions scéniques anciennes des ressources nouvelles.

De la scène à la pellicule documente et interroge la théâtralité du cinéma en France, notamment à partir de productions du Film d’Art, réalisées entre 1908 et 1912. L’ouvrage contient une centaine d’illustrations, de nombreuses sources inédites et deux DVD. Pour trois des 20 films restaurés, l’accompagnement musical originel a été réinterprété, enregistré et synchronisé, permettant pour la première fois de retrouver les conditions de projection d’origine. La musique de L’Assassinat du duc de Guise (Camille Saint-Saëns) est jouée par l’orchestre de la Haute école de musique de Genève dirigé par Laurent Gay, celles de L’Empreinte ou La Main rouge (Fernand Le Borne) et du Retour d’Ulysse (Georges Hüe) sont interprétées au piano par Anne Le Bozec. 

Avec les contributions d’Iris Berbain, Rémy Campos, Alain Carou, Quentin Gailhac, Agnès Hospitalier, Priska Morrissey, Aurélien Poidevin, Valentine Robert, Frédérick Sully, Stéphane Tralongo et des entretiens avec Béatrice de Pastre, Anne Le Bozec, Laurent Gay et Didier Henry. 

2 DVD (pour une durée totale de 4 h 22 m) : L’Assassinat du duc de Guise – L’Empreinte ou La Main rouge – Le Retour d’Ulysse – La Main – Un duel sous Richelieu – L’Enfant prodigue – Mireille – La Tour de Nesle – La Grande Bretèche – Une conquête – Moines et guerriers. Épisode du siège de Saragosse (1808) – Le Luthier de Crémone – Macbeth – Carmen – Lucien Fugère dans Don Juan – Jeanne Hatto dans Iphigénie en Tauride – Émile Cossira dans Roméo et Juliette – La Rançon du bonheur – Manon Lescaut – Œdipe roi. 

187 illustrations couleurs ; 296 pages ; 2 DVD – 39€

SOUTIENS : CNC – LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE – HAUTE ÉCOLE DE MUSIQUE GENÈVE – NEUCHÂTEL – HAUTE ÉCOLE SPÉCIALISÉE DE SUISSE OCCIDENTALE

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A propos du « Retour d’Ulysse » par le Film d’Art…

11 jeudi Août 2011

Posted by mounetsully in L'image, L'image & le son

≈ Commentaires fermés sur A propos du « Retour d’Ulysse » par le Film d’Art…

Étiquettes

Albert Lambert, André Calmettes, Cinématographe, Film d'Art, Jules Lemaître, Julia Bartet, l'Odyssée, Le Bargy, Le Retour d'Ulysse, Mounet-Sully, Pantomime, Pathé, Paul Mounet, Pénélope, Ulysse

[…] Il nous faut revenir vers le calme de la rue Chauveau, à Neuilly, où M. Le Bargy, avec la collaboration de M.Calmettes, qui a tout préparé d’avance et dirigé les premières répétitions, achève de régler Le Retour d’Ulysse, de M. Jules Lemaître.

LE RETOUR D'ULYSSE - Paul Mounet - Le Film d'Art 1908

Le temps est délicieux pour cette promenade. Par les avenues ensoleillées que nous suivons, c’est à peine si quelques feuilles d’or jonchent le sol. Dans la haute salle de verre et d’acier, une délicate lumière, alanguie, très douce, tamisée, quand il faut, par des velums, éclaire les plus piquants tableaux.

Au fond, un décor planté, la salle du trône du palais d’Ulysse, ouverte sur une terrasse fleurie de lauriers-roses, et, appuyé là contre, à gauche, un bois d’oliviers dont les feuillages menus voilent à demi l’azur clair de la mer Ionienne, un autre décor placé en paravent, j’imagine, pour protéger les opérateurs campés au premier plan avec leur appareil de prise de vues. Car, sous ce hall énorme, les vents coulis folâtrent à leur aise, et malgré le rayonnement de deux gros poêles chauffés au rouge, il fait frais, plutôt.

Les machinistes vérifient la solidité de leurs fragiles constructions ; les garçons d’accessoires disposent les derniers sièges, les fourrures fauves sur le trône royal. M. Calmettes, metteur en scène attentif, veille à ces préparatifs suprêmes. Des Grecs à demi nus, jambes à l’air, un paletot jeté sur leurs courtes tuniques sans manches, des Grecques aux blancs péplos, un peu transies loin du soleil d’Ithaque, vont viennent en attendant les protagonistes, et peu à peu, finissent par se réunir, en deux groupes qui frissonnent, autour des poêles.

M. Albert Lambert, bientôt, descend les rejoindre, mieux couvert, cependant, et protégé par sa chlamyde de laine ; et, devant ce mélange de vestons, de cottes bleues, de draperies savantes, d’oripeaux de théâtre, on dirait de quelque halte du chariot de Thespis dans une auberge des grand’routes. C’est pittoresque au possible.

On fume un moment, malgré la défense, car l’atmosphère enfumée est peu propice à l’enregistrement des bonnes bandes. Mais M. Le Bargy arrive, et, sévère gardien de la discipline, jaloux de fournir du beau travail, prie même ses camarades de cesser. Il n’y aura que Paul Mounet, Ulysse superbe et indomptable, qui, ses mâles bras nus, de belles cnémides d’airain aux jambes, se hasardera, plus tard, à enfreindre discrètement cette consigne inflexible.

Et voici, enfin, Mme Bartet, plus souple, plus harmonieuse, plus divine que jamais sous des étoffes blondes brodées de crocos. Nous n’entendrons pas aujourd’hui sa voix aux mélodieuses inflexions, puisqu’elle s’est résignée à jouer la pantomime seulement ; mais la voir agir, se mouvoir, marcher dans ses onduleux voiles, gagner, à son tour, le poêle bien chaud, n’est-ce pas, déjà, un charme suffisant ?

LE FILM D'ART - Le Retour d'Ulysse avec Julia Bartet - PATHE 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Le Film d’Art – « Le Retour d’Ulysse » – Pénélope frileuse : Mme Bartet prend un « air de feu ».

On attendait plus qu’elle, et l’on commence.

On attaque le troisième tableau, celui où le grand prêtre (M. Delaunay) va présenter à la reine des prétendants, et à leur tête Antinoüs (M. Albert Lambert). Et vous voyez ici Le Retour d’Ulysse, c’est une de ces pages comme M. Jules Lemaître en a écrit plusieurs déjà, plus savoureuses, plus délicates les unes que les autres, En marge des vieux livres ; une page « en marge » de l’Odyssée, avec les quelques licences obligatoires, ou du moins permises : ainsi,  le rajeunissement de Télémaque, qui n’est plus, afin de ménager une émotion aux mères, qu’un enfant de douze à quinze ans.

LE FILM D'ART - Le Retour d'Ulysse avec Paul Mounet - PATHE 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Le Film d’Art : « L’ACADÉMIE » et la « COMÉDIE » travaillant pour le Cinématographe – « Le Retour d’Ulysse » – Scénario de M. Jules Lemaître, mis en scène par M. Le Bargy et mimé par Mme Bartet (Pénélope), M. Delaunay (le grand prêtre), M. Albert Lambert (Antinoüs) et M. Paul Mounet (Ulysse).

La scène s’anime, sous l’impulsion énergique de de M. Le Bargy. Quatre fois, cinq fois, six, peut-être, on l’a recommencée. Elle va, enfin, et les cinématographes de la maison Pathé (qui éditera les productions du Film d’Art) sont autorisés à « tourner ». Et ils ne tournent pas longtemps, à chaque séance, tant est exigeant, sévère, méticuleux, le directeur de la scène. Quelques mètres de bande, tout au plus, c’est le rendement de la matinée, d’une journée souvent.

La scène est vide. On va recommencer, pour la prise de vue cette fois.

LE FILM D'ART - Le Retour d'Ulysse avec Paul Mounet et Julia Bartet - PATHE 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Le Film d’Art – Une répétition du  » Retour d’Ulysse » – MM. Le Bargy et Calmettes règlent le geste de Pénélope repoussant les prétendants.

– Entrez, les prétendants ! commande M. Le Bargy. Et les guerriers insolents, la tête ceinte du bandeau, chlamydes au vent, franchissent le seuil.

– Entrez, Bartet !… A genoux, les prétendants !… Relevez-vous !… A genoux, Delaunay… le geste de supplication ! Non ! non ! Bartet ! et Mme Bartet fait ce geste de dénégation, repousse les soupirants assez audacieux pour briguer la couche du fils de Laerte, se jette sur son enfant, seul roi d’Ithaque !… Et là vous verrez avec quelle tendresse, de quel élan passionné, et retenu, pourtant, avec un art suprême, l’idéale Pénélope embrasse, à ce moment, le rejeton chéri du subtil Odysseus !

C’est fini. Les petits moulins de l’appareil enregistreur se sont arrêtés. On va passer à une autre scène.

Pénélope, Ulysse, Antinoüs, les guerriers, les suivantes, les gardes, les esclaves, de nouveau, se pressent autour des gros calorifères, cependant que les machinistes plantent le décor de la cour où, l’un après l’autre, les prétendants essayeront l’arc en leurs faibles mains inflexible.

LE FILM D'ART - Paul Mounet dans le studio de la rue Chauveau à Neuilly 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Dans les coulisses du tournage du  » Retour d’Ulysse » – Ulysse (M. Paul Mounet), Antinoüs (M. Albert Lambert), un grand prêtre (M. Delaunay) et autres personnages d’un scénario de M. Jules Lemaître.

En somme, il n’échappera pas au lecteur que nous voilà assez loin des spectacles que lui présente régulièrement le cinématographe, et dont nous lui avons naguère révélé les dessous. Pourtant, dans certains cas, les trucs propres à l’appareil permettront des effets dramatiques nouveaux. Mais ce qu’on a cherché surtout, c’est à réaliser artistement, et à fixer des pantomimes simples, expressives, interprétées par de grands acteurs ; c’est parer de la plus captivante façon, en l’entourant de toutes les séductions que peut y ajouter une mise en scène irréprochable, magnifique, pour la diffuser ensuite jusque dans les faubourgs, jusque dans les hameaux, la pensée d’auteurs qui n’avaient pu recueillir jusqu’ici les bravos d’une élite. C’est une tentative à la fois belle et saine.

G.B. – « Le théâtre cinématographique » L’ILLUSTRATION n° 3427 –           31 octobre 1908

Lire aussi : (« Le théâtre cinématographique à Neuilly »)

 
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Les disques et microsillons…

16 samedi Juil 2011

Posted by mounetsully in Discographies

≈ Commentaires fermés sur Les disques et microsillons…

Étiquettes

Albert Lambert, Alfred de Musset, Andromaque, Berthe Bovy, Columbia, Coquelin, Corneille, Cyrano, Decca, Edmond Rostand, Georges Le Roy, Henri de Bornier, Jean Cocteau, Jeanne Rémy, Jeanne Sully, Jules Lemaître, Julia Bartet, L'Aiglon, La fille de Roland, La Voix de l'Auteur, Le bonheur est dans le pré, Le Cid, Mounet-Sully, Oedipe roi, Pathé, Paul Fort, Paul Mounet, Phèdre, Racine, Sarah Bernhardt, Silvain, Sophocle, Victor Hugo

DISCOGRAPHIE(S) : MOUNET-SULLY

« ŒDIPE ROI » (Lacroix / Sophocle)
 
Extrait : « O vous qui suppliez… »
 
Déclamation (voix parlée) : Mounet-Sully (Œdipe)
 
PATHE (saphir) N° 4306 – Vitesse 80 tours – 29 cm
 
 

Disque PATHE - Oedipe-Roi - Mounet-Sully

Disque PATHE – Oedipe-Roi de Sophocle (trad. de Jules Lemaître) par Mounet-Sully

« LA BALLADE DES DEUX EPEES » de La fille de Roland (Henri de Bornier)
 
Extrait : « La France, dans ce siècle, eut deux grandes épées, … »
 
Déclamation (voix parlée) : Mounet-Sully
 
PATHE (saphir) N° 4306 – Vitesse 80 tours – 29 cm
 
 
 
 
 
 
« SOUVENIRS SUR LA COMEDIE-FRANÇAISE » (Georges Le Roy, ex-sociétaire)
 

MOUNET-SULLY - Souvenirs sur la Comédie-Française Disque DECCA

Disque DECCA – Souvenirs sur la Comédie-Française (Mounet-Sully / Sarah Bernhardt) par Georges Le Roy

 
LES GRANDS TRAGEDIENS
 
N° 1 (2 faces) : Mounet-Sully / Sarah Bernhardt
 
DECCA (Long Playing) FMT 163649 – Vitesse 33 tours – 30 cm (1956)
 
 
 
 
 
 
« LES MARIES DE LA TOUR EIFFEL / PORTRAITS-SOUVENIRS » (Jean Cocteau)
 

Disque LVA - Portraits-Souvenirs (Mounet-Sully) par Jean Cocteau

Disque LVA – Portraits-Souvenirs (Mounet-Sully) par Jean Cocteau

PORTRAITS-SOUVENIRS
 
N° II (2 faces) : Jean Cocteau lit le portrait de Mounet-Sully (texte lu par Melle Berthe Bovy, pour la célébration à la Comédie-Française, du centenaire de la naissance de Mounet-Sully le 6 mars 1941)
 
LA VOIX DE L’AUTEUR (B.Grasset – Plon) LVA 13 B – Vitesse 33 tours – 30 cm (1962)
 
 
 
 
 
 
« LES GEANTS DU THEATRE FRANÇAIS » (repiquage d’enregistrements de 1898 à 1932)
 
LES GEANTS DU THEATRE FRANÇAIS - Sarah Bernhardt, Mounet-Sully, Jeanne Sully 33 tours
 
Sélection :
 
          Sarah Bernhardt (Phèdre de Racine)
 
          Mounet-Sully (Oedipe-Roi de Sophocle)
 
          Constant Coquelin (Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostant)
 
          Silvain (Le Chêne et le Roseau de La Fontaine)
 
          Julia Bartet et Jeanne Sully (Andromaque de Racine)
 
          Albert Lambert (Lucie d’Alfred de Musset)
 
 
SELECTION DU READER’S DIGEST N° 63881 – Vitesse 33 tours – 17 cm 
 
 
 
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DISCOGRAPHIE(S) : PAUL MOUNET / JEANNE REMY
 
 
« LE CID » (Pierre Corneille) « Tragédie complète en 17 disques »
 
PATHE (saphir) N° 1677 à 1693 – Vitesse 80 tours – 1913*
 
*date d’enregistrement (Paul Mounet : Janvier 1913)
 
 
Distribution :
 
          MM. Paul Mounet (Don Diègue)
 
          Falconnier (Don Arias)
 
          Ravet (Don Gomès)
 
          Alexandre (Don Rodrigue)
 
          Guilhène (Don Alonse)
 
          Jean Worms (Don Sanche)
 
          Gerbault (Don Fernand)
 
          Mmes Roch (Chimène)
 
          Lherbay (Léonor)
 
          Yvonne Ducos (Elvire)
 
          Jeanne Rémy (L’Infante : Doña Urraque)
 
          M.Jacques (un page de l’Infante)
 
 

MOUNET Paul - Le Cid Disque PATHE

Disque PATHE – Le Cid de Pierre Corneille par Paul Mounet, Madeleine Roch, Jeanne Rémy…

Disque 1 (Face A) : « Acte I – Chimène : Elvire, m’as-tu fait un rapport… »
 
Disque 1 (Face B) : « L’Infante : Page, allez avertir Chimène de ma part… »
 
Disque 2 (Face A) : « L’Infante : Il m’en souvient si bien que j’épendrai mon sang… »
 
Disque 2 (Face B) : « L’Infante : Juste ciel, d’où j’attends mon remède… »
 
Disque 3 (Face A) : « Le Comte : Les exemples vivants sont d’un autre pouvoir… »
 
Disque 3 (Face B) : « Don Diègue : Rodrigue, as-tu du coeur ? »
 
Disque 4 (Face A) : « Don Rodrigue : Percé jusques au fond du coeur. »
 
Disque 4 (Face B) : « Le Comte : Je l’avoue entre nous, mon sang un peu trop chaud. »
 
Disque 5 (Face A) : « Acte II – Don Rodrigue : A moi, Comte, deux mots. »
 
Disque 5 (Face B) : « L’Infante : Tu n’as dans leur querelle aucun sujet de crainte. »
 
Disque 6 (Face A) : « Léonor : Cette haute vertu qui règne dans votre âme… »
 
Disque 6 (Face B) : « Don Sanche : Peut-être un peu de temps le rendrait un peu moins… »
 
Disque 7 (Face A) : « Don Alonse : Sire, le Comte est mort. »
 
Disque 7 (Face B) : « Don Fernand : Don Diègue, répondez. »
 
Disque 8 (Face A) : « Acte III – Elvire : Rodrigue, qu’as-tu fait ? »
 
Disque 8 (Face B) : « Elvire : Reposez-vous, Madame. »
 
Disque 9 (Face A) : « Don Rodrigue : Eh bien ! Sans vous donner la peine… »
 
Disque 9 (Face B) : « Chimène : Ah ! Rodrigue, il est vrai, quoique ton ennemie… »
 
Disque 10 (Face A) : « Chimène : Va ! Je ne te hais point. »
 
Disque 10 (Face B) : « Don Diègue : Rodrigue, enfin le ciel permet que je te voie ! »
 
Disque 11 (Face A) : « Acte IV – Chimène : N’est-ce pas un faux bruit ? »
 
Disque 11 (Face B) : « L’Infante : Ma chimène, il est vrai que… »
 
Disque 12 (Face A) : « Don Fernand : Généreux héritier d’une illustre famille… »
 
Disque 12 (Face B) : « Don Rodrigue : Sous moi donc cette troupe s’avance… »
 
Disque 13 (Face A) : « Don Rodrigue : Mais enfin sa clarté montre notre avantage… »
 
Disque 13 (Face B) : « Chimène : Qu’il meure pour mon père et non pour la patrie. »
 
Disque 14 (Face A) : « Acte V – Don Diègue : Quoi Sire, pour lui seul… »
 
Disque 14 (Face B) : « Chimène : Quoi, Rodrigue, en plein jour ! »
 
Disque 15 (Face A) : « Don Rodrigue : Après la mort du Comte, et les Mores défaits… »
 
Disque 15 (Face B) : « L’Infante : T’écouterai-je encor, respect de ma naissance… »
 
Disque 16 (Face A) : « L’Infante : Je le remarque assez et toutefois mon coeur… »
 
Disque 16 (Face B) : « Elvire : Gardez, pour vous punir de cet orgueil étrange… »
 
Disque 17 (Face A) : « Don Diègue : Enfin, elle m’aime, Sire et ne crois plus… »
 
Disque 17 (Face B) : « Don Rodrigue : Mais si ce fier honneur, toujours inéxorable… »
 

DISQUES PATHE N° 1677 à 1693 – Vitesse 80 tours – 1912

 
 
 
 
« SOUVENIRS SUR LA COMEDIE-FRANÇAISE » (Georges Le Roy, ex-sociétaire)
 

MOUNET-SULLY - Souvenirs sur la Comédie-Française Disque DECCA (face 2)

Disque DECCA – Souvenirs sur la Comédie-Française (Silvain / Paul Mounet) par Georges Le Roy

LES GRANDS TRAGEDIENS
 
N° 2 (2 faces) : Silvain / Paul Mounet
 
DECCA (Long Playing) FMT 163649 – Vitesse 33 tours – 30 cm (1956)

 

 
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DISCOGRAPHIE(S) : JEANNE SULLY

« LA RONDE AUTOUR DU MONDE » (Paul Fort)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190026 (L 770-1) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« L’ECUREUIL » (Paul Fort)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190026 (L 770-1) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« LE BONHEUR » (Paul Fort)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190026 (L 770-1) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« PHILOMELE » (Paul Fort)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190026 (L 771-1) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« BON CONSEIL AUX AMANTS » (V. Hugo)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D19028 (L 772) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« A NINON – Poésie » (A. de Musset)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D19028 (L 769) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« L’AIGLON – 5e ACTE : Régner !… » (Ed. Rostand)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190027 (L 773-1) – Vitesse 78 tours
 
 

Disque COLUMBIA - L’Aiglon d’Edmond Rostand par Jeanne Sully

Disque COLUMBIA – L’Aiglon d’Edmond Rostand par Jeanne Sully

 
 « L’AIGLON – 2e ACTE : Ah ! France ! S’il se meurt » (Ed. Rostand)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190027 (L 774-1) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 

« A QUOI REVENT LES JEUNES FILLES – Acte 1 – Scènes 1 ET 3 » (A. de Musset)

 
Ninon : Melle Madeleine Renaud, Sociétaire de la Comédie-Française
 
Ninette : Melle Jeanne Sully, Pensionnaire
 

FACE A + FACE B

« FANTASIO – Acte 1 – Scène 3 : Eh bien, colonel ? » (A. de Musset)
 
Le Prince de Mantoue : Mr Pierre Bertin, Sociétaire de la Comédie-Française
 
Marinoni : Mr Dorival, Pensionnaire
 
DISQUE GRAMOPHONE DB-4884 (52-1157 et 1158) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« ANDROMAQUE – Acte 3 – Scène 8 : Hélas de quel effet tes discours sont suivis, extrait » (Racine)
 
par Madame Julia Bartet (Andromaque), Melle Jeanne Sully (Cephise)
 
EMI 7675402 (enregistrement de 1932)
 
 

Disponible en CD « LE THEATRE PARISIEN de Sarah Bernhardt à Sacha Guitry » EMI Classics France – 1993

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Le Film d’Art, Pathé… et le théâtre filmé

12 mardi Juil 2011

Posted by mounetsully in Filmographies

≈ Commentaires fermés sur Le Film d’Art, Pathé… et le théâtre filmé

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Actualités, Albert Lambert, André Calmettes, Andromaque, Britannicus, Cinemantik, Claude Dauphin, Edouard de Max, Floria Tosca, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, François Coppée, Gaston Leprieur, Gaston Roudès, Hamlet, Henri Lavedan, Jacobites, Jean Hervé, Jeanne Delvair, Jeanne Rémy, Jeanne Sully, Jules Lemaître, Julia Bartet, La Tosca, Le Baiser de Judas, Le Film d'art, Le Retour d'Ulysse, Les Films du Jeudi, Louis Delaunay, Louis XI, Macbeth, Nicole Védrès, Oedipe roi, Paris 1900, Pathé, Pathé-Baby, Paul Capellani, Paul Mounet, Pièce cinématographique, Pierre Braunberger, Racine, Sarah Bernhardt, Scarpia, Société Eclipse, Sophocle, Yvonne Ducos

AVERTISSEMENT !

Les informations ci-dessous sont données à titre indicatif. Hormis certains documents visuels (tels qu’affiches, programmes, articles de presse d’époque…) permettant de préciser de façon exacte et sans équivoque les dates, distributions, réalisations et titres des productions cinématographiques décrites ci-dessous, peu d’informations vérifiées à ce jour permettent de les compléter de façon certaine dans leur intégralité.

Pour partie, cette liste a été constituée à partir de souvenirs et d’archives familiales, de coupures de presse et de témoignages d’époque vérifiés.

Les « dictionnaires » et autres « encyclopédies » ainsi que les travaux de recherche universitaire fiables et vérifiés ont permis le complément.

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FILMOGRAPHIE DES FRERES MOUNET (1908-1917)
 
 
 

LE RETOUR D'ULYSSE - Paul Mounet - Le Film d'Art 1908    LE BAISER DE JUDAS - Mounet-Sully - Le Film d'Art 1908

 
 
 
1908 « LE RETOUR D’ULYSSE » Pièce cinématographique de Jules Lemaître
 
FILM D’ART – Distribution : Julia Bartet, Paul Mounet, Albert Lambert…
 
Plus d’informations ? Cliquer ici (Fondation Jérôme Seydoux-Pathé)
 
 

"Le Retour d'Ulysse" - Ulysse : Paul Mounet

« Le Retour d’Ulysse » – Ulysse : Paul Mounet

 
 
1908 « LE BAISER DE JUDAS » Pièce cinématographique d’Henri Lavedan
 
FILM D’ART – Distribution : Mounet-Sully, Albert Lambert fils…
 
Plus d’informations ? Cliquer ici (Fondation Jérôme Seydoux-Pathé)
 
 

MOUNET-SULLY - Le Baiser de Judas - Photo du film

« Le baiser de Judas » – Jesus : Albert Lambert et Judas : Mounet-Sully

 
 
 
1908 « BRITANNICUS »  Pièce cinématographique de Jules Lemaître réalisée par André Calmettes
 
FILM D’ART – Distribution : Madeleine Roch, Réjane, Mounet-Sully…
 
 
 
 
1909 « ANDROMAQUE » (Racine) Pièce cinématographique d’André Calmettes 
 
Titre : Une scène d’Andromaque à la Comédie-Française
 
(Acte 5 – Scène 3)
 
FILM D’ART – Distribution : Mounet-Sully, Louise Silvain…
 
Plus d’informations ? Cliquer ici (Fondation Jérôme Seydoux-Pathé)
 
 

“Andromaque” – Acte 5 – Scène 3 – Oreste : Mounet-Sully

 
 
  
1909 « HAMLET » (Shakespeare) Pièce cinématographique d’André Calmettes
 
(1 seul fragment tourné : « la scène des fossoyeurs ») 
 
Distribution : Mounet-Sully…
 
 

MOUNET-SULLY - Hamlet - Photo du Film - 1909

« Hamlet » – Scène des fossoyeurs – Hamlet : Mounet-Sully

 
 
 
1909 « MACBETH » Pièce cinématographique d’André Calmettes
 
FILM D’ART – Distribution : Paul Mounet, Jeanne Delvair…
 
Plus d’informations ? Cliquer ici (Fondation Jérôme Seydoux-Pathé)
 
 
 
 
1909 « LA TOSCA » (Victorien sardou) Pièce cinématographique d’André Calmettes
 
FILM D’ART – Distribution : Sarah Bernhardt, Edouard de Max, Paul Mounet…
 
 

Sarah BERNHARDT et Edouard DE MAX - La Tosca - Photo du film

“La Tosca” – Floria Tosca : Sarah Bernhardt et Scarpia : Edouard De Max

 
 
1909 « RIGOLETTO » Film d’André Calmettes
 
FILM D’ART – Distribution : Rolla Norman, Paul Mounet, Paul Capellani, Marcelle Géniat, Henry Sylvain…
 
 
 
 
1910 « RIVAL DE SON PERE » Film d’André Calmettes
 
FILM D’ART – Distribution : Julia Bartet, Emile Dehelly, Roger Monteaux, Paul Mounet...
 
 

« Rival de son père » – Don Carlos : Paul Mounet

 
 
1910 « LOUIS XI » Film d’André Calmettes
 
FILM D’ART – Distribution : Emile Dehelly, Paul Mounet, Rolla Norman, Julia Bartet…
 
 
 
 
1910 « L’HERITIERE » Film de henri Pouctal et d’André Calmettes
 
FILM D’ART – Distribution : Paul Mounet, Henri Rollan, Julien Clément, Melle Gilman…
 
 

« L’HERITIERE » – FILM D’ART avec Paul Mounet de la Comédie-Française

 
 
 
1912 « LES JACOBITES » (François Coppée) Pièce cinématographique (606 m) 

 
FILM D’ART – Distribution : Paul Mounet, Emile Dehelly, Duparc, Melle Provost, Yvonne Ducos…
 
 
 
 
1912 « ŒDIPE-ROI » (Sophocle) Pièce cinématographique de Gaston Roudès sur un scénario de Mounet-Sully
 
Variante de titre « La Légende d’Oedipe »
 
SOCIETE ECLIPSE – Distribution :  Mounet-Sully, Paul Mounet, Jeanne Delvair, Jean Hervé, Louis Delaunay, Jeanne Rémy, Yvonne Ducos, Jeanne Sully (enfant)…
 
 

"La légende d'Oedipe" - Oedipe : Mounet-Sully

« Oedipe-roi » (La légende d’Oedipe) – Oedipe : Mounet-Sully

 
 
1916 « MOUNET-SULLY » Documentaire cinématographique hommage à Mounet-Sully incluant :
 
Des images d’actualités, un extrait d’une scène du film « Hamlet » (scène des fossoyeurs), un extrait d’une scène de « La légende d’Œdipe » et des photos de Mounet-Sully dans Amphitryon de Molière, Hernani de Victor Hugo.
 
ACTUALITES PATHE
 
Disponible également en pellicule PATHE-BABY Réf. 317
 
 
Pour visualiser le film*, cliquez sur l’image ci-dessous :
 

MOUNET-SULLY - Images d'Actualités Pathé

« Hommage à Mounet-Sully » – film d’Actualités Pathé – Pathé Baby 1916

 
*Avec l’aimable autorisation de CINEMANTIK (Tous droits réservés)
 
(une fois sur le site, préférez le plein écran). 
 
 
 
 
1917 « PAR LA VERITE » Drame de Mme Devoyod réalisé par Gaston Leprieur et Maurice De Féraudy d’après un roman d’Ernest Daudet
 
FILMS MOLIERE – Distribution : Paul Mounet, Marcelle Géniat, Paule Andral, Jean Worms…
 
Plus d’informations ? Cliquer ici (Fondation Jérôme Seydoux-Pathé)
 
 
 
 
1946 « PARIS 1900 » Film documentaire réalisé par Nicole Védrès d’après une idée de Pierre Braunberger et commenté par Claude Dauphin.
 
Musique : Guy Bernard
 
Chronique de la vie parisienne entre 1900 et 1914 réalisée à l’aide de documents d’époque et d’extraits de plus de sept cents films.
 

PARIS 1900 - Affiche film 1947

PARIS 1900 – Affiche film 1947

PANTHEON PRODUCTION
 
Parmi les personnages filmés : Maurice Chevalier, Jean Jaurès, Mistinguett, Auguste Renoir, Georges Carpentier, Léon Blum, La Belle Otero, Claude Debussy, André Gide, Polin, Auguste Rodin, Maurice Barrès, Dranem, Paul Déroulède, Mayol, Courteline, Sarah Bernhardt, Edmond Rostand, Mounet-Sully, Paul Mounet (NDLR), Lucien Guitry, Cécile Sorel, Jean Bouin, André Brulé, Paul Valéry, Blériot, Firmin Gémier, Buffalo-Bill, Y.de Bray, Marcelle Praince, Gabrielle Dorziat, Jeanne Marnac, Maurice Donnay, Colette, Polaire, Cassive, De Max, Gabrielle Robinne, etc…
 
 
Distribué par LES FILMS DU JEUDI / LES FILMS DE LA PLEIADE (en savoir plus)
 
 

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Le Retour d’Ulysse – Film Pathé – 1908

11 lundi Juil 2011

Posted by mounetsully in Filmographies

≈ Commentaires fermés sur Le Retour d’Ulysse – Film Pathé – 1908

Étiquettes

Albert Lambert, André Calmettes, Cinématographe, Film d'Art, Jules Lemaître, Julia Bartet, l'Odyssée, Le Bargy, Le Retour d'Ulysse, Pantomime, Pathé, Paul Mounet, Pénélope, Ulysse

Il nous faut revenir vers le calme de la rue Chauveau, à Neuilly, où M. Le Bargy, avec la collaboration de M.Calmettes, qui a tout préparé d’avance et dirigé les premières répétitions, achève de régler Le Retour d’Ulysse, de M. Jules Lemaître.

LE RETOUR D'ULYSSE - Paul Mounet - Le Film d'Art 1908

Le temps est délicieux pour cette promenade. Par les avenues ensoleillées que nous suivons, c’est à peine si quelques feuilles d’or jonchent le sol. Dans la haute salle de verre et d’acier, une délicate lumière, alanguie, très douce, tamisée, quand il faut, par des velums, éclaire les plus piquants tableaux.

Au fond, un décor planté, la salle du trône du palais d’Ulysse, ouverte sur une terrasse fleurie de lauriers-roses, et, appuyé là contre, à gauche, un bois d’oliviers dont les feuillages menus voilent à demi l’azur clair de la mer Ionienne, un autre décor placé en paravent, j’imagine, pour protéger les opérateurs campés au premier plan avec leur appareil de prise de vues. Car, sous ce hall énorme, les vents coulis folâtrent à leur aise, et malgré le rayonnement de deux gros poêles chauffés au rouge, il fait frais, plutôt.

LE FILM D'ART - Les studios rue Chauveau à Neuilly 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Un entr’acte au théâtre du Film d’Art

Les machinistes vérifient la solidité de leurs fragiles constructions ; les garçons d’accessoires disposent les derniers sièges, les fourrures fauves sur le trône royal. M. Calmettes, metteur en scène attentif, veille à ces préparatifs suprêmes. Des Grecs à demi nus, jambes à l’air, un paletot jeté sur leurs courtes tuniques sans manches, des Grecques aux blancs péplos, un peu transies loin du soleil d’Ithaque, vont viennent en attendant les protagonistes, et peu à peu, finissent par se réunir, en deux groupes qui frissonnent, autour des poêles.

M. Albert Lambert, bientôt, descend les rejoindre, mieux couvert, cependant, et protégé par sa chlamyde de laine ; et, devant ce mélange de vestons, de cottes bleues, de draperies savantes, d’oripeaux de théâtre, on dirait de quelque halte du chariot de Thespis dans une auberge des grand’routes. C’est pittoresque au possible.

On fume un moment, malgré la défense, car l’atmosphère enfumée est peu propice à l’enregistrement des bonnes bandes. Mais M. Le Bargy arrive, et, sévère gardien de la discipline, jaloux de fournir du beau travail, prie même ses camarades de cesser. Il n’y aura que Paul Mounet, Ulysse superbe et indomptable, qui, ses mâles bras nus, de belles cnémides d’airain aux jambes, se hasardera, plus tard, à enfreindre discrètement cette consigne inflexible.

Et voici, enfin, Mme Bartet, plus souple, plus harmonieuse, plus divine que jamais sous des étoffes blondes brodées de crocos. Nous n’entendrons pas aujourd’hui sa voix aux mélodieuses inflexions, puisqu’elle s’est résignée à jouer la pantomime seulement ; mais la voir agir, se mouvoir, marcher dans ses onduleux voiles, gagner, à son tour, le poêle bien chaud, n’est-ce pas, déjà, un charme suffisant ?

LE FILM D'ART - Le Retour d'Ulysse avec Julia Bartet - PATHE 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Le Film d’Art – « Le Retour d’Ulysse » – Pénélope frileuse : Mme Bartet prend un « air de feu ».

On attendait plus qu’elle, et l’on commence.

On attaque le troisième tableau, celui où le grand prêtre (M. Delaunay) va présenter à la reine des prétendants, et à leur tête Antinoüs (M. Albert Lambert). Et vous voyez ici Le Retour d’Ulysse, c’est une de ces pages comme M. Jules Lemaître en a écrit plusieurs déjà, plus savoureuses, plus délicates les unes que les autres, En marge des vieux livres ; une page « en marge » de l’Odyssée, avec les quelques licences obligatoires, ou du moins permises : ainsi,  le rajeunissement de Télémaque, qui n’est plus, afin de ménager une émotion aux mères, qu’un enfant de douze à quinze ans.

LE FILM D'ART - Le Retour d'Ulysse avec Paul Mounet - PATHE 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Le Film d’Art : « L’ACADÉMIE » et la « COMÉDIE » travaillant pour le Cinématographe – « Le Retour d’Ulysse » – Scénario de M. Jules Lemaître, mis en scène par M. Le Bargy et mimé par Mme Bartet (Pénélope), M. Delaunay (le grand prêtre), M. Albert Lambert (Antinoüs) et M. Paul Mounet (Ulysse).

La scène s’anime, sous l’impulsion énergique de de M. Le Bargy. Quatre fois, cinq fois, six, peut-être, on l’a recommencée. Elle va, enfin, et les cinématographes de la maison Pathé (qui éditera les productions du Film d’Art) sont autorisés à « tourner ». Et ils ne tournent pas longtemps, à chaque séance, tant est exigeant, sévère, méticuleux, le directeur de la scène. Quelques mètres de bande, tout au plus, c’est le rendement de la matinée, d’une journée souvent.

La scène est vide. On va recommencer, pour la prise de vue cette fois.

LE FILM D'ART - Le Retour d'Ulysse avec Paul Mounet et Julia Bartet - PATHE 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Le Film d’Art – Une répétition du  » Retour d’Ulysse » – MM. Le Bargy et Calmettes règlent le geste de Pénélope repoussant les prétendants.

– Entrez, les prétendants ! commande M. Le Bargy. Et les guerriers insolents, la tête ceinte du bandeau, chlamydes au vent, franchissent le seuil.

– Entrez, Bartet !… A genoux, les prétendants !… Relevez-vous !… A genoux, Delaunay… le geste de supplication ! Non ! non ! Bartet ! et Mme Bartet fait ce geste de dénégation, repousse les soupirants assez audacieux pour briguer la couche du fils de Laerte, se jette sur son enfant, seul roi d’Ithaque !… Et là vous verrez avec quelle tendresse, de quel élan passionné, et retenu, pourtant, avec un art suprême, l’idéale Pénélope embrasse, à ce moment, le rejeton chéri du subtil Odysseus !

C’est fini. Les petits moulins de l’appareil enregistreur se sont arrêtés. On va passer à une autre scène.

Pénélope, Ulysse, Antinoüs, les guerriers, les suivantes, les gardes, les esclaves, de nouveau, se pressent autour des gros calorifères, cependant que les machinistes plantent le décor de la cour où, l’un après l’autre, les prétendants essayeront l’arc en leurs faibles mains inflexible.

LE FILM D'ART - Paul Mounet dans le studio de la rue Chauveau à Neuilly 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Dans les coulisses du tournage du  » Retour d’Ulysse » – Ulysse (M. Paul Mounet), Antinoüs (M. Albert Lambert), un grand prêtre (M. Delaunay) et autres personnages d’un scénario de M. Jules Lemaître.

G.B. – « Le théâtre cinématographique » L’ILLUSTRATION n° 3427 –           31 octobre 1908

Lire aussi : (« Le théâtre cinématographique à Neuilly »)

 
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Le Baiser de Judas – Film Pathé – 1908

10 dimanche Juil 2011

Posted by mounetsully in Filmographies

≈ Commentaires fermés sur Le Baiser de Judas – Film Pathé – 1908

Étiquettes

Albert Lambert, Apôtres, Cinématographe, Drame cinématographique, Film d'Art, Fontainebleau, Henri Lavedan, Jésus, l'Assassinat du duc de Guise, Le Baiser de Judas, Mounet-Sully, Nouveau Testament, Pathé, Théâtre de Neuilly

Poursuivant ses efforts pour embellir les spectacles cinématographiques, la Société du « Film d’Art » vient d’ajouter à son répertoire une nouvelle bande qu’elle présente, cette semaine, sur l’écran de la salle Charras : Le Baiser de judas, dont le scénario, inspiré de l’un des épisodes les plus émouvants du Nouveau Testament, est dû à M. Lavedan.

De même que nous avions eu la bonne fortune de publier ici l’Assassinat du duc de Guise, nous sommes heureux de pouvoir donner à nos lecteurs la primeur du Baiser de Judas.

LE BAISER DE JUDAS - Mounet-Sully - Le Film d'Art 1908

LE BAISER DE JUDAS

« Drame Cinématographique »

par M. HENRI LAVEDAN de l’Académie française

LA CÈNE

I

Une pièce à la chaux percée dans le fond de trois ouvertures en forme de baies, à l’air libre, par où l’on aperçoit le paysage de Judée. Un tapis est tendu à l’aide d’une corde devant l’une des ouvertures pour garantir de l’ardeur du soleil. Au milieu de la pièce, une longue table recouverte d’une nappe. Des escabeaux de bois. Sur la table, quelques plats et carafes de terre, des coupes également en terre. Plusieurs petits pains plats et ronds. Sur le sol, une amphore et un grand vase de métal. Portes à droite et à gauche.

Jésus entre suivi des apôtres, Jean le premier derrière lui. Judas est parmi les derniers. Jésus parle et tous l’écoutent. Puis il s’avance au premier plan, s’assoit, et Jean alors s’agenouille, commence à lui laver les pieds. Judas, qui voit cela, en sourit avec amertume. Mais Jésus a surpris son regard et sa pensée. Il se lève donc après que Jean ait fini et, tenant lui-même à deux mains le bassin de terre plein d’eau, il vient le poser devant Judas stupéfait et lui fait signe qu’il avance son pied, qu’il va le laver, lui, Jésus, comme il va le faire à tous. Ils sont pénétrés d’émotion. Est-ce possible, Maître ? Cependant Jésus lave les pieds de Judas, qui s’y prête avec mauvaise grâce.

LE BAISER DE JUDAS - Fim PATHE - Le Film d'Art - 1908 (a)

« Le Baiser de Judas » : Jésus lave les pieds de Judas – Judas (M. Mounet-Sully), Jésus (M. Albert Lambert) – Le Film d’Art – PATHE 1908

Au cours de cette besogne, Judas, qui tenait sa bourse, la laisse tomber par inadvertance. Jésus la ramasse et la lui rend. Judas fait voir qu’elle est vide, qu’il n’y a rien dedans, qu’il est bien pauvre ! et rattache sa bourse à sa ceinture. Ensuite Jésus continue de laver les pieds des autres disciples.

II 

Jésus est assis à la table, au milieu des disciples. Jean près de lui. Pierre de l’autre côté. Judas tout au bout à gauche. Jésus prend alors le pain posé sur la table, l’élève un peu, et le montrant à tous, il dit : « Ceci est mon corps ». Etonnement demi-muet de tous : « Ce pain ?…votre corps ? » Il certifie. « En vérité, oui, c’est bien son corps ! puisqu’il le dit ».

LE BAISER DE JUDAS - Film PATHE - Le Film d'Art - 1908 (b)

« Le Baiser de Judas » : Ceci est mon corps… – Judas (M. Mounet-Sully), Jésus (M. Albert Lambert) – Le Film d’Art – PATHE 1908

Jésus verse un peu de vin de la carafe de terre dans la coupe, et l’élevant, dit : « Ceci est mon sang ». Même jeu des apôtres. « Son sang ? » Mains jointes. Et Jésus de nouveau certifie. Il boit et leur passe la coupe où, tour à tour, ils boivent.

LE BAISER DE JUDAS - Fim PATHE - Le Film d'Art - 1908 (c)

« Le Baiser de Judas » : Ceci est mon sang… – Judas (M. Mounet-Sully), Jésus (M. Albert Lambert) – Le Film d’Art – PATHE 1908

Judas est sombre et songeur. Quand ils ont bu, Jésus se lève et dit en les regardant tous les uns après les autres : « Et, cependant, un de vous me trahira ». Protestation générale. Un de vous, répète Jésus. Alors chacun demande : « Est-ce moi ? » Non. « Est-ce moi ? » Non. Et ainsi de suite. On arrive à Judas qui demande en dernier : « Est-ce moi ? » Oui, fait Jésus.

LE BAISER DE JUDAS - Film PATHE - Le Film d'Art - 1908

« Le Baiser de Judas » – Judas (M. Mounet-Sully) : « Est-ce moi ? » – Jésus (M. Albert Lambert) : « Oui. » – Le Film d’Art – PATHE 1908

Tous se lèvent. Les uns s’écartent avec horreur de Judas. Les autres veulent se précipiter. D’un geste, Jésus ordonne le calme, et Judas, qui s’est levé aussi, s’enfuit. Et aussitôt, Jésus est entouré par les apôtres, qui tombent à genoux.

LE JARDIN DES OLIVIERS

La nuit tombe. Paysage de Judée, oliviers, arbustes courts, rocs, pierres en quantité, sol mouvementé. A gauche, premier plan, un grand arbre dont avancent horizontalement plusieurs maîtresses branches.

Judas arrive, le premier, seul. Il guette. Presque aussitôt, de l’extrémité opposée, arrivent les princes des prêtres et une troupe d’hommes armés de bâtons, quelques soldats avec des lances (une douzaine). Ceux-ci, sur un signe des princes des prêtres, restent en arrière. Les princes des prêtres abordent Judas.

– Eh bien ?

– (Judas) Il va venir tout à l’heure.

– Ici ?

– (Judas) Ici, et je vous le livrerai, vous pourrez vous en emparer.

– Comment le reconnaitrons-nous ?

– (Judas) Je l’embrasserai sur la joue droite.

– Bien.

– (Judas) Maintenant payez-moi la somme promise, les trente deniers.

Il tend la main. On les lui compte dans la paume, un par un. Il recompte, discute un des deniers : « Est-il bon ? » le fait sonner sur une pierre, enfin les met tous dans sa bourse qu’il rattache à sa ceinture. La nuit est tombée d’avantage. Soudain Judas dit :

– (Judas) Je crois qu’il vient !

Aux autres :

– (Judas) Cachez-vous !

Tous, princes des prêtres et ceux qui les accompagnaient, se cachent dans les buissons, derrière les rochers.

Judas reste seul, attendant.

Jésus bientôt arrive, précédé de deux de ses disciples en avant-garde. Il est au milieu des autres disciples, il leur parle, tous l’écoutent, pressés près de lui. On marche à pas très lents. Deux tiennent des torches. Dès qu’ils aperçoivent une ombre, les deux hommes d’avant-garde et le groupe de Jésus s’arrêtent. « Qui est là ? » Méfiance. On entoure Jésus. Quelques uns se précipitent. Judas dit :

– Ami ! c’est moi, Judas !

On se rassure, bien qu’avec des visages peu confiants. Jésus s’avance vers lui  et s’arrête :

– (Jésus) Que me veux-tu ?

Judas s’incline :

– Maître, je te salue. Et après avoir baisé la main de Jésus, il le baise sur la joue droite.

LE BAISER DE JUDAS - Film PATHE - Le Film d'Art - 1908 (e)

« Le Baiser de Judas » : …Après avoir baisé la main de Jésus, Judas le baise sur la joue droite. – Judas (M. Mounet-Sully), Jésus (M. Albert Lambert) – Le Film d’Art – PATHE 1908

Immobilité et regard de Jésus. A peine Judas s’est-il écarté après le baiser que les princes des prêtres et leur petite troupe surgissent, s’élancent pour s’emparer de Jésus. Il y a une bagarre. Les disciples font résistance. Judas est à l’écart, tremblant, prêt à fuir.

Pierre tire l’épée d’un soldat et frappe un des assaillants qui portait la main sur Jésus. Il le blesse à l’oreille. Le sang coule. Jésus prend cet homme par le cou, le serre sur son cœur et le protège contre la fureur des disciples. Il commande à Pierre de remettre son épée au fourreau ! Celui qui a frappé par l’épée périra par l’épée. Pierre s’y résout avec peine. Puis Jésus, commandant du geste qu’on lui obéisse, s’avance de lui-même vers le groupe des assaillants et se livre à eux. « Me voici ». Un des hommes qui a une corde à nœud coulant à la main s’apprête alors à lier les mains de Jésus. Un des disciples s’indigne, arrache la corde à l’homme et la lance en l’air, au loin ; elle va retomber et s’accrocher à une des maîtresses branches horizontales du gros arbre du premier plan. Elle y reste pendante avec son nœud coulant ouvert. « Inutile de me lier, dit Jésus, je vous suis ». On l’entoure et on l’emmène. Les disciples hésitants, effrayés, l’abandonnent un par un et s’enfuient. Judas, resté seul, suit… de loin, en riant, faisant sauter dans sa main la bourse pleine.

LES REMORDS DE JUDAS 

Le même décor du jardin des oliviers. La nuit. Vent, arbres secoués, nuages passant sur la lune qu’ils couvrent et découvrent tour à tour.

Judas, sombre, abîmé de tristesse et de remords, arrive par le chemin rocheux. Il veut revoir le lieu même où il a accompli sa trahison. Son crime lui fait horreur. Il retire de sa ceinture sa bourse toujours pleine, compte les deniers qui le brûlent, les jette avec la bourse. Il regarde le lieu où s’est déroulée la scène du baiser, la revit. « C’est par ici qu’il est venu, là que je l’ai embrassé, que les soldats l’ont saisi ». Il tombe accablé… Il prie, il pleure. Il croit qu’on l’appelle, que Jésus va apparaître. Alors il s’enfuit, court longtemps et arrive, épuisé, à quelques kilomètres de là.

On voit se dérouler derrière lui, à mesure, un paysage rocheux, dénudé, sinistre.

Judas se couche sur le sol, il pense avoir trouvé le calme et tout à coup… il voit une forme qui se dessine… une forme assise… C’est Jésus qui lui apparaît dans sa prison, les mains liées. Au-dessus est une étroite fenêtre grillée et derrière les barreaux, grimace à l’extérieur une tête moqueuse qui ricane, et cette tête, c’est la sienne à lui, Judas ! Puis la vision s’évanouit. Judas se lève, reprend sa course, fuit ce lieu maudit, toujours à travers un paysage tragique sans cesse renouvelé sur ses pas, et retourne, invinciblement attiré par le remords, vers l’endroit de la trahison. Comme il s’arrête pour s’y reposer, tout haletant… nouvelle apparition de Jésus, debout et sans ses liens, cette fois, et lui pardonnant.

LE BAISER DE JUDAS - Film PATHE - Le Film d'Art - 1908 (f)

« Le Baiser de Judas » : Jésus, debout et sans ses liens… – Judas (M. Mounet-Sully), Jésus (M. Albert Lambert) – Le Film d’Art – PATHE 1908

La vision cesse. Mais quel est cet homme qui vient d’arriver à quelques pas, sans qu’on l’entende ? et que fait-il là, se baissant, se relevant ? Ah ! c’est un pauvre homme qui ramasse les deniers jetés par Judas. Celui-ci le regarde hébété. Quand l’homme a trouvé tous les deniers et les a remis dans la bourse qui était aussi à terre, il s’avance vers Judas, et la lui tend comme pour la lui rendre,

LE BAISER DE JUDAS - Film PATHE - Le Film d'Art - 1908 (g)

« Le Baiser de Judas » : Le pauvre homme s’avance vers Judas et lui tend sa bourse. – Judas (M. Mounet-Sully), Jésus (M. Albert Lambert) – Le Film d’Art – PATHE 1908

et, au moment où il fait ce geste, il se transforme, et c’est Jésus !…

LE BAISER DE JUDAS - Film PATHE - Le Film d'Art - 1908 (h)

« Le Baiser de Judas » : Et c’est Jésus !… – Judas (M. Mounet-Sully), Jésus (M. Albert Lambert) – Le Film d’Art – PATHE 1908

Judas crie de terreur, pendant que la vision s’évanouit à nouveau. Alors il se tord les bras, demande grâce, veut se crever les yeux. Apercevant un buisson de ronces, il en arrache plusieurs longues lianes épineuses qu’il enroule avec rage et dans une sorte de folie autour de son front, serrant de toutes ses forces, de telle sorte que le sang coule et qu’il a l’air couronné d’épines. Il est à bout, il tombe et reste sans mouvement. A la minute passe alors un vieillard qui mène un âne. Il aperçoit Judas étendu à terre, tout sanglant. Il s’arrête, lui parle, le secoue, le relève, retire les liens d’épines de son front, essuie et lave son visage meurtri. Judas rouvre les yeux :

– Ah ! merci, voyageur compatissant.

Ce dernier le réconforte et se penche soudain vers lui comme pour l’embrasser. Quand il n’est plus qu’à quelques centimètres de sa joue : c’est Jésus ! toujours Jésus !… qui disparaît aussitôt. Cette fois, Judas ne veut plus voir, plus respirer, plus vivre, il court hagard et voilà qu’il aperçoit l’arbre, à la grosse branche duquel pend la corde et son nœud coulant, la corde avec laquelle on voulait lier les mains de Jésus ! Voilà son affaire, mais il ne peut atteindre la corde même en levant la main et en se haussant sur la pointe des pieds.

LE BAISER DE JUDAS - Film PATHE - Le Film d'Art - 1908 (i)

« Le Baiser de Judas » : Il atteint, de son visage, la hauteur de la corde… – Judas (M. Mounet-Sully) – Le Film d’Art – PATHE 1908

Par le tronc, il essaye de grimper sans pouvoir y arriver… il retombe, une fois, deux fois, trois fois. Enfin il prend des pierres, à côté, de lourdes pierres qu’il transporte une à une, et de plus en plus petites et vacillantes, qu’il entasse les unes sur les autres, monte sur ce branlant édifice, avec combien de peine ! et atteint, de son visage, la hauteur de la corde. Il s’y suspend d’abord de ses deux mains, pour éprouver sa résistance et sa solidité. La corde tient. Il reprend contact des pieds avec les pierres, et commence à passer sa tête, doucement d’abord, le bord du visage seulement, dans le nœud coulant large ouvert, il le retire avec épouvante dès qu’il sent le contact de la corde à son cou, le remet de nouveau. Peur, affres de la mort. Enfin, dans un grand élan de résolution, il fonce dans le nœud coulant, chasse avec ses pieds l’édifice des pierres qui croulent, et il reste pendu, tandis qu’un grand corbeau, qui vient de s’abattre sur lui, commence à lui manger le crâne.

LE BAISER DE JUDAS - Film PATHE - Le Film d'Art - 1908 (j)

« Le Baiser de Judas » : …Un grand corbeau commence à lui manger le crâne. – Judas (M. Mounet-Sully) – Le Film d’Art – PATHE 1908

La première partie de ce « drame cinématographique » a été mise en scène sur le théâtre de Neuilly, où nous avons conduit naguère nos lecteurs ; toute la fin a emprunté, à défaut d’un paysage de Judée, l’admirable cadre de la forêt de Fontainebleau où abondent les sites pittoresques. C’est dans un décor naturel de rocs abrupts que Judas consomme son forfait et qu’il fuit ensuite, traqué par le remords ; c’est à un arbre véritable, et dont le vent agite la ramure, que se pend le disciple traître, et la grandiose sauvagerie de ce paysage, qu’on voit se dérouler et changer pendant la course affolée du coupable, ajoute par sa beauté  sévère au dramatique de l’action, et au jeu émouvant des deux admirables protagonistes, MM. Mounet-Sully et Albert Lambert ; enfin, l’impression est profonde quand, après la pendaison, on voit un corbeau vivant picorer le crâne du cadavre et essuyer aux cheveux son bec aigu. C’est en recourant ainsi à de vivants décors, que le cinématographe peut ajouter à l’effet théâtral et procurer des sensations d’art vraiment inconnues avant lui.

« Le Baiser de Judas » L’ILLUSTRATION n° 3435 – 26 décembre 1908

Lire aussi : (« A propos du « Retour d’Ulysse » par le Film d’Art ») et (« Le théâtre cinématographique à Neuilly »)

 
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