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Mounet-Sully et Paul Mounet

~ Le site des Frères Mounet

Mounet-Sully et Paul Mounet

Archives Mensuelles: août 2011

La naissance du Cinéma

12 vendredi Août 2011

Posted by mounetsully in L'image

≈ Commentaires fermés sur La naissance du Cinéma

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28 décembre 1895, Affiche, Cappiello, Charles Ford, Chéret, Cinématographe Lumière, Lanterne Magique, Les frères Lumière, Naissance du Cinéma, René Jeanne, Vin Mariani, Willette

LA NAISSANCE DU CINEMA 

par René Jeanne et Charles Ford

Auguste et Louis LUMIERE en 1895

Auguste et Louis LUMIERE en 1895

 

– Entrez, messieurs dames, entrez. Venez voir un phénomène unique au monde ! Venez voir la merveille des temps modernes !

Devant le Grand Café, à Paris, à l’angle de la rue Scribe et du boulevard des Capucines, au centre des vrais Grands Boul’, un aboyeur s’égosille pour convaincre les badauds qui se pressent malgré le froid devant une affiche bariolée.

Nous sommes le 28 décembre 1895, en pleine trêve des confiseurs, et la foule circule lentement entre les petites baraques.

[…]

Cependant, l’affiche, dans la tradition pimpante de Chéret, de Willette, et du jeune Cappiello, éclate de couleurs. Un vieux prêtre, bonhomme, bréviaire sous le bras, cherche à se frayer passage parmi la foule de l’image devant un agent ganté de blanc. C’est un peuple hétéroclite de figurants : enfants en chapeau Jean-Bart, polytechniciens à bicorne, gommeux monoclés, dames à cabriolets empanachés d’autruche se bousculent sous l’œil hilare des trois sergots barbichus. Au-dessus, en lettres énormes, l’inscription : « Cinématographe Lumière »

Il n’y a pas de différence entre la foule de l’affiche et la foule qui regarde l’affiche.

CINEMATOGRAPHE LUMIERE - Affiche de Henri Brispot - 1895

CINEMATOGRAPHE LUMIERE – Affiche de Henri Brispot – 1895

Le bonimenteur souffle un instant dans ses doigts, tape du pied et reprend :

– Entrez, mesdames et messieurs, vous allez voir ce que vous n’avez jamais vu. Des personnages grandeur nature qui vivent et remuent sur une toile comme s’ils étaient parmi vous ! Oui madame ! Plus fort que la lanterne magique ! Une demi-heure de spectacle ininterrompu. Un franc seulement. Vingt sous.

[…]

Un couple s’engage dans l’escalier étroit du Grand Café et débouche dans une salle de dimensions modestes, dont les murs disparaissent sous des tapis genre Orient. Des chaises de fer pliantes sont disposées en rang dans cet ancien fief des joueurs de billard « Le Frottin » baptisé « Salon Indien ». Sur le mur du fond, on a disposé une toile blanche de la grandeur d’un drap d’enfant.

Sous cet écran improvisé, un pianiste invisible tape les premières mesures d’une valse à la mode, valse mauve, valse, bleue, valse cyclamen, hussard majuscule et fascination.

– Ah zut ! C’est bien de la lanterne magique, ni plus ni moins. Nous sommes refaits, proteste Madame, aigre.

Tout à coup, la lumière s’éteint, bien que la salle soit presque vide, tandis qu’un grignotement de grosses souris s’installe dans les intervalles du piano et qu’un projecteur vise péniblement l’écran avant d’y fixer les mots qui ne sont pas encore magiques :

CINEMATOGRAPHE LUMIERE

Le couple grognon s’apprête à quitter ses places pour aller noyer sa déception dans un Vin Mariani ou une « mominette », lorsque le titre disparaît. Et c’est le miracle. L’image dansante d’une grille d’entrée d’usine surgit. Et ce n’est pas une photo, ça bouge. Des ouvrières souriantes sortent d’un pas pressé, la jupe retroussée, le corsage confortable. Un jeune cycliste en casquette pédale, prêt à crever l’écran et semble se diriger vers le spectateur.

– Ho !, font d’une seule voix les rares assistants.

L’image mouvante est sautillante, mais quelle étrange illusion ! C’est la vie même ! Le couple bourgeois se rassied dans un soupir enchanté. Le cinéma vient de faire ses premières conquêtes.

Un « frisson nouveau » est né.

René Jeanne et Charles Ford – « LE ROMAN VRAI DE LA IIIe REPUBLIQUE » Editions Denoël – 1956

Pour en savoir plus et continuer cette fabuleuse aventure : Institut Lumière

 

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Le théâtre cinématographique à Neuilly

12 vendredi Août 2011

Posted by mounetsully in L'image

≈ Commentaires fermés sur Le théâtre cinématographique à Neuilly

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Albert Lambert, Anatole France, André Calmettes, Formigé, Jules Lemaître, Julia Bartet, Le Bargy, Le Film d'art, Le Retour d'Ulysse, Mistinguette, Paul Mounet, Pénélope, Pièce cinématographique, Ulysse

LE FILM D'ART - Les studios rue Chauveau à Neuilly 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Un entr’acte au théâtre du Film d’Art – Studio de la rue Chauveau à Neuilly lors du tournage du  » Retour d’Ulysse » – Le foyer des artistes : à droite, sur un banc, Mme Bartet (Pénélope), voilée, converse avec M. Delaunay (le grand prêtre).

Nous avons depuis plusieurs mois déjà, un théâtre de plus mais un théâtre extraordinaire et infidèle aux traditions les plus sacrées, puisqu’aucun journal encore n’en a signalé l’existence. Il a été édifié par M. Formigé, et personne ne l’a imprimé, et l’on a publié ni ses façades où le fer de couleur tendre sertit le verre limpide, ni ses plans. Il est dirigé par l’un des plus artistes metteurs en scène qui soient, et nul ne l’a proclamé ; ses auteurs portent les noms les plus retentissants de la littérature dramatique, et l’on n’en sait rien ; comédiens et tragédiens choisis entre les plus fameux, les plus applaudis, se sont succédés sur ses planches ; des talents originaux, et parfois un peu excentriques, y ont alterné avec des talents classiques et consacrés.

Dans le paisible quartier où, volontairement, on l’exila, loin des potins, à Neuilly, les voisins, les promeneurs flânant à l’ombre des platanes, ont vu se glisser tour à tour par la petite porte basse du jardinet qui l’entoure la divine Bartet et Melle Mistinguette, M. Max Dearly et M. Paul Mounet, le mime Séverin après M. Albert Lambert, et, presque tous les jours, M Le Bargy et M. Calmettes ; puis, le lendemain, ils cherchaient en vain dans leur journal un écho, une note au « courrier », le tableau des recettes, ce baromètre du succès.

Etrange théâtre, en vérité, si modeste, si mystérieux ! Mais voici la première indiscrétion : L’Illustration en a la primeur, et, bientôt, on entendra parler du Film d’Art. Car ce théâtre de la rue Chauveau, en effet, tout comme celui de la rue des Alouettes, dont nous allâmes naguère, de compagnie et toutes portes ouvertes, visiter les coulisses, est un théâtre cinématographique.

Je ne crois pas faire de tort au cinématographe en constatant que son répertoire dramatique, s’il est curieux, amusant, et bien souvent tout à fait étonnant quant à l’exécution, est généralement assez puéril d’invention. Le film, alimenté au jour le jour par des passants, pour ainsi dire, n’a pas trouvé encore son Shakespeare ni son Molière.

Pourtant, quel admirable public à satisfaire, à cultiver, que ces foules où se coudoient les plus humbles et les plus délicats ; où quelque candide écolier, un jour de vacances, risque de s’asseoir, chétif, auprès de M. Anatole France, par exemple, amateur passionné de ces spectacles ! Et qui n’a rêvé d’une dramaturgie spéciale, intelligemment appropriée à ce mode nouveau d’interprétation, d’un répertoire superbe auquel ne dédaigneraient pas collaborer des écrivains en pleine gloire, d’authentiques artistes, et que viendraient enrichir tour à tour des fééries naïves et souriantes comme des contes de grand’mère, des drames sobres, émouvants comme des épopées, tout cela réglé par un metteur en scène rompu à toutes les habiletés, et interprété, dans de somptueux décors, dans l’auguste cadre de quelque demeure historique ou devant la frissonnante toile de fond d’un beau paysage, dans la clairière ensoleillée, au bord du fleuve ou de l’étang, par les reines et les rois de la rampe ?

Ce rêve-là est précisément celui qu’ont ambitionné de réaliser les créateurs du Film d’Art. Dans quelques jours, enfin, après bien des semaines d’un consciencieux et lent travail, on va pouvoir apprécier le plein succès de leur entreprise. […] (lire la suite)

G.B. – « Le théâtre cinématographique » L’ILLUSTRATION n° 3427 – 31 octobre 1908

 
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A propos du « Retour d’Ulysse » par le Film d’Art…

11 jeudi Août 2011

Posted by mounetsully in L'image, L'image & le son

≈ Commentaires fermés sur A propos du « Retour d’Ulysse » par le Film d’Art…

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Albert Lambert, André Calmettes, Cinématographe, Film d'Art, Jules Lemaître, Julia Bartet, l'Odyssée, Le Bargy, Le Retour d'Ulysse, Mounet-Sully, Pantomime, Pathé, Paul Mounet, Pénélope, Ulysse

[…] Il nous faut revenir vers le calme de la rue Chauveau, à Neuilly, où M. Le Bargy, avec la collaboration de M.Calmettes, qui a tout préparé d’avance et dirigé les premières répétitions, achève de régler Le Retour d’Ulysse, de M. Jules Lemaître.

LE RETOUR D'ULYSSE - Paul Mounet - Le Film d'Art 1908

Le temps est délicieux pour cette promenade. Par les avenues ensoleillées que nous suivons, c’est à peine si quelques feuilles d’or jonchent le sol. Dans la haute salle de verre et d’acier, une délicate lumière, alanguie, très douce, tamisée, quand il faut, par des velums, éclaire les plus piquants tableaux.

Au fond, un décor planté, la salle du trône du palais d’Ulysse, ouverte sur une terrasse fleurie de lauriers-roses, et, appuyé là contre, à gauche, un bois d’oliviers dont les feuillages menus voilent à demi l’azur clair de la mer Ionienne, un autre décor placé en paravent, j’imagine, pour protéger les opérateurs campés au premier plan avec leur appareil de prise de vues. Car, sous ce hall énorme, les vents coulis folâtrent à leur aise, et malgré le rayonnement de deux gros poêles chauffés au rouge, il fait frais, plutôt.

Les machinistes vérifient la solidité de leurs fragiles constructions ; les garçons d’accessoires disposent les derniers sièges, les fourrures fauves sur le trône royal. M. Calmettes, metteur en scène attentif, veille à ces préparatifs suprêmes. Des Grecs à demi nus, jambes à l’air, un paletot jeté sur leurs courtes tuniques sans manches, des Grecques aux blancs péplos, un peu transies loin du soleil d’Ithaque, vont viennent en attendant les protagonistes, et peu à peu, finissent par se réunir, en deux groupes qui frissonnent, autour des poêles.

M. Albert Lambert, bientôt, descend les rejoindre, mieux couvert, cependant, et protégé par sa chlamyde de laine ; et, devant ce mélange de vestons, de cottes bleues, de draperies savantes, d’oripeaux de théâtre, on dirait de quelque halte du chariot de Thespis dans une auberge des grand’routes. C’est pittoresque au possible.

On fume un moment, malgré la défense, car l’atmosphère enfumée est peu propice à l’enregistrement des bonnes bandes. Mais M. Le Bargy arrive, et, sévère gardien de la discipline, jaloux de fournir du beau travail, prie même ses camarades de cesser. Il n’y aura que Paul Mounet, Ulysse superbe et indomptable, qui, ses mâles bras nus, de belles cnémides d’airain aux jambes, se hasardera, plus tard, à enfreindre discrètement cette consigne inflexible.

Et voici, enfin, Mme Bartet, plus souple, plus harmonieuse, plus divine que jamais sous des étoffes blondes brodées de crocos. Nous n’entendrons pas aujourd’hui sa voix aux mélodieuses inflexions, puisqu’elle s’est résignée à jouer la pantomime seulement ; mais la voir agir, se mouvoir, marcher dans ses onduleux voiles, gagner, à son tour, le poêle bien chaud, n’est-ce pas, déjà, un charme suffisant ?

LE FILM D'ART - Le Retour d'Ulysse avec Julia Bartet - PATHE 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Le Film d’Art – « Le Retour d’Ulysse » – Pénélope frileuse : Mme Bartet prend un « air de feu ».

On attendait plus qu’elle, et l’on commence.

On attaque le troisième tableau, celui où le grand prêtre (M. Delaunay) va présenter à la reine des prétendants, et à leur tête Antinoüs (M. Albert Lambert). Et vous voyez ici Le Retour d’Ulysse, c’est une de ces pages comme M. Jules Lemaître en a écrit plusieurs déjà, plus savoureuses, plus délicates les unes que les autres, En marge des vieux livres ; une page « en marge » de l’Odyssée, avec les quelques licences obligatoires, ou du moins permises : ainsi,  le rajeunissement de Télémaque, qui n’est plus, afin de ménager une émotion aux mères, qu’un enfant de douze à quinze ans.

LE FILM D'ART - Le Retour d'Ulysse avec Paul Mounet - PATHE 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Le Film d’Art : « L’ACADÉMIE » et la « COMÉDIE » travaillant pour le Cinématographe – « Le Retour d’Ulysse » – Scénario de M. Jules Lemaître, mis en scène par M. Le Bargy et mimé par Mme Bartet (Pénélope), M. Delaunay (le grand prêtre), M. Albert Lambert (Antinoüs) et M. Paul Mounet (Ulysse).

La scène s’anime, sous l’impulsion énergique de de M. Le Bargy. Quatre fois, cinq fois, six, peut-être, on l’a recommencée. Elle va, enfin, et les cinématographes de la maison Pathé (qui éditera les productions du Film d’Art) sont autorisés à « tourner ». Et ils ne tournent pas longtemps, à chaque séance, tant est exigeant, sévère, méticuleux, le directeur de la scène. Quelques mètres de bande, tout au plus, c’est le rendement de la matinée, d’une journée souvent.

La scène est vide. On va recommencer, pour la prise de vue cette fois.

LE FILM D'ART - Le Retour d'Ulysse avec Paul Mounet et Julia Bartet - PATHE 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Le Film d’Art – Une répétition du  » Retour d’Ulysse » – MM. Le Bargy et Calmettes règlent le geste de Pénélope repoussant les prétendants.

– Entrez, les prétendants ! commande M. Le Bargy. Et les guerriers insolents, la tête ceinte du bandeau, chlamydes au vent, franchissent le seuil.

– Entrez, Bartet !… A genoux, les prétendants !… Relevez-vous !… A genoux, Delaunay… le geste de supplication ! Non ! non ! Bartet ! et Mme Bartet fait ce geste de dénégation, repousse les soupirants assez audacieux pour briguer la couche du fils de Laerte, se jette sur son enfant, seul roi d’Ithaque !… Et là vous verrez avec quelle tendresse, de quel élan passionné, et retenu, pourtant, avec un art suprême, l’idéale Pénélope embrasse, à ce moment, le rejeton chéri du subtil Odysseus !

C’est fini. Les petits moulins de l’appareil enregistreur se sont arrêtés. On va passer à une autre scène.

Pénélope, Ulysse, Antinoüs, les guerriers, les suivantes, les gardes, les esclaves, de nouveau, se pressent autour des gros calorifères, cependant que les machinistes plantent le décor de la cour où, l’un après l’autre, les prétendants essayeront l’arc en leurs faibles mains inflexible.

LE FILM D'ART - Paul Mounet dans le studio de la rue Chauveau à Neuilly 1908

L’ILLUSTRATION – 31 Octobre 1908 – Dans les coulisses du tournage du  » Retour d’Ulysse » – Ulysse (M. Paul Mounet), Antinoüs (M. Albert Lambert), un grand prêtre (M. Delaunay) et autres personnages d’un scénario de M. Jules Lemaître.

En somme, il n’échappera pas au lecteur que nous voilà assez loin des spectacles que lui présente régulièrement le cinématographe, et dont nous lui avons naguère révélé les dessous. Pourtant, dans certains cas, les trucs propres à l’appareil permettront des effets dramatiques nouveaux. Mais ce qu’on a cherché surtout, c’est à réaliser artistement, et à fixer des pantomimes simples, expressives, interprétées par de grands acteurs ; c’est parer de la plus captivante façon, en l’entourant de toutes les séductions que peut y ajouter une mise en scène irréprochable, magnifique, pour la diffuser ensuite jusque dans les faubourgs, jusque dans les hameaux, la pensée d’auteurs qui n’avaient pu recueillir jusqu’ici les bravos d’une élite. C’est une tentative à la fois belle et saine.

G.B. – « Le théâtre cinématographique » L’ILLUSTRATION n° 3427 –           31 octobre 1908

Lire aussi : (« Le théâtre cinématographique à Neuilly »)

 
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Sarah Bernhardt

08 lundi Août 2011

Posted by mounetsully in Madame Sarah Bernhardt, Sarah Bernhardt

≈ Commentaires fermés sur Sarah Bernhardt

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Amérique, Andromaque, Britannicus, Comédie-Française, Doña Sol, Edmond Rostand, Emile Augier, François Coppée, Hamlet, Hernani, Junie, L'Odéon, Londres, Lorenzaccio, Mademoiselle Nathalie, Maison de Molière, Mounet-Sully, Provost, Régnier, Reine, Ruy Blas, Samson, Sarah Bernhardt, Shakespeare, Théâtre de la Ville, Victor Hugo, Victorien Sardou, Zanetto

Sarah, Henriette, Rosine Bernard, dite Mademoiselle Sarah (1844-1923)

Sarah BERNHARDT - Portrait par Marie BESSON (1886)

Sarah BERNHARDT – Portrait par Marie BESSON (1886)

Entrée à la Comédie-Française en 1862 ; Sociétaire en 1875 ; Départ en 1880.

C’est hors Comédie-Française que Sarah Bernhardt fit l’essentiel de sa carrière. Engagée en 1862 à sa sortie du Conservatoire, où elle a reçu les cours de Provost, Samson, et Régnier, elle quitte presque aussitôt la Comédie-Française, après un différend avec Mademoiselle Nathalie. A l’Odéon, elle fait ses classes et conquiert la célébrité avec son interprétation du rôle travesti de Zanetto, dans le Passant, de François Coppée (1869), puis avec celle de la Reine de Ruy Blas, de Victor Hugo (1872). Elle revient alors en triomphatrice à la Comédie-Française, y joue les plus grands rôles du répertoire (Junie dans Britannicus, Andromaque, Zaïre, Phèdre, Doña Sol dans Hernani…) et les rôles modernes écrits par Henri de Bornier (la Fille de Roland), Emile Augier (Gabrielle), Alexandre Dumas fils (l’Etrangère), Alexandre Parodi (Rome vaincue)… Elle reprend le rôle de la Reine lorsque Ruy Blas entre au répertoire de la Comédie-Française en 1879. Mais la création de l’Aventurière, d’Emile Augier, et les critiques défavorables qui s’ensuivent, consacrent sa rupture, déjà entamée, avec la Comédie-Française.

Elle quitte définitivement la Maison de Molière et poursuit à Londres, en Amérique et à Paris la carrière triomphale que l’on sait. Ses excentricités, ses dons multiples (elle sculpte et elle écrit) en font, avant la lettre, une « star » de réputation internationale. Elle dirige successivement le Théâtre de la Renaissance et celui qui qui portera son nom (aujourd’hui Théâtre de la Ville) et y crée, outre Lorenzaccio (Musset) ou Hamlet (Shakespeare), tout un répertoire écrit pour elle par les auteurs dramatiques contemporains (Victorien Sardou, Armand Silvestre, Edmond Rostand…).

Source : Comédie-Française « Comédie-Française » Revue mensuelle

 
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Moulins : Le CNCS fait sa Comédie

02 mardi Août 2011

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Moulins : Le CNCS fait sa Comédie

MOULINS - CNCS - Costumes de Mounet-Sully

MOULINS – CNCS – Costumes de Mounet-Sully (à gauche)

COSTUMES PORTES PAR MOUNET-SULLY : Respectivement, les 3 premiers costumes en partant de la gauche sur la photo – Costume de Joad dans Athalie de Racine (1892), puis dans le rôle de Syphax de Sophonisbe d’Alfred Poizat (1913) et enfin, cape portée dans Les Burgraves de Victor Hugo pour le rôle de Job (1902).

Pour plus de détails…

Exposition virtuelle : Cliquer ici

 

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Sarah ? Vous avez dit Sarah ?

01 lundi Août 2011

Posted by mounetsully in Sarah & Jean...

≈ Commentaires fermés sur Sarah ? Vous avez dit Sarah ?

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Amphitryon, Doña Sol, Dussane, Hernani, Mounet, Mounet-Sully, Phèdre, Rachel, Ruy Blas, Sarah, Sarah Bernhardt, Talma, Victor Hugo

Sarah Bernhardt

Madame Sarah Bernhardt…

 
« Je vous aime, Jean.
Ah ! ne cherchez pas pourquoi, trop ne le sais. »   Sarah (1874)

 

Sarah Bernhardt et Mounet-Sully…

Enfin, rencontre miraculeuse d’un artiste qui l’égale et même peut-être qui la dépasse : lyrique comme elle, poétique comme elle, enivré de chant comme elle…

Avez-vous jamais songé que les grands tragédiens – ou les grandes tragédiennes – ont presque toujours joué seuls ? Talma a passé sa vie entre la beauté sans âme de Melle George et la laideur larmoyante de Melle Duchesnois. Rachel, selon le mot de Gautier, « emportait la tragédie avec elle quand elle rentrait dans les coulisses », laissant en scène le chétif Ligier et le brutal stentor Beauvallet. Mais Sarah, elle, pendant ces quelques années 1874 à 1880, eut pour partenaire Mounet-Sully. Ces deux génies de même puissance, de même nature, au même point de leur luxuriant printemps (Mounet avait quatre ans de plus que Sarah) s’enivrèrent ensemble de Racine et d’Hugo – et s’enivrèrent aussi l’un de l’autre. Tumultueuse conjonction de deux météores, liaison orageuse ou Mounet, dans une crise de jalousie, défonça un jour d’un seul coup de pied l’avant du fiacre où il se battait avec Sarah, mais aussi, en scène, aux heures inspirées, vertigineux essor de deux imaginations téméraires, sûres d’être suivies et servies, si haut qu’elles s’élancent, par des voix divines et des nerfs d’acier.

Ils jouèrent ainsi Amphitryon, Ruy Blas, Mithridate, Phèdre, et arrivèrent au plus haut degré de leur double flamboiement avec la fameuse reprise d’Hernani en 1877. Nous avons des photos de Sarah dans Doña Sol à cette époque : un corps libre de cuirasse et de jupons dans le fourreau de la robe Renaissance, un visage aigu et attirant que la coiffure dégagée sur les tempes met en pleine lumière, des yeux étincelants sous la mantille blanche. Et vous vous rappelez aussi le Hernani du jeu de Mounet : son corps athlétique dans le pourpoint de buffle, ses jambes bondissantes, son encolure et sa crinière de lion, son masque sonore de tragédie antique… Qui pourra dire ce que dut être le miracle de leurs voix, de leurs dictions se répondant l’une à l’autre, s’exaltant l’une l’autre ! On songe à Hernani disant à Doña Sol :

« Ta parole est un chant où rien d’humain ne reste. »

Leur parole atteignit ce chant-là – et le vieil Hugo, en voyant ressusciter l’hymne triomphal de son lointain printemps par ces deux rossignols enivrés, en l’entendant, pour la première fois, après cinquante années, et grâce à eux, éployer sa musique, le vieil Hugo pleura.

Béatrix Dussane – « Reines de théâtre » Editions H.Lardanchet – 1944

 

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Le « Numérique »…

01 lundi Août 2011

Posted by mounetsully in Discographies

≈ Commentaires fermés sur Le « Numérique »…

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CD, EMI, Numérique

Oedipe - Opéra d'Enesco CD EMI Classic 1990

« ŒDIPE» (Enesco) CD Opéra enregistré à Monte-Carlo les 7-20 juin 1989
 
avec José Van Dam et Barbara Hendricks – Direction : Lawrence Foster.
 
EMI Classics France – 1990 – CDS 7 54011 2
 
 
 

 

SULLY Jeanne - LE THEATRE PARISIEN CD EMI Classics« LE THEATRE PARISIEN de Sarah Bernhardt à Sacha Guitry » 6 CD
 
avec les enregistrements originaux de Sarah Bernhardt, Segond-Weber, Albert
 
Lambert, Mary Marquet, Coquelin ainé, Julia Bartet et Jeanne Sully, Cécile
 
Sorel, Guitry, Cocteau, Raimu…
 
EMI Classics France – 1993 – CZS 7675392
 
 
 
 
 
ANDROMAQUE (Racine) - Comédie-française - Ed. Eponymes (CD 1)
« ANDROMAQUE de Jean Racine » 1CD
 
Scènes choisies par la Comédie-Française (1932, 1948 et 1954)
 
avec les enregistrements originaux de Jean Yonnel, Maurice Escande, Louis
 
Eymond, Véra Korène, Annie Ducaux, Julia Bartet et Jeanne Sully (écouter).
 
EDITIONS EPONYMES (France) – 2009 – EPO 12
 
 
 

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