• Accueil…
  • Mounet-Sully
  • Paul Mounet
  • « Les Mounet »
    • Mounet-Sully
    • Paul Mounet
    • Jeanne Sully
    • Jeanne Rémy
  • Sarah Bernhardt
    • Madame Sarah Bernhardt
    • Sarah & Jean…
  • Victor Hugo…
    • Monsieur Victor Hugo
  • L’image & le son
    • L’image
    • Le son
  • Filmographies
  • Discographies
  • Bibliographies
  • Actualité(s)
  • Revue de Presse / Média
  • Association
  • Contact

Mounet-Sully et Paul Mounet

~ Le site des Frères Mounet

Mounet-Sully et Paul Mounet

Archives de Tag: Corneille

Mounet-Sully, Paul Mounet… Entretien avec Anne Penesco, auteur passionné.

10 mardi Mar 2015

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully, Paul Mounet… Entretien avec Anne Penesco, auteur passionné.

Étiquettes

Actualité, Anne Penesco, Bergerac, Centenaire de Mounet-Sully, Corneille, Georges Enesco, Hugo, Isadora Duncan, Jacques Copeau, Jean Cocteau, Jean-Baptiste Poncet, Louis Jouvet, Marcel Proust, Mounet-Sully, Orange, Oreste, Paul Mounet, Racine, Shakespeare, Sophocle, Stéphane Mallarmé, Théâtre Antique

ANNIVERSAIRE

Le 1er mars dernier marquait le 99e anniversaire de la disparition de Mounet-Sully. A tout juste un an de la célébration du « Centenaire de Mounet-Sully » (1916-2016), il nous a semblé opportun et légitime de donner la parole à celle qui, depuis une quinzaine d’années, a consacré une grande partie de ses recherches sur la vie et la carrière du grand tragédien et de son frère Paul.

C’est avec une grande simplicité et une admiration touchante et passionnée qu’Anne Penesco, auteur des seules biographies dédiées à la mémoire des frères Mounet, a accepté de nous confier les raisons pour lesquelles elle a souhaité publier deux ouvrages sur Mounet-Sully puis un autre sur Paul Mounet.

Actualité oblige, c’est de Mounet-Sully dont Anne Penseco a décidé de nous parler aujourd’hui.

MOUNET-SULLY et PAUL MOUNET - Les 2 Orestes (Cliché Bert)

MOUNET-SULLY et PAUL MOUNET – Les 2 Orestes (Cliché Bert)

RENCONTRE – INTERVIEW

Avoir à coeur de réparer une injustice

J’ai voulu savoir qui était réellement ce véritable monstre sacré de son temps auquel les études plus ou moins récentes sur le théâtre ne consacrent paradoxalement que quelques lignes, toujours sensiblement les mêmes, le présentant de façon réductrice comme un acteur « tonitruant », très fin-de-siècle. Comment expliquer alors les nombreux et fervents témoignages des plus grandes personnalités du monde artistique, appartenant à ces générations qui l’ont vu jouer ? Stéphane Mallarmé, Marcel Proust, Jacques Copeau, Louis Jouvet, Jean Cocteau, parmi tant d’autres, ont salué en lui l’immense comédien et le novateur audacieux. La presse de l’époque est toute bruissante, pendant un demi-siècle et même bien plus tard, des échos de ses interprétations, gravées à jamais dans les mémoires.

Une voix de bronze et d’airain, d’or et de velours associée à une plastique superbe et à des gestes magnifiques

À la recherche d’enregistrements, je découvre, captées par de vieilles cires, deux tirades éloquentes, dites avec une rare qualité de timbre et une infinie richesse d’expression : une voix où se reflète l’être tout entier. Des photos et images filmées me montrent la noblesse de ses traits, la beauté de sa plastique et de sa gestuelle, si appréciées des peintres et évoquées notamment par la grande danseuse Isadora Duncan. D’un océan de documents – périodiques, souvenirs et journaux intimes, correspondances, pages musicales, iconographie, sans oublier les abondantes notes de travail qu’il a laissées – émerge peu à peu une magnifique figure d’acteur – également metteur en scène, dessinateur, peintre, sculpteur, écrivain et musicien à ses heures -, non moins attachant par sa personnalité humaine. Je relis les pièces de son répertoire – Sophocle, Shakespeare, Corneille, Racine, Hugo – et approfondis avec lui la psychologie des personnages qu’il a incarnés, fruit de longues recherches culminant en de fulgurantes intuitions. Tourmenté par la poursuite d’un idéal qu’il craint de ne pouvoir atteindre et né dans une famille de souche huguenote, il situe la représentation théâtrale dans le prolongement de ses origines sacrées. Constamment soucieux d’offrir le meilleur de lui-même aux auteurs qu’il sert, fidèle jusqu’à la fin à la Maison de Molière, il va également à la rencontre des spectateurs partout où il le peut : en Europe, en Russie, en Amérique, mais aussi dans les salles parisiennes des quartiers populaires, dans des villes de province modestes ou prestigieuses comme Orange avec son Théâtre Antique qu’il aime tant ; et bien sûr, Bergerac et ses environs où plongent ses racines et où il vient régulièrement se ressourcer.

Comment ne pas souhaiter partager mon admiration, ma gratitude à l’égard d’un artiste d’une telle dimension, habité par la passion du théâtre, passion qui, chez cet humaniste, va nécessairement de pair avec l’amour des autres, en un généreux don de soi ?

Anne Penesco (Mars 2015)

Commandez les ouvrages publiés par Anne Penesco :

MOUNET-SULLY et la Partition Intérieure Anne PenescoMOUNET-SULLY - Mounet-Sully par Anne Penesco

MOUNET Paul - Paul Mounet par Anne Penesco

« MOUNET-SULLY ET LA PARTITION INTERIEURE » Presses universitaires de Lyon, coll. « Cahiers du Centre de recherches musicologiques », Lyon 2000 – 152 pages / 15,5 x 24 cm / 15, 24 €

« MOUNET-SULLY : L’HOMME AU CENT COEURS D’HOMMES » Editions du Cerf, coll. « Histoire », Paris 2005 – 622 pages / 235 x 145 cm / 67 €

« PAUL MOUNET : LE TRAGEDIEN QUI PARLAIT AUX ETOILES » Editions du Cerf, coll. « Biographie », Paris 2009 – 512 pages / 235 x 145 cm / 53 €

Mais également :

« GEORGES ENESCO ET L’ÂME ROUMAINE » Presses universitaires de Lyon, coll. « Cahiers du Centre de recherches musicologiques », Lyon 1999 – 94 pages / 15,5 x 24 cm / 13,72 €

« PROUST ET LE VIOLON INTERIEUR » Editions du Cerf, coll. « Littérature », Paris 2011 – 190 pages / 215 x 135 cm / 18 €

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

L’école Mounet-Sully de Saint-Astier en Dordogne fête ses 50 ans !

12 jeudi Juin 2014

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur L’école Mounet-Sully de Saint-Astier en Dordogne fête ses 50 ans !

Étiquettes

Actualité, Cinquantenaire, Corneille, Dordogne, Ecole Mounet-Sully, Entreprise Chapsol, Françoise Guinot, Hamlet, Jean Taulelle, Josette Hébert-Coeffin, Le Grand Cru, Mas et Moka, Mounet-Sully, Oedipe, Patrick Palem, Racine, Raymond Dupuy, Ruy Blas, Saint-Astier, Shakespeare, Société Socra, Sophocle, Sud Ouest, Victor Hugo

1963 – 2013

Samedi 14 juin prochain, à 11 heures, l’école Mounet-Sully de Saint-Astier en Dordogne célébrera son cinquantenaire.

Un demi-siècle pour cette école élémentaire inaugurée le 21 septembre 1963 en présence de Monsieur Jean Taulelle, préfet de région et de Monsieur Raymond Dupuy, conseiller général et maire de Saint-Astier.

 

MOUNET-SULLY - OEDIPE ROI - Bronze par Josette Hébert-Coëffin

MOUNET-SULLY – OEDIPE ROI – Bronze par Josette Hébert-Coëffin (1906-1973)

Fêter son école ce n’est pas rien, ce pourrait même être une fierté lorsque celle-ci est la seule en France à porter le nom prestigieux d’un enfant du pays dont la renommée et la gloire ont fait le tour du monde. D’autant qu’à ce nom ce sont ceux, entre autres, de Racine, de Sophocle, de Corneille et de Victor Hugo ou bien encore de Shakespeare que l’on peut associer. Tout un symbole lorsque l’on sait que nombre d’élèves de cette école devront sans doute un jour apprendre quelques uns de nos plus grands classiques, disserter sur la mythologie et qu’ils trouveront peut-être cela fastidieux voire inutile. Pourront-ils alors se souvenir de ce jour de fête et que ce nom, ce nom par cent fois prononcé ou écrit, ce nom unique et si souvent entendu, « Mounet-Sully », ce nom gravé sur ce médaillon en bronze et aujourd’hui « graffé » pour leur école c’est ce même Œdipe, Hamlet ou Ruy Blas qui leur imposera des devoirs supplémentaires ? Puissent-ils donc avoir à l’esprit que celui dont le noble profil a veillé leurs jeunes années d’éveil et de chahut a rêvé sa vie à quatorze ans, ici, en Périgord et que c’est l’éducation et la force que donne cette terre aux enfants qui lui ont permis d’atteindre les plus hauts sommets de son rêve et ne plus jamais à avoir à les quitter.

 

LA CONSECRATION D’UN PROJET COLLECTIF

SAINT-ASTIER - Ecole Mounet-Sully © Photo Christian Lacombe

SAINT-ASTIER – Ecole Mounet-Sully © Photo Christian Lacombe 2014

Samedi prochain sera l’aboutissement d’un véritable projet porté par tous (exposition et animations sur le thème des années 60), confie au journal SUD OUEST Françoise Guinot, enseignante et directrice de l’établissement scolaire. « Tout une équipe s’est lancée sur le projet, non seulement les enseignants, les élèves et les amis mais également de nombreux bénévoles ». Un groupe a d’ailleurs effectué un travail de recherche sur l’historique de l’implantation scolaire dont le fruit des recherches sera publié dans un ouvrage intitulé « Mémoire de nos écoles ». Ce livre, dont un petit paragraphe est consacré à Mounet-Sully, sera proposé en prévente lors de cette journée exceptionnelle.

Tout comme les enseignants de l’établissement, nous tenons à nous associer aux remerciements qu’ils ont adressés aux bénévoles qui ont généreusement contribué à l’aide « matérielle et artistique » pour la réalisation d’œuvres par les élèves. La société SOCRA, qui opère à la conservation et à la restauration d’œuvres d’art et de bâtiments historiques en la personne de Monsieur Patrick Palem, son directeur, qui a offert les matériaux, l’aide en personnel et le montage de la mosaïque du cinquantenaire réalisée par les élèves des deux classes de CE1. Nous adressons une mention toute particulière aux graffeurs Mas et Moka du collectif Le Grand Cru, qui ont aidé les 2 classes de CP à peindre le mur offert par l’entreprise CHAPSOL (voir article et photo SUD OUEST). Nous n’oublions pas tous les élèves et leurs enseignants pour leur créativité et leur accompagnement.

Enfin, nous tenons à témoigner à Madame Guinot notre plus sincère reconnaissance pour avoir pris la peine de chercher à nous joindre et nous inviter à cette journée de fête.

Frédérick Sully

SAINT-ASTIER - Ecole Mounet-Sully - Le Mur de Mas et Moka © Christian Lacombe

SAINT-ASTIER – Ecole Mounet-Sully – Le Mur de Mas et Moka © Christian Lacombe 2014

Merci à Christian Lacombe de SUD OUEST pour son aide et les crédits photos.

 

CINQUANTENAIRE DE L’ECOLE MOUNET-SULLY (1963-2013)

ECOLE MOUNET-SULLY
Rue Viviani
24110 Saint-Astier

PROGRAMME :
Samedi 14 juin 2014
11h00 : Inauguration des plaques
12h00 : Pot de l’amitié offert par le CCIVS, pique-nique sorti du sac
13h30 : Chorale des enfants, ateliers sur le thème des années 60, exposition de photos et de matériel scolaire

Vente de salés, sucrés, boissons, glaces au profit de l’Amicale

CONTACT :
Tél. : 05.53.54.12.68
50ans-mounetsully@saint-astier.fr / ecole.mounet-sully@saint-astier.fr

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Mounet-Sully, Polyeucte et le « Palais romain » de Dubosq réunis au Schouwburg de Courtrai !

29 lundi Avr 2013

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully, Polyeucte et le « Palais romain » de Dubosq réunis au Schouwburg de Courtrai !

Étiquettes

Albert Dubosq, Albert Lambert, Amitiés Françaises, Andromaque, Anne-Guersande Ledoux, Artesis Hogeschool, Belgique, Bernard Pauwels, Britannicus, Bruno Forment, Cambon, Ciceri, Colona Romano, Comédie-Française, Corneille, Courtrai, Erfgoeddag Kortrijk, Flandre, Frans Rijk, Georges Le Roy, Griet Blanckaert, Halle-aux-Draps, Henri Ravet, Invocation de Mounet-Sully, Jacques Fenoux, Jeanne Delvair, Jeanne Even, Jeanne Rémy, Journées du Patrimoine, Julia Bartet, Korneille, Kortrijk, Le Courrier de l'Escaut, Lucien Pallez, Madeleine Roch, Marcel Jambon, Marcel Le Marchand, Maurice Escande, Mounet-Sully, Oedipe, Othello, Palais romain, Paul Mounet, Polieukte, Polyeucte, René Alexandre, Robecchi, Ruy Blas, Schouwburg Kortrijk, Segond-Weber, Silvain, Tijdmachine, Tournai, Veerle Stinckens, Yvonne Ducos

BELGIQUE : JOURNEES DU PATRIMOINE 2013 EN FLANDRE

Très belle et très émouvante journée « portes ouvertes » au Schouwburg Kortrijk qui présentait, pour la première fois réunis depuis le 14 décembre 1913, son désormais presque célèbre « Palais romain », un décor de scène exécuté par le décorateur Albert Dubosq (1863-1940) pour la représentation unique de Polyeucte de Corneille à la Halle-aux-Draps de Tournai, et l’interprète vedette de ce drame, le tragédien Mounet-Sully.

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) - Théâtre : La salle depuis la scène - Schouwburg Kortrijk - 21 avril 2013 © Frédérick Sully

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – Théâtre : La salle depuis la scène (qui accueillit en 1921 Paul Mounet puis Jeanne Rémy) – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully

« PORTES OUVERTES »

Les visiteurs ont été très nombreux à répondre à l’invitation de la Ville de Courtrai, qui leur proposait de venir découvrir dimanche 21 avril 2013, le patrimoine historique et culturel du Théâtre municipal et de ses coulisses. Pour l’occasion, les organisateurs de cette manifestation avaient choisi d’offrir au public un théâtre « vivant » permettant à chacun de se sentir tout autant spectateur que visiteur. Plusieurs animations (exposition, projection documentaire, visites guidées…) avaient été organisées autour de l’événement scénique majeur de cette journée : la présentation sur scène du « Palais romain » avec ses huit châssis, sa toile de fond et sa frise, dix éléments qui constituent l’admirable ensemble de ce décor peint par Dubosq il y a près d’un siècle « […] La largeur de la scène sera de 10 m. 50, soit deux mètres de plus que celle du Théâtre des Galeries à Bruxelles, où la Comédie-Française joua « Polyeucte » cet été. La hauteur des frises est de 9 mètres, le tout éclairé à la lumière électrique. La tragédie se déroule dans le décor d’un palais romain qu’a brossé de main de maître M. Duboscq. Rien n’a été négligé pour donner aux sociétaires de la Maison de Molière un cadre qui soit à la hauteur de leur talent et de l’œuvre interprétée. » (Pour Polyeucte, article sans référence, 7 décembre 1913).

JOURNEES DU PATRIMOINE COURTRAI 2013 - "Le Palais romain" d'Albert Dubosq (1913) - Schouwburg Kortrijk - 21 avril 2013

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – « Le Palais romain » d’Albert Dubosq (1913) – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully

Si la mise en lumière de ce décor peut sembler de prime abord assez anodine pour bon nombre d’entre nous, puisque il n’est rien de plus naturel qu’un décor sur scène, il est indéniable que chacun saura mesurer l’importance que revêtait la publicité et la communication faites autour de cet événement. Car la découverte effectuée par le professeur et historien de l’opéra Bruno Forment n’a en effet rien de banal, bien au contraire. S’il pressentait depuis 2008 le caractère exceptionnel de ce « Palais romain » (décor connu de tous à Courtrai depuis des années), ce n’est qu’en 2012, lors d’une visite à Tournai, qu’il lui a été donné de l’identifier comme étant celui qui a servi en 1913 à une véritable représentation de prestige. Dès lors, tout aussi prestigieux devient cet ensemble puisque désormais attribué à Albert Dubosq, grande figure de la scène Belge 1900 et ancien élève de l’école parisienne des Ciceri, Zarra, Cambon, Robecchi… La conservation d’un tel « vestige scénique » (décor « à l’ancienne » avec toile de fond et trompe-l’œil) est aujourd’hui un fait unique en Europe et peut-être même dans le monde. Pour exemple, la Comédie-Française, qui possède pourtant un riche et vaste patrimoine, ne détient pas de tels décors de scène. N’oublions pas d’ajouter que ce joyau acquis de Dubosq en 1921 par la Ville de Courtrai (Dubosq l’avait proposé à la commune flamande en « deuxième main » dans un courrier quelques mois auparavant) fait partie d’une collection de près d’une centaine d’autres décors datant du début du vingtième siècle, presque complets et parfaitement conservés dans les réserves du théâtre. Cette histoire ne serait cependant pas complète s’il était omis de préciser que cette oeuvre fut commandée dans le but de servir le grand Mounet-Sully à la tête d’une « troupe d’élite » d’acteurs de la Comédie-Française pour une seule et unique représentation théâtrale « […] La réputation mondiale et méritée de la Comédie-Française, ses triomphes dans les interprétations impeccables des grands auteurs classiques, font que la venue de la « Maison de Molière » en nos murs serait pour Tournai une fête artistique de tout premier ordre. » (Le courrier de l’Escaut, 25 septembre 1913)

 

HET « HUIS VAN MOLIERE » IN ONZE GEWESTEN (La « Maison de Molière » sur nos terres)

Ainsi donc, plus de 92 ans après la venue de Paul Mounet (Britannicus, rôle de Burrhus) et de Jeanne Rémy (Ruy Blas, rôle de La Reine) en 1921 dans le flambant neuf Schouwburg Kortrijk (Théâtre de Courtrai inauguré fin 1920), la scène et le théâtre renouaient avec les comédiens français en célébrant Mounet-Sully et le souvenir de la représentation de 1913 à Tournai « Cette représentation de « Polyeucte » (indications complètes en bas de page) fut une pure merveille. […] L’interprétation de cette tragédie par les artistes de la Comédie-Française lui ont donné tout le relief qu’elle exige. La tenue du rôle de Polyeucte par Mounet-Sully est admirable. Malgré son grand âge, 72 ans, Mounet-Sully incarne encore le jeune seigneur arménien avec une verdeur et une énergie sans pareilles. Son jeu et sa diction sont à mettre hors pair. C’est chaque mot qui reçoit de lui la fine ciselure qui lui convient. De tout premier ordre aussi fut M. Albert Lambert fils, dont un empêchement imprévu survenu à M. Fenoux, nous valut la présence aux côtés de Mounet-Sully. Posséder en même temps les deux vedettes de la Comédie-Française fut pour les Tournaisiens une aubaine précieuse. Inutile d’ailleurs de dire qu’avec la troupe d’élite de la Comédie-Française tous les autres rôles furent tenus de façon remarquable. M. Ravet, notamment, a donné une parfaite interprétation du rôle si ingrat du gouverneur. Mmes Remy et Even ont été très appréciées et à juste titre. Mme Remy a été une digne partenaire de MM. Mounet-Sully et Lambert. Au dernier acte surtout elle s’est montrée tragédienne de valeur. Elle sera certes bien vite au premier rang des artistes de la Maison de Molière. […] La scène qui avait été montée sur l’estrade était des plus réussie. Elle jetait dans la salle grise de la Halle-aux-Draps une note inaccoutumée de soleil. Vaste et élevée elle contribua à donner au jeu des artistes la majesté qui le distingua. » (Compte-rendu publié le 15-16 décembre 1913).

 

EEN THEATRALE TIJDMACHINE (Une machine à remonter le « temps théâtral »)

A 10 heures précises, la theatrale tijdmachine recevait ses premiers voyageurs cap sur les temps glorieux du théâtre. Dans le « couloir du temps » menant à la salle, le Franse steracteur Mounet-Sully à qui la ville rendait hommage se tenait prêt à les accueillir, magnifié par deux imposants portraits en couleur d’Oedipe et d’Othello qui se reflétaient irrémédiablement sur les vitrines de l’exposition consacrée au drame de Corneille, à son inoubliable interprète et au travail d’Albert Dubosq.

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 – Exposition Mounet-Sully – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 ©

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – Exposition Mounet-Sully (Othello) – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully

Parmi les nombreux documents originaux de cette exposition et présentés au public pour la première fois, certains se révélaient particulièrement intéressants. Ainsi une très rare et très ancienne édition de Polyeucte en néerlandais de Frans Rijk (1680-1741) « Polieuke, Armenish martelaar : treurspel. Uit het Fransch van den heer P.Korneille » publiée à Amsterdam en 1707 (Universiteitsbibliotheek Gent) et la « Loge de Mounet-Sully à la Comédie-Française », une superbe huile peinte signée Marcel Jambon (1848-1908), autre décorateur de renom. A noter également, une amusante photographie de voyage de la Comédie-Française tout sourire en tournée en Belgique dans les années 30 où l’on reconnaissait sans peine Albert Lambert fils, Jeanne Rémy, Yvonne Ducos, Mme Segond-Weber, Jeanne Delvair, Colona Romano, Maurice Escande et Marcel Le Marchand. Autant de noms célèbres qui venaient s’ajouter à ceux de Mounet-Sully, Madeleine Roch, Silvain et Paul Mounet qui, présents ça et là, rappelaient le souvenir des Amitiés Françaises qui firent les belles heures du théâtre en Belgique autour de 1900.

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – La Comédie-Française en tournée – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © De Gauche à Droite : Jeanne Rémy, Yvonne Ducos, Mme Segond-Weber, Jeanne Delvair, Maurice Escande, Marcel Le Marchand, Colona Romano et Albert Lambert fils

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – La Comédie-Française en tournée – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully
De Gauche à Droite : Jeanne Rémy, Yvonne Ducos, Mme Segond-Weber, Jeanne Delvair, Maurice Escande, Marcel Le Marchand, Colona Romano et Albert Lambert fils

Enfin, comme après un long voyage c’est une sorte d’aboutissement. La magie espérée par les organisateurs se fait réalité : le temps s’est arrêté ! En 2013, 100 ans après, nous retrouvons Mounet-Sully sur scène dans son décor intact de Polyeucte ! Le projecteur braqué sur le petit buste de Mounet-Sully par Lucien Pallez (le buste à patine brune placé sur scène tout à droite sur un socle, figure l’artiste en mouvement, encore jeune et à l’apogée de sa gloire) laisse présager, une fois l’instant solennel passé, le retour du spectacle, du lyrisme et de la grandeur.

Contrastant avec l’atmosphère calme et chaleureuse renvoyée par la note ensoleillée du Palais romain, l’« Invocation de Mounet-Sully », une composition électroacoustique de Bruno Forment sur les traditions théâtrales perdues et les illusions d’avant-guerre, envahit progressivement la scène et l’ensemble du bâtiment. Surgissant du passé et déchirant le temps, Julia Bartet (Andromaque) puis Mounet-Sully (Oedipe-roi) semblaient écraser les âmes emprisonnées toujours gémissantes des victimes des drames anciens. Les voix mélodieuses de ces deux grands acteurs à nouveau réunis avaient été enfin débarrassées de la sécheresse des enregistrements d’origine. En les replaçant dans un univers musical scénique de circonstance (intemporel et très juste), l’excellente création artistique de Bruno Forment restituait toute la force, toute l’ampleur et toute la profondeur de ces voix et de leur diction. Pour quiconque visitait les coulisses et les réserves du théâtre ce jour-là, envoûtante, parfois inquiétante, « L’Invocation de Mounet-Sully » ressuscitait le drame et la tragédie et donnait le sentiment profond qu’il était en train de se jouer un vrai spectacle sur scène avec des interprètes qui n’avaient absolument rien de commun.

 

UN DECOR POUR MOUNET-SULLY RETROUVE ET RESTAURE !

L’enthousiasme et l’expertise de Bruno Forment (Université de Gand, Université Libre de Bruxelles) se sont donc avérés payants puisqu’ils ont su convaincre les autorités courtraisiennes (Christine Depuydt) et la Province de Flandre Occidentale de prendre en compte ce patrimoine unique en son genre. Sans l’implication de la cellule du patrimoine de Courtrai (Ruben Mayeur) et de Bernard Pauwels qui soutient aujourd’hui activement le projet de sauvegarde et de promotion, il aurait été impossible de mener à bien ce plan de préservation et de restauration qui a permis dimanche dernier de rendre au public l’héritage culturel et patrimonial qui est le sien. Sans la ville de Courtrai et son théâtre, sans l’enthousiasme d’Anne-Guersande Ledoux, comédienne et metteur en scène, sans l’excellent travail de restauration de l’Académie Royale des Beaux Arts d’Anvers (Artesis Hogeschool) supervisée par Griet Blanckaert et Veerle Stinckens du département Peinture-Polychromie, jamais Mounet-Sully n’aurait pu retrouver la place qui est la sienne, la seule qu’il ait jamais souhaitée : sur scène face au public.

Frédérick Sully

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

« Polyeucte » de Corneille à la Halle-aux-Draps de Tournai le dimanche 4 décembre 1913 à 3h – Mounet-Sully (Polyeucte), Albert Lambert fils (Sévère), Jeanne Rémy (Pauline), Jane Even (Stratonice), Jacques Fenoux, Henri Ravet…

« Britannicus » de Racine au Théâtre Communal de Courtrai (Schouwburg Kortrijk) le vendredi 21 janvier 1921 – Albert Lambert fils (Néron), Paul Mounet (Burrhus), Emile Dehelly (Britannicus), Georges Le Roy (Narcisse), Madeleine Roch (Agrippine), Yvonne Ducos (Junie), Madeleine Barjac (Albine)

« Ruy Blas » de Victor Hugo au Théâtre Communal de Courtrai (Schouwburg Kortrijk) le vendredi 9 décembre 1921 – René Alexandre de la Comédie-Française (Ruy Blas), Jeanne Rémy de la Comédie-Française (La Reine), Charles Le Marchand de l’Odéon (Don Salluste), Jean Coste du Théâtre Antoine (Don César de Bazan), Georgette Abel du Théâtre des Arts (Casilda), Marcel Degrand de l’Odéon (Don Guritan), André Clouard (Un laquais), Madame Bouval (La camerera mayor), Pierre Lambert (Le comte d’Albe)

 

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Monsieur Victor Hugo

03 mardi Jan 2012

Posted by mounetsully in Monsieur Victor Hugo, Victor Hugo...

≈ Commentaires fermés sur Monsieur Victor Hugo

Étiquettes

Actes et Paroles, Adèle Foucher, Auguste Vacquerie, Ballades, Corneille, Cromwell, Dumas, Fantine, François 1er, Gallus, Gautier, Gavroche, Glapieu, Gwynplaine, Han d’Islande, Jean Valjean, Juliette Drouet, Lamartine, L’Homme qui rit, Le Dernier jour d’un condamné, Les Misérables, Les Travailleurs de la mer, Louis Boulanger, Louis-Philippe, Marie Tudor, Mille francs de récompense, Mme Hugo, Odes, Paul Meurice, Proust, Quasimodo, Quatre Vents de l’esprit, Quatrevingt-Treize, Sainte-Beuve, Victor Hugo, William Shakespeare, Zabeth

Victor Hugo (1802-1885)

Des paroles aux actes !

Alors que beaucoup d’écrivains compensent, par le biais de l’écriture, une vie peu mouvementée, celle de Victor Hugo rivalise en péripéties avec les intrigues de ses romans et de ses pièces de théâtre.

Confident de Louis-Philippe, insurgé qui va d’une barricade à l’autre dans le Paris à feu et à sang du coup d’Etat de 1851, exilé pensif chevauchant le long des grèves, écrivain engagé tentant de sauver des vies et encourageant les peuples opprimés dans leurs révoltes, idole des foules, vénéré par les uns, insulté par les autres… Non, sa vie n’a rien à envier à celle des héros de fiction.

La tentation est grande de comparer sa destinée à celle des êtres nés de son imagination. Trompé comme Gilbert (Marie Tudor) mais séducteur comme Gallus (Les Deux trouvailles de Gallus), déchiré dans son amour paternel comme Triboulet (Le roi s’amuse), ayant dû affronter comme Gwynplaine des assemblées hostiles (L’Homme qui rit), mis au ban de l’Etat comme Hernani, obligé de changer d’identité comme Jean Valjean, acharné comme Gilliatt à lutter contre l’adversité (Les Travailleurs de la mer), Hugo finit par ressembler à ses personnages ou les crée à son image. La vie se fait prolongement de l’œuvre, et l’œuvre miroir de la vie.

Sans faire ce que Proust reprochait à Sainte-Beuve – juger l’œuvre en fonction des défauts et des qualités de l’homme -, on peut avancer qu’il y a transfusion incessante du sang de l’écrivain au sang de l’écriture. Mais comment donner au lecteur une idée de cette circulation essentielle ?

Victor Hugo n’a pas le même regard pour Adèle Foucher, la jeune fiancée à qui il écrit des lettres passionnées et pour Mme Hugo, l’épouse infidèle, pour le Lamartine amical qui soutient ses Odes de 1826 et pour l’aigre censeur des Misérables (Les). Lui-même change, le royaliste devient libéral puis républicain, le chaste adolescent devient un adulte sensuel qui ne résiste pas toujours aux tentations.

L’évolution esthétique se fait plus rapidement encore que l’évolution morale ou politique. Si l’écrivain débutant est influencé, dans ses tragédies de collège, par les leçons de classicisme de ses aînés, il ne tarde pas à se libérer des notions et des règles dans lesquelles on voulait emprisonner son originalité. Il ne se laissera pas brider comme Corneille, dont l’imagination lui paraît avoir été étouffée par l’étroitesse des unités de temps et de lieu dans lesquels on l’a enfermé. Très tôt il renonce à se fonder sur des modèles passés pour faire acte de création et, n’en déplaise aux classiques du XIXe siècle comme à ceux des temps à venir, il fait une littérature qui n’appartient qu’à lui.

Avec Cromwell et sa préface, il renverse les murailles de la dramaturgie ancienne et, avec Hernani, il sème la provocation dans le temple du classicisme. Les Odes, de facture encore conventionnelle, qui plaisaient tant à Lamartine, sont relayées par les souples et fantasques Ballades qui ouvrent la porte à l’inquiétante étrangeté. Quant au romancier, il s’est montré encore plus précocement hardi que le poète : Han d’Islande a été un coup de poing lancé à la figure des « gens de goût » que ce premier monstre jailli de l’esprit de Hugo a terrifiés, et qui se sont demandé si l’auteur lui-même n’était pas un fou dangereux, capable de les vampiriser et de boire leur sang dans un crâne, comme son héros. Le Dernier jour d’un condamné pousse le mauvais goût jusqu’à leur faire partager les angoisses d’un condamné à mort, contestant ainsi l’échafaud, ce pilier des sociétés où règne l’ordre.

Ce qui achève de déplaire à certains, c’est que la libération du mot entraîne chez lui la libération de l’idée : l’écrivain, débarrassé des critères d’autrefois, fait figure de révolutionnaire parce que l’imagination « casse des carreaux dans l’esprit des bourgeois » et, en effet, l’audace verbale de Hugo l’entraîne peu à peu vers l’audace de la pensée. On lui reproche alors de vouloir flatter les masses et il s’écrie : « Je suis le démagogue horrible et débordé / Et le dévastateur du vieil ABCD ».

Oui, Hugo est un dévastateur. Ne faut-il pas démolir les vieilles masures de l’esprit pour construire du nouveau ? Oui, Hugo est horrible, comme ses créatures, c’est-à-dire qu’il n’est pas beau à la manière des classiques : la douceur et la régularité des traits ne sont pas à la base de son harmonie, faite plutôt de désordre maîtrisé. Oui, Hugo est haïssable, parce qu’il rugit ses colères avec violence et obstination, sans transiger, sans essayer de ménager les consciences et sans se ménager lui-même. Ses combats sont tellement liés à son œuvre qu’il publiera ses discours politiques sous le titre Actes et Paroles.

Il est des amitiés que les années n’abolissent pas : celle de Gautier, de Dumas, du peintre Louis Boulanger, de Paul Meurice ou d’Auguste Vacquerie ; un amour que rien, pas même les épreuves les plus douloureuses ne peut déraciner : celui de Juliette Drouet ; il est des aspirations dont l’intensité ne fait que croître et qui se traduisent, à un demi-siècle de distance, par des impératifs identiques : s’opposer aux tyrans, traquer les injustices, refuser les damnations sociales, réduire la misère jusqu’à la faire disparaître, éclairer les ténèbres.

Aussi, l’œuvre de Hugo tient-elle une sorte de long discours, à la fois morcelé et ininterrompu, qui se corrige, au besoin, en se nuançant, en se précisant, en se radicalisant, à mesure qu’il progresse.

Chacun de ses écrits est, dans une certaine mesure, lié à un précédent, immédiat ou plus lointain : Ruy Blas (1838) évoque le couchant dont Hernani (1830) montrait l’aurore ; William Shakespeare (1864) est une réplique aux détracteurs des Misérables (1862) ; Quatrevingt-Treize (1874) est amené par le livre sur « l’Aristocratie » que constitue L’Homme qui rit (1869)…

De même, ses personnages entretiennent-ils des relations subtiles : Maglia (protagoniste des maintes esquisses dramatiques) est cousin de don César de Bazan (Ruy Blas); Gavroche (Les Misérables) aura un équivalent adulte en Glapieu (Mille francs de récompense) ; Gwynplaine est frère de Quasimodo, de Triboulet (Le roi s’amuse) ou de Ruy Blas. Mais à travers leurs ressemblances, ces personnages peuvent aussi, d’une œuvre à l’autre, se transformer. Le François 1er du Roi s’amuse est un don Juan égoïste et destructeur que l’amour ne peut effleurer, alors que le duc des Deux trouvailles de Gallus, qui paraît d’abord conserver le cynisme de son prédécesseur, montrera – in extremis mais trop tard – qu’il était capable d’aimer. Sa victime, Zabeth, nouvelle incarnation de Fantine ou de Marion de Lorme, se révolte pour elle et pour ses semblables, contre une société qui lui a volé son âme et l’a réduite à l’état d’objet.

Les interrogations obtiennent parfois une réponse en certains lieux de cette écriture-parcours : ainsi, la violence révolutionnaire qui fait longtemps question, apparaît-elle au terme des Quatre Vents de l’esprit, comme la résultante des humiliations subies, et une nécessité de l’Histoire.

Mais chaque réponse, loin de figer l’esprit en des certitudes, et de fournir des solutions confortables, s’accompagne de doutes et appelle à une nouvelle réflexion. D’où l’ambiguïté de presque tous les dénouements de ses romans.

Le mot fin n’est jamais qu’une convention, une halte dans la gestation d’une pensée ouverte et d’un univers en expansion. L’œuvre devient alors le symbole d’une existence en marche, que la mort interrompra tôt ou tard, avant que le voyageur ne se soit arrêté au terme de sa quête. Un poème ou une pièce abandonnés, un fragment en prose ou en vers, quelques lignes sur un carnet, seront les témoins d’un moment de vie écoulée, et l’œuvre d’art n’est peut-être, comme la vie même, qu’une série de moments. Si Hugo a tellement tenu à ce que ses fragments soient publiés, c’est parce qu’ils étaient les traces concrètes de ses tâtonnements et de sa recherche de l’infini.

Pour lui, plus que pour beaucoup d’écrivains, la littérature n’est pas uniquement une des formes de la beauté mais elle est combat ; le mot est toujours parole et la parole devient acte parce qu’il a fait en sorte que son écriture soit à la fois précieuse en elle-même sans renoncer à être utile.

Danièle Gasiglia-Laster © (Tous droits réservés)

 
Vous souhaitez vous tenir informés de l’actualité autour de Victor Hugo ?
 
Pour toute information, la Société des Amis de Victor Hugo se tient à votre disposition.
 
Pour en savoir plus, www.victorhugo.asso.fr
 
 
 
 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Les disques et microsillons…

16 samedi Juil 2011

Posted by mounetsully in Discographies

≈ Commentaires fermés sur Les disques et microsillons…

Étiquettes

Albert Lambert, Alfred de Musset, Andromaque, Berthe Bovy, Columbia, Coquelin, Corneille, Cyrano, Decca, Edmond Rostand, Georges Le Roy, Henri de Bornier, Jean Cocteau, Jeanne Rémy, Jeanne Sully, Jules Lemaître, Julia Bartet, L'Aiglon, La fille de Roland, La Voix de l'Auteur, Le bonheur est dans le pré, Le Cid, Mounet-Sully, Oedipe roi, Pathé, Paul Fort, Paul Mounet, Phèdre, Racine, Sarah Bernhardt, Silvain, Sophocle, Victor Hugo

DISCOGRAPHIE(S) : MOUNET-SULLY

« ŒDIPE ROI » (Lacroix / Sophocle)
 
Extrait : « O vous qui suppliez… »
 
Déclamation (voix parlée) : Mounet-Sully (Œdipe)
 
PATHE (saphir) N° 4306 – Vitesse 80 tours – 29 cm
 
 
Disque PATHE - Oedipe-Roi - Mounet-Sully

Disque PATHE – Oedipe-Roi de Sophocle (trad. de Jules Lemaître) par Mounet-Sully

« LA BALLADE DES DEUX EPEES » de La fille de Roland (Henri de Bornier)
 
Extrait : « La France, dans ce siècle, eut deux grandes épées, … »
 
Déclamation (voix parlée) : Mounet-Sully
 
PATHE (saphir) N° 4306 – Vitesse 80 tours – 29 cm
 
 
 
 
 
 
« SOUVENIRS SUR LA COMEDIE-FRANÇAISE » (Georges Le Roy, ex-sociétaire)
 
MOUNET-SULLY - Souvenirs sur la Comédie-Française Disque DECCA

Disque DECCA – Souvenirs sur la Comédie-Française (Mounet-Sully / Sarah Bernhardt) par Georges Le Roy

 
LES GRANDS TRAGEDIENS
 
N° 1 (2 faces) : Mounet-Sully / Sarah Bernhardt
 
DECCA (Long Playing) FMT 163649 – Vitesse 33 tours – 30 cm (1956)
 
 
 
 
 
 
« LES MARIES DE LA TOUR EIFFEL / PORTRAITS-SOUVENIRS » (Jean Cocteau)
 
Disque LVA - Portraits-Souvenirs (Mounet-Sully) par Jean Cocteau

Disque LVA – Portraits-Souvenirs (Mounet-Sully) par Jean Cocteau

PORTRAITS-SOUVENIRS
 
N° II (2 faces) : Jean Cocteau lit le portrait de Mounet-Sully (texte lu par Melle Berthe Bovy, pour la célébration à la Comédie-Française, du centenaire de la naissance de Mounet-Sully le 6 mars 1941)
 
LA VOIX DE L’AUTEUR (B.Grasset – Plon) LVA 13 B – Vitesse 33 tours – 30 cm (1962)
 
 
 
 
 
 
« LES GEANTS DU THEATRE FRANÇAIS » (repiquage d’enregistrements de 1898 à 1932)
 
LES GEANTS DU THEATRE FRANÇAIS - Sarah Bernhardt, Mounet-Sully, Jeanne Sully 33 tours
 
Sélection :
 
          Sarah Bernhardt (Phèdre de Racine)
 
          Mounet-Sully (Oedipe-Roi de Sophocle)
 
          Constant Coquelin (Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostant)
 
          Silvain (Le Chêne et le Roseau de La Fontaine)
 
          Julia Bartet et Jeanne Sully (Andromaque de Racine)
 
          Albert Lambert (Lucie d’Alfred de Musset)
 
 
SELECTION DU READER’S DIGEST N° 63881 – Vitesse 33 tours – 17 cm 
 
 
 
.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .
 
 
 
DISCOGRAPHIE(S) : PAUL MOUNET / JEANNE REMY
 
 
« LE CID » (Pierre Corneille) « Tragédie complète en 17 disques »
 
PATHE (saphir) N° 1677 à 1693 – Vitesse 80 tours – 1913*
 
*date d’enregistrement (Paul Mounet : Janvier 1913)
 
 
Distribution :
 
          MM. Paul Mounet (Don Diègue)
 
          Falconnier (Don Arias)
 
          Ravet (Don Gomès)
 
          Alexandre (Don Rodrigue)
 
          Guilhène (Don Alonse)
 
          Jean Worms (Don Sanche)
 
          Gerbault (Don Fernand)
 
          Mmes Roch (Chimène)
 
          Lherbay (Léonor)
 
          Yvonne Ducos (Elvire)
 
          Jeanne Rémy (L’Infante : Doña Urraque)
 
          M.Jacques (un page de l’Infante)
 
 
MOUNET Paul - Le Cid Disque PATHE

Disque PATHE – Le Cid de Pierre Corneille par Paul Mounet, Madeleine Roch, Jeanne Rémy…

Disque 1 (Face A) : « Acte I – Chimène : Elvire, m’as-tu fait un rapport… »
 
Disque 1 (Face B) : « L’Infante : Page, allez avertir Chimène de ma part… »
 
Disque 2 (Face A) : « L’Infante : Il m’en souvient si bien que j’épendrai mon sang… »
 
Disque 2 (Face B) : « L’Infante : Juste ciel, d’où j’attends mon remède… »
 
Disque 3 (Face A) : « Le Comte : Les exemples vivants sont d’un autre pouvoir… »
 
Disque 3 (Face B) : « Don Diègue : Rodrigue, as-tu du coeur ? »
 
Disque 4 (Face A) : « Don Rodrigue : Percé jusques au fond du coeur. »
 
Disque 4 (Face B) : « Le Comte : Je l’avoue entre nous, mon sang un peu trop chaud. »
 
Disque 5 (Face A) : « Acte II – Don Rodrigue : A moi, Comte, deux mots. »
 
Disque 5 (Face B) : « L’Infante : Tu n’as dans leur querelle aucun sujet de crainte. »
 
Disque 6 (Face A) : « Léonor : Cette haute vertu qui règne dans votre âme… »
 
Disque 6 (Face B) : « Don Sanche : Peut-être un peu de temps le rendrait un peu moins… »
 
Disque 7 (Face A) : « Don Alonse : Sire, le Comte est mort. »
 
Disque 7 (Face B) : « Don Fernand : Don Diègue, répondez. »
 
Disque 8 (Face A) : « Acte III – Elvire : Rodrigue, qu’as-tu fait ? »
 
Disque 8 (Face B) : « Elvire : Reposez-vous, Madame. »
 
Disque 9 (Face A) : « Don Rodrigue : Eh bien ! Sans vous donner la peine… »
 
Disque 9 (Face B) : « Chimène : Ah ! Rodrigue, il est vrai, quoique ton ennemie… »
 
Disque 10 (Face A) : « Chimène : Va ! Je ne te hais point. »
 
Disque 10 (Face B) : « Don Diègue : Rodrigue, enfin le ciel permet que je te voie ! »
 
Disque 11 (Face A) : « Acte IV – Chimène : N’est-ce pas un faux bruit ? »
 
Disque 11 (Face B) : « L’Infante : Ma chimène, il est vrai que… »
 
Disque 12 (Face A) : « Don Fernand : Généreux héritier d’une illustre famille… »
 
Disque 12 (Face B) : « Don Rodrigue : Sous moi donc cette troupe s’avance… »
 
Disque 13 (Face A) : « Don Rodrigue : Mais enfin sa clarté montre notre avantage… »
 
Disque 13 (Face B) : « Chimène : Qu’il meure pour mon père et non pour la patrie. »
 
Disque 14 (Face A) : « Acte V – Don Diègue : Quoi Sire, pour lui seul… »
 
Disque 14 (Face B) : « Chimène : Quoi, Rodrigue, en plein jour ! »
 
Disque 15 (Face A) : « Don Rodrigue : Après la mort du Comte, et les Mores défaits… »
 
Disque 15 (Face B) : « L’Infante : T’écouterai-je encor, respect de ma naissance… »
 
Disque 16 (Face A) : « L’Infante : Je le remarque assez et toutefois mon coeur… »
 
Disque 16 (Face B) : « Elvire : Gardez, pour vous punir de cet orgueil étrange… »
 
Disque 17 (Face A) : « Don Diègue : Enfin, elle m’aime, Sire et ne crois plus… »
 
Disque 17 (Face B) : « Don Rodrigue : Mais si ce fier honneur, toujours inéxorable… »
 

DISQUES PATHE N° 1677 à 1693 – Vitesse 80 tours – 1912

 
 
 
 
« SOUVENIRS SUR LA COMEDIE-FRANÇAISE » (Georges Le Roy, ex-sociétaire)
 
MOUNET-SULLY - Souvenirs sur la Comédie-Française Disque DECCA (face 2)

Disque DECCA – Souvenirs sur la Comédie-Française (Silvain / Paul Mounet) par Georges Le Roy

LES GRANDS TRAGEDIENS
 
N° 2 (2 faces) : Silvain / Paul Mounet
 
DECCA (Long Playing) FMT 163649 – Vitesse 33 tours – 30 cm (1956)

 

 
.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .
 
 
 

DISCOGRAPHIE(S) : JEANNE SULLY

« LA RONDE AUTOUR DU MONDE » (Paul Fort)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190026 (L 770-1) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« L’ECUREUIL » (Paul Fort)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190026 (L 770-1) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« LE BONHEUR » (Paul Fort)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190026 (L 770-1) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« PHILOMELE » (Paul Fort)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190026 (L 771-1) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« BON CONSEIL AUX AMANTS » (V. Hugo)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D19028 (L 772) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« A NINON – Poésie » (A. de Musset)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D19028 (L 769) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« L’AIGLON – 5e ACTE : Régner !… » (Ed. Rostand)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190027 (L 773-1) – Vitesse 78 tours
 
 
Disque COLUMBIA - L’Aiglon d’Edmond Rostand par Jeanne Sully

Disque COLUMBIA – L’Aiglon d’Edmond Rostand par Jeanne Sully

 
 « L’AIGLON – 2e ACTE : Ah ! France ! S’il se meurt » (Ed. Rostand)
 
par Melle Jeanne Sully de la Comédie-Française
 
COLUMBIA D190027 (L 774-1) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 

« A QUOI REVENT LES JEUNES FILLES – Acte 1 – Scènes 1 ET 3 » (A. de Musset)

 
Ninon : Melle Madeleine Renaud, Sociétaire de la Comédie-Française
 
Ninette : Melle Jeanne Sully, Pensionnaire
 

FACE A + FACE B

« FANTASIO – Acte 1 – Scène 3 : Eh bien, colonel ? » (A. de Musset)
 
Le Prince de Mantoue : Mr Pierre Bertin, Sociétaire de la Comédie-Française
 
Marinoni : Mr Dorival, Pensionnaire
 
DISQUE GRAMOPHONE DB-4884 (52-1157 et 1158) – Vitesse 78 tours
 
 
 
 
« ANDROMAQUE – Acte 3 – Scène 8 : Hélas de quel effet tes discours sont suivis, extrait » (Racine)
 
par Madame Julia Bartet (Andromaque), Melle Jeanne Sully (Cephise)
 
EMI 7675402 (enregistrement de 1932)
 
 

Disponible en CD « LE THEATRE PARISIEN de Sarah Bernhardt à Sacha Guitry » EMI Classics France – 1993

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Mounet-Sully et le phonographe

09 samedi Juil 2011

Posted by mounetsully in L'image & le son, Le son

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully et le phonographe

Étiquettes

Béatrix Dussane, Corneille, Henri de Bornier, Mounet-Sully, Paul Mounet, Phonographe, Pierre Hiegel, Racine, Sarah Bernhardt

Tout comme Pierre Hiégel, la grande Sociétaire Béatrix Dussane, auteur de nombreux ouvrages et conférences sur le théâtre et sur les acteurs, nous donne ici son opinion sur ces « vestiges » sonores.

Ce témoignage sans concessions, nous donne, par des mots simples, un éclairage on ne peut plus juste de cette entreprise débutante à laquelle participèrent bon nombre d’acteurs de théâtre aux noms prestigieux et plus particulièrement Sarah Bernhardt, Mounet-Sully et son frère Paul Mounet.

Puissent ces quelques lignes bannir à jamais des termes comme « ridicule » ou « grotesque » des commentaires de ceux qui font le choix d’écouter ces cires et de remplacer leurs sourires amusés par une expression plus encline à la réflexion et la curiosité ? Puissions-nous enfin comprendre une bonne fois pour toutes, que ces enregistrements, à l’instar des premiers films muets, ne nous révèlent absolument rien du talent ni du jeu de ceux qui se sont prêtés, c’est le cas de le dire, « au jeu ». Pour ceux qui savent ce qu’est vraiment le théâtre, ceci n’est pas du théâtre.

Frédérick Sully

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

Mounet-Sully et le phonographe

Non, ne cherchez pas Mounet-Sully, selon nos habitudes actuelles, dans le disque ou sur la pellicule animée. Certes, dès les premiers « cylindres » commerciaux, le phonographe sollicite Mounet-Sully. Mais il a passé la soixantaine, dans l’exercice exclusif de la seule forme alors existante de notre art, et même il a poussé l’originalité – car il se veut intemporel – jusqu’à ne jamais pratiquer ni l’ascenseur ni le téléphone. L’outillage de prise de son est rudimentaire ; les studios ? des caves tapissées de lourdes tentures qui dénaturent les voix, et on est encore à la première génération de techniciens.

Mounet se trompe en choisissant, au lieu d’un fragment de Racine ou de Corneille, un médiocre morceau de bravoure d’Henri de Bornier, mais tout le monde partage son erreur.

Devant l’appareil d’enregistrement, privé de public, amputé de la résonance normale de sa voix, tous ses réflexes de trente ans de métier contrariés et déconcertés, il s’égare, comme le fera, dans les mêmes circonstances, Sarah Bernhardt : il songe aux milliers d’auditeurs inconnus, à la postérité… et il porte tout au maximum : la force de sa voix, les contrastes des antithèses, le relief de la diction… Imaginez ce que donnerait un tel style d’exécution, même à travers nos merveilleux appareils actuels, maniés comme ils le sont par des techniciens acrobates ! il ne nous reste à travers ce document émouvant par son ancienneté, qu’une notion juste, concernant Mounet : le timbre de sa voix.

Béatrix Dussane – « Dieux des planches » Editions Flammarion 1900 vécu – 1964

 

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Tapez votre adresse électronique pour suivre ce Blog et être informé de toutes les nouveautés par email.

ARCHIVES

  • mars 2023
  • février 2022
  • octobre 2021
  • juillet 2017
  • avril 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • août 2015
  • juillet 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • juin 2014
  • février 2014
  • mai 2013
  • avril 2013
  • juillet 2012
  • juin 2012
  • janvier 2012
  • novembre 2011
  • septembre 2011
  • août 2011
  • juillet 2011

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné∙e
    • Mounet-Sully et Paul Mounet
    • Rejoignez 91 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Mounet-Sully et Paul Mounet
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…
 

    %d blogueurs aiment cette page :