• Accueil…
  • Mounet-Sully
  • Paul Mounet
  • « Les Mounet »
    • Mounet-Sully
    • Paul Mounet
    • Jeanne Sully
    • Jeanne Rémy
  • Sarah Bernhardt
    • Madame Sarah Bernhardt
    • Sarah & Jean…
  • Victor Hugo…
    • Monsieur Victor Hugo
  • L’image & le son
    • L’image
    • Le son
  • Filmographies
  • Discographies
  • Bibliographies
  • Actualité(s)
  • Revue de Presse / Média
  • Association
  • Contact

Mounet-Sully et Paul Mounet

~ Le site des Frères Mounet

Mounet-Sully et Paul Mounet

Archives de Tag: Sarah Bernhardt

Théâtre : la grandeur est un droit ! par Yannis Ezziadi

28 vendredi Juil 2017

Posted by mounetsully in Revue de Presse

≈ Commentaires fermés sur Théâtre : la grandeur est un droit ! par Yannis Ezziadi

Étiquettes

Acteur, Actualité, Anne Delbée, Causeur, Comédie-Française, Culture, Gérard Depardieu, Jean Cocteau, Le Figaro, Michel Galabru, Monstre sacré, Mounet-Sully, Philippe Caubère, Sarah Bernhardt, Théâtre, Yannis Ezziadi

CAUSEUR n° 47 (Juin 2017) – Le 13/06/2017

CULTURE

THEATRE : LA GRANDEUR EST UN DROIT !

Yannis Ezziadi © Hannah Assouline (Causeur)

Lettre d’un jeune acteur qui ne supporte plus les metteurs en scène en guerre contre les œuvres, la beauté et le goût du public.

Où aller pour rêver ? Pour voir l’impossible ? Dans quel théâtre se rendre pour échapper à notre platitude quotidienne ?

Sur les scènes des théâtres publics ou à l’opéra, de folles et grandes œuvres sont pourtant montées comme Phèdre, Roméo et Juliette, Le Misanthrope, Lohengrin, Iphigénie en Tauride et Samson et Dalila ! Montées ?… ou plutôt démontées. En effet, une majorité de metteurs en scène s’attache à anéantir, à piétiner la dimension onirique et poétique de ces chefs-d’œuvre.

Au théâtre et à l’opéra, lieux à part et hors du temps, lieux de tous les possibles, lieux des rêves les plus fous, de la possible démesure, le rideau s’ouvre trop souvent sur la tristesse d’un décor sage, réaliste et dépouillé (lorsque décor il y a), et sur des acteurs en costume/cravate ou jean/baskets. Le rideau de velours rouge s’ouvre (si le théâtre en dispose encore) pour n’offrir à nos yeux que notre quotidien le plus banal sur la scène de ces temples sacrés, pour les plus anciens, faits de rouge et d’or.

La mode est malheureusement au réalisme bas de gamme, au refus de la beauté, de la sophistication et de l’artifice. L’acteur aussi, contraint par le metteur en scène, joue de manière sobre et raisonnable. Ce n’est même plus la vie quotidienne que l’on voit sur la scène, mais encore moins que cela. Ce n’est même pas du réalisme, mais du sous-réalisme. Et le théâtre subventionné n’a plus le monopole de cette grisaille, qui contamine malheureusement de plus en plus de théâtres privés programmant, comme honteux de présenter des divertissements populaires, des spectacles « sérieux » en espérant ainsi redorer leur image. Voilà la mort du spectacle ! Le théâtre sérieux, le théâtre raisonnable. C’est ainsi que, gouverné par la dictature du bon goût, notre monde passe à côté de ses artistes les plus immenses. Je pense notamment à Michel Galabru, cet acteur de génie qui, malgré l’amour des Français pour lui, aura toute sa carrière durant été méprisé et rangé dans la case des « ringards » par le microcosme des « gens de théâtre et de cinéma » branchés, faiseurs, fins politiques. Quand il jouait, tout était profondément tragique, voilà pourquoi il était un grand acteur comique, peut-être le plus grand. Dans un siècle, les grands acteurs comiques et populaires sont rares. En ignorer et en mépriser ouvertement un tel que lui est un crime contre l’art. Quel théâtre national, quel metteur en scène vedette du subventionné lui aura donné de grands rôles après sa sortie de la Comédie-Française à l’âge de 35 ans ? Depuis Jean Vilar au festival d’Avignon en 1961 avec Les Rustres de Goldoni, il n’y aura eu que Jérôme Savary. Et voilà de quelle manière le public se retrouve privé de ses acteurs les plus magnifiques dans de grands rôles à leur mesure.

Retrouvons en nous l’enfant qui refuse de s’ennuyer, qui veut s’émerveiller, qui veut rêver ! « Perdre l’enfance, c’est perdre tout », disait Jean Cocteau. N’est-il pas essentiel pour nous d’échapper à l’ordinaire de nos jours ? De voir plus haut ? Plus beau ? Plus monstrueux ? Le temps d’un songe ! Pensons à Giorgio Strehler et Jean-Louis Barrault, à Luchino Visconti et, au cinéma, à David Lynch, à Tim Burton et à Francis Ford Coppola ! Pensons à Fellini !

Il est indispensable que revienne le grand art, le grand théâtre, le théâtre des acteurs.

Rien n’est plus beau qu’un grand acteur, qu’un acteur fou et démesuré en liberté sur un plateau. Délivré de la cage dans laquelle trop de metteurs en scène veulent le mettre. Relisons Mes monstres sacrés de Jean Cocteau, lorsqu’il raconte que le tragédien Mounet-Sully, sur la scène de la Comédie-Française, rugissait, bondissait, se ramassait, miaulait, grondait, s’étirait, giflait le vide, le broyait et qu’il « offrait ensemble le spectacle d’un dompteur qui cravache un lion, et du lion forcé d’obéir ». Les acteurs ont été, ne l’oublions pas, des personnages hors du commun, des personnages qui fascinaient les foules. Pouvons-nous en dire autant aujourd’hui ? À quelques exceptions près… Il y a Gérard Depardieu. Ce monstre sacré bouleverse et fascine le peuple. Cet ogre sublime, libre, nous donne l’impression d’appartenir à la race des dieux. Tout ce que les petits artistes jaloux et lyncheurs lui reprochent, le peuple le lui pardonne, car il remplit sa mission d’artiste auprès d’eux : il les fait rêver !

Retrouvons en nous l’enfant qui refuse de s’ennuyer, qui veut s’émerveiller ! N’est-il pas essentiel pour nous d’échapper à l’ordinaire de nos jours ? De voir plus haut ? Plus beau ? Plus monstrueux ?

Il y a de bons acteurs, évidemment, très bons même, mais qui prendraient une tout autre dimension si l’art de l’acteur revenait au centre du théâtre. L’art de l’acteur… trop souvent méprisé par les metteurs en scène.

Refusons la dictature du goût du jour et l’uniformisation de l’esthétique d’un trop grand nombre de nos théâtres subventionnés. Refusons à l’opéra la destruction de la dimension fantastique, onirique et poétique d’une foule d’œuvres surdimensionnées pour les réduire à de pauvres anecdotes sous-réalistes. Exigeons le retour du grand art, de l’art fou, du théâtre des passions dans ces théâtres publics, ces théâtres du peuple que sont, par exemple, l’Odéon, Bobigny ou les Amandiers de Nanterre !

Une multitude de metteurs en scène soutenus par leurs directeurs de théâtre déclarent la guerre aux œuvres qu’ils montent, à la beauté, au goût du public.

Réclamons la grandeur ! Elle n’est pas une insulte à notre adresse.

Je tiens à saluer l’action de trois grands artistes qui se battent pour le retour du grand théâtre : Anne Delbée, Philippe Caubère et Michel Fau. Merci pour leur combat, pour leurs refus, pour leur passion. •

Yannis Ezziadi


 

La grandeur est un droit ! © Causeur 2017

 

 

 

 

 

 

 
 
A lire également :
 
Obsèques de Michel Galabru : la sainte colère de Philippe Caubère
 
Le Figaro du 14 janvier 2016 par Armelle Heliot
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 […] « Je nous suggère, et à vous aussi qui l’avez connu, écouté, adoré, de travailler, œuvrer, lutter pour que perdure, renaisse, revienne le théâtre des comédiens. Celui de l’antiquité, du Moyen-Âge, du 19 ème et du XX ème Siècle, de Sarah Bernhard et Mounet-Sully jusqu’à Copeau, Dullin, Jouvet, Vilar. Et de Raimu à Galabru. » […]

Philippe Caubère
 
 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Orange : Souvenirs sur Mounet-Sully

03 samedi Déc 2016

Posted by mounetsully in Revue de Presse

≈ Commentaires fermés sur Orange : Souvenirs sur Mounet-Sully

Étiquettes

Actualité, Comédie-Française, Conservatoire d'Art Dramatique, Frédérick Sully, Jean Cocteau, Lectures, Médiathèque, Mounet-Sully, Sarah Bernhardt, Victor Hugo, Ville d'Orange

VAUCLUSE MATIN (DAUPHINE LIBERE) – Le 03/12/2016

Orange

MÉDIATHÈQUE – LA LECTURE DE QUELQUES CORRESPONDANCES

SOUVENIRS SUR MOUNET-SULLY

orange-mounet-sully-mediatheque-novembre-2016

Frédérick Sully raconte l’histoire de son arrière-grand-père, le comédien Mounet-Sully.

Des lectures à la médiathèque autour de Frédérick Sully 

Ce mercredi, la médiathèque d’Orange a accueilli Frédérick Sully, arrière-petit-fils du sociétaire de la comédie française au XIXe siècle Mounet-Sully, ainsi que la classe adulte d’arts dramatiques du conservatoire (Cf. Article : Vaucluse Matin du 27/03/2016).

C’est en effet dans une petite salle de la médiathèque que les curieux se sont réunis pour écouter Frédérick Sully parler avec passion de l’histoire de Mounet-Sully.

La lecture de quelques correspondances est venue rythmer l’après-midi. De sa relation avec Sarah Bernhardt au portrait de Mounet-Sully vu par Victor Hugo ou encore par Jean Cocteau, les comédiens ont lu aux visiteurs quelques lettres entrecoupées par les explications de Frédérick Sully. Il a d’ailleurs tenu à remercier la ville d’Orange. « On m’a invité à venir ici, c’est une première » se réjouit-il. « Je suis venu présenter l’aboutissement de vingt ans de travail laborieux pour faire connaître Mounet-Sully » a-t-il expliqué.

vaucluse-matin-le-dauphine-libere-03-decembre-2016

 

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Témoignage et lecture de M. Frédérick Sully dans le cadre des Mardis du Musée à Orange

28 lundi Nov 2016

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Témoignage et lecture de M. Frédérick Sully dans le cadre des Mardis du Musée à Orange

Étiquettes

Actualité, Comédie-Française, Conservatoire d'Art Dramatique, Frédérick Sully, Jérôme Bru, Lectures, Les Mardis du Musée, Mounet-Sully, Sarah Bernhardt, Théâtre Antique, Ville d'Orange

COMMÉMORATIONS NATIONALES

VILLE D’ORANGE (Noël à Orange – Programme 2016)

LES MARDIS DU MUSÉE

orange-flyer-novembre-2016-2

Noël à Orange – Programme Septembre à Décembre 2016

Témoignage et lecture de M. Frédérick Sully et visite théâtralisée par la classe adulte du conservatoire d’Orange, dirigée par Jérôme Bru.

A travers la voix de son arrière-petit-fils Frédérick Sully, revit la gloire de cet acteur phare de la Comédie-Française de la fin du XIXe siècle, amant et partenaire de Sarah Bernhardt : Mounet-Sully. Cet homme talentueux fit résonner la scène du théâtre antique de sa voix prégnante.

Suite au succès rentré la saison dernière, Jérôme Bru vous proposera également une nouvelle visite théâtralisée avec sa classe adulte du Conservatoire d’Orange (Cf. Article : Vaucluse matin du 27/03/2016).

MARDI 29 NOVEMBRE – 20h MUSÉE D’ORANGE – Gratuit

MERCREDI 30 NOVEMBRE – 15H et 17H MEDIATHÈQUE – Gratuit

ms-logo-ville-dorange

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Les destins croisés de deux Bergeracois célèbres Mounet-Sully et Samuel Pozzi

01 mardi Nov 2016

Posted by mounetsully in Actualité(s), Revue de Presse

≈ Commentaires fermés sur Les destins croisés de deux Bergeracois célèbres Mounet-Sully et Samuel Pozzi

Étiquettes

Éditions du Grand Salvette, Bergerac, Bernard Clergeot, Centenaire de Mounet-Sully, Comédie-Française, Edmond Rostand, Frédérick Sully, Gynécologie, Hommage, Jean-Philippe Brial, L'Avenir du passé, Les Amis de la Dordogne et du Vieux Bergerac, Mounet-Sully, Nicolas Bourdet, Proust, Samuel Pozzi, Sarah Bernhardt, Victor Hugo

PUBLICATION

L’AVENIR DU PASSE N°12 Histoire, Patrimoine et Mémoire en Bergeracois (Premier semestre 2016)

Numéro spécial proposé par Jean-Philippe Brial et Bernard Clergeot

 

lavenir-du-passe-n-12-premier-semestre-2016

 

Nous exprimons notre très vive reconnaissance à Frédérick Sully, arrière-petit-fils de Mounet-Sully et à Nicolas Bourdet, arrière-petit-fils de Samuel Pozzi, pour leur aide précieuse et leur bienveillante complicité.

 

EDITO

De même vieille race

Cette année 2016 nous offre l’occasion d’honorer, au travers de la commémoration du centième anniversaire de sa mort (1er mars 2016), notre compatriote Mounet-Sully. L’Avenir du Passé tient naturellement à participer à cet hommage.

Pour autant, nous avons souhaité associer au nom de Mounet-Sully, celui de Samuel Pozzi, tant leurs parcours présentent des similitudes : nés tous les deux à Bergerac à cinq années d’intervalle, issus l’un et l’autre du très influent milieu protestant, ils ont connu ensemble à Paris la réussite professionnelle et la célébrité.

Mounet, incomparable doyen de la Comédie-Française, brilla dans les grands rôles du répertoire classique et moderne. Quant à Pozzi, esprit curieux et habile chirurgien, il est considéré aujourd’hui comme le père de la gynécologie moderne.

Unis par une profonde amitié, les deux hommes ont eu la chance de vivre les riches heures de la Belle Epoque, cette longue période de paix de quatre décennies entre deux guerres, à la fin du XIXème et au début du XXème siècle, caractérisée par l’expansion, l’insouciance et la foi dans le progrès lié aux extraordinaires techniques. Ils ont fréquenté les très riches milieux artistiques et littéraires et côtoyé les plus grands noms de leur époque : Victor Hugo, les Proust, Edmond Rostand… et la grande Sarah Bernhardt pour laquelle ils éprouvèrent plus que de l’amitié.

Restés résolument attachés à leur ville natale, ils ne cessèrent de s’investir dans leurs propriétés bergeracoises respectives, La Graulet à l’est, Garrigues à l’ouest, et participer à la vie locale.

Et pourtant, bien que la commune ait donné leur nom à une rue du centre ville pour l’un, à l’hôpital pour l’autre, les fortes personnalités de Mounet-Sully et de Samuel Pozzi semblent étrangement absentes aujourd’hui de notre mémoire collective, raison pour laquelle nous consacrons ce « focus », certes plus volumineux que d’habitude, mais nous pensons qu’il était temps de redonner à ces illustres compatriotes, la place qu’ils méritent : la première.

Jean-Philippe Brial

 

L’avenir du passé est édité par les Éditions du Grand Salvette pour le compte des Amis de la Dordogne et du Vieux Bergerac (ADVB)
8, rue des Récollets
24100 Bergerac
Tél : 05 53 57 24 25

SOMMAIRE

Page 4 – Commémoration nationale : pourquoi, pour qui ?
Page 6 – Par la foi !

Première partie :

Page 10  – Les destins croisés de deux Bergeracois célèbres, Mounet-Sully et Samuel Pozzi
Page 12 – De Bergerac à Paris
Page 16 – Deux natures d’élite
Page 20 – Chassé-croisé amoureux avec Sarah Bernhardt
Page 26 – Monstres sacrés
Page 36 – Un profond attachement à leur ville natale
Page 44 – Avec les honneurs

Deuxième partie :

Page 48 – Autour de Mounet-Sully
Page 50 – Mounet-Sully et la Comédie-Française
Page 52 – L’engagement
Page 56 – Les fureurs d’Oreste
Page 58 – OEdipe-roi, la consécration
Page 62 – Le Trombinoscope
Page 64 – Mounet-Sully en famille
Page 66 – Paul Mounet, le frère méconnu
Page 72 – Les deux Jeanne
Page 74 – Bergerac rend hommage aux frères Mounet

Directeur de la publication
Françoise Chazeau-Paris
Rédacteur en chef
Jean-Philippe Brial
Conseiller éditorial
Yan Laborie
Maquette, mise en page
Éditions du Grand Salvette
Régie publicitaire
Marie-Thérèse Arnaud
Gisèle Delbasty
Impression : Copy-Media
ISSN : 21 1 4-9933

Couverture : création Dominique Martin

Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs

 

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

« Mon devoir de mémoire » L’exposition consacrée au grand comédien oublié Mounet-Sully doit beaucoup à son arrière-petit-fils

18 dimanche Sep 2016

Posted by mounetsully in Revue de Presse

≈ Commentaires fermés sur « Mon devoir de mémoire » L’exposition consacrée au grand comédien oublié Mounet-Sully doit beaucoup à son arrière-petit-fils

Étiquettes

Actualité, Bergerac, Ciméma, Comédie-Française, Exposition, Frédérick Sully, Jeanne Sully, Mémoire, Mounet-Sully, Sarah Bernhardt, Shakespeare, Sudouest, Victor Hugo

SUDOUEST

Dordogne Dimanche 18 septembre 2016

Périgueux / Bergerac / Sarlat

« MON DEVOIR DE MEMOIRE »

Bergerac

L’exposition consacrée au grand comédien oublié Mounet-Sully doit beaucoup à son arrière-petit-fils

Daniel Bozec

d.bozec@sudouest.com

Il a fallu insister pour tirer son portrait au milieu de la salle d’exposition, lui qui se sent « bien dans l’ombre ». Sa modestie en souffrira, mais Frederick Sully, 50 ans et arrière-petit-fils du glorieux comédien Mounet-Sully, n’est pas le simple « passeur » qu’il prétend être. Acharné depuis une vingtaine d’années à reconstituer l’épopée de son bisaïeul, il a alimenté et nourri l’exposition inédite du presbytère Saint-Jacques (1), cent ans après la mort du tragédien né à Bergerac et dont le commun des mortels ne sait à vrai dire pas grand-chose.

C’est là que réside le grand mérite de cette exposition, montée en trois mois et demi avec Sylvie Carpentier, du service culture de la Ville de Bergerac : elle donne à connaître Mounet-Sully avec un art consommé de la synthèse, de son adolescence bergeracoise, à travers les « Souvenirs d’un tragédien » qui gagneraient à être réédités, à ses plus grands rôles dans « Hernani », « Ruy Blas », « Andromaque », ou encore « Œdipe-roi ».

Immense vedette

« Découvrir Mounet-Sully pour ceux qui ne le connaissent pas et redécouvrir Mounet-Sully pour ceux qui le connaissent »

Figure de commandeur et regard follement acéré, Mounet-Sully est de toutes les tragédies de l’époque en bon sociétaire de la Comédie-Française et comédien fétiche de Victor Hugo. Des tournées qui le conduisent en province comme aux Etats-Unis, où il a joué « Hamlet » de Shakespeare. A la croisée du théâtre et du cinéma frémissant, son nom apparaît en tête de liste sur une affiche de 1901 des premiers « films d’art Pathé ». L’exposition n’en restitue pas moins les aspérités de l’artiste, entres ses tourments mystiques affleurant au détour d’une consultation chez le chiromancien et des extraits de sa correspondance amoureuse avec sarah Bernhardt, que l’on ne présente plus. Photos, notamment au Château de Garrigues sur la route de Mussidan, textes, effets personnels : quel que soit son degré de curiosité, le visiteur trouvera à picorer parmi la centaine de pièces présentées.

« Cette exposition est vraiment comme je l’avais espérée », dit Frédérick Sully, qui s’en tient à une formule : « Découvrir Mounet-Sully pour ceux qui ne le connaissent pas et redécouvrir Mounet-Sully pour ceux qui le connaissent ». Ce n’est pas faire injure à l’arrière-petit-fils que de constater combien ces derniers sont fort peu nombreux. Comment Mounet-Sully est-il tombé dans l’oubli en quatre générations ? Frédérick Sully a sa petite idée : « Il meurt en 1916 au lendemain de la bataille de la Marne. On lui promettait des obsèques nationales mais elles n’ont pas eu lieu. La guerre dure et, en 1918, on compte les morts ». S’y ajouterait « l’éducation rigoureuse de l’intéressé, fils d’un propriétaire de métairies. «  Il y a sans doute moins d’exubérance qu’une Sarah Bernhardt qui a créé son mythe. Cela dit, même Sarah Bernhardt commence à passer à la trappe. Ses liaisons font jaser, mais on oublie la grande actrice qu’elle fut… ».

Tiraillements

Si Mounet-Sully fut un « grand mystique », son arrière-petit-fils est à coup sûr un grand sentimental. L’histoire familiale a sauté à la figure de cet ancien d’un institut de sondage il y a plus de vingt ans. C’était au chevet de sa grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. Décédée en 1995, Jeanne Sully, elle-même sociétaire de la Comédie-Française, avait défriché le chemin la première, donnant des conférences sur la « vocation de l’acteur » à partir des écrits laissés par Mounet-Sully. Malade, elle a livré ses souvenirs d’enfance à ce petit-fils aimant qu’elle prenait pour « un journaliste » jusqu’à rendre son dernier souffle, à 90 ans. « C’est un devoir voulu de mémoire », poursuit Frédérick Sully, un brin tiraillé entre « l’aboutissement » que représente cette belle exposition bergeracoise et son incessante quête familiale. Ainsi songe-t-il à retravailler des extraits sonores de son bisaïeul, entre autres projets, pour être au plus près de la voix d’origine : « C’est le début. C’est une histoire sans fin », souffle-t-il , les yeux embués.

(1) L’exposition, ouverte de 14 heures à 19 heures, s’achève ce dimanche. Entrée gratuite.

sudouest-mon-devoir-de-memoire-dr

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Journées du patrimoine en Dordogne : Un hommage au grand Mounet-Sully

16 vendredi Sep 2016

Posted by mounetsully in Revue de Presse

≈ Commentaires fermés sur Journées du patrimoine en Dordogne : Un hommage au grand Mounet-Sully

Étiquettes

Bergerac, Comédie-Française, Conférences, Dordogne, Exposition, Frédérick Sully, Hommage, Journées du Patrimoine, Mounet-Sully, Samuel Pozzi, Sarah Bernhardt, Sudouest

SUDOUEST

Vendredi 16 septembre 2016

Les Journées du patrimoine en Dordogne

Six bonnes idées de balade

DORDOGNE

Visites inédites, grandes expositions et personnages à mieux connaître. Parmi toutes les propositions de ces Journées du patrimoine, voici des sorties originales ou marquantes

Ce sont quelques-uns des temps forts de ce week-end. A choisir selon ses goûts, parmi près de 600 animations prévues en Dordogne.

1 Les châteaux de Saint-Léon-sur-Vézère et Losse à visiter

C’est une première. On pourra visiter, samedi, le château de la Salle à Saint-Léon-Sur-Vézère, qui est habituellement fermé au public. […].

2 Des guides pour l’exposition de Biron

L’exposition évènement Messagers, chef-d’œuvre de la fondation Maeght » est toujours présentée au château de Biron. […].

3 Un hommage au grand Mounet-Sully

Montée en trois mois, une exposition rend au comédien bergeracois Mounet-Sully tout son éclat, cent après sa disparition. L’itinéraire du grand tragédien de la fin du XIXe siècle, sociétaire de la Comédie-Française et de toutes les grandes productions théâtrales, est restitué grâce à la collection particulière de son arrière-petit-fils Frédérick. On découvre non seulement son grand portrait fiévreux, mais aussi des correspondances avec Samuel Pozzi et Sarah Bernhardt, des articles de presse et même le petit oratoire que cet artiste volontiers mystique conservait dans sa loge à la Comédie-Française. A la croisée du théâtre et du cinéma frémissant : Mounet-Sully apparait aussi en tête de liste d’une affiche de 1901 proclamant : « Tous les grands artistes jouent dans les films Pathé ».

Exposition au presbytère Saint-Jacques, place du Livre-de-Vie à Bergerac, jusqu’à dimanche, de 14 à 19 heures. Conférences samedi après-midi à partir de 15 heures. Entrée libre. Visite guidées du château de Garrigues, l’ancienne demeure de Mounet-Sully, dimanche à 14 et 16 h, sur réservation.

4 Au château de Montaigne, Montaigne ressuscité

Imagine-t-on Montaigne, ce grand voyageur, découvrir notre monde ? Ancien professeur de lettres, le Limougeaud Claude Carreaux a osé, catapultant le philosophe dans son fief de Saint-Michel-de-Montaigne en… 2016. […]

5 Des « Scènes d’intérieur » à découvrir à Nontron

Une nouvelle exposition débutera samedi au Pôle expérimental des métiers d’art de Nontron. Intitulée « Cinq scènes d’intérieur », elle regroupe des réalisations de 20 artistes adhérents à l’association, dans les domaines du mobilier, de la décoration, du textile, de la céramique, maroquinerie, vannerie, lithographie, etc. […]

5 La préhistoire sur le terrain au Moustier

De nouvelles fouilles ont été entreprises au gisement du Moustier. L’équipe accueillera le public dimanche à 10 heures sur le thème « Un siècle après Peyroni reprise des fouilles ». […]

les-journees-du-patrimoine-en-dordogne-a-sudouest-16-septembre-2016les-journees-du-patrimoine-en-dordogne-b-sudouest-16-septembre-2016

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Mounet-Sully, le retour (Exposition)

15 jeudi Sep 2016

Posted by mounetsully in Revue de Presse

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully, le retour (Exposition)

Étiquettes

Actualité, Bergerac, Comédie-Française, Daniel Garrigue, Depardieu, Exposition, Frédérick Sully, Journées du Patrimoine, L'Avenir du passé, Mounet-Sully, Sarah Bernhardt, Sudouest, Victor Hugo

SUDOUEST

Dordogne Jeudi 15 septembre 2016

Bergerac et bergeracois

MOUNET-SULLY, LE RETOUR

EXPOSITION

Un hommage bergeracois est enfin rendu à l’un des plus grands comédiens de son temps

Elle ne dure que sept jours, à l’étage du presbytère Saint-Jacques, mais l’exposition consacrée à Mounet-Sully (1) n’en fait pas moins l’évènement à l’occasion des journées du patrimoine et au détour du centième anniversaire de la mort du comédien bergeracois.

sudouest-une-centaine-de-pieces-sont-a-decouvrir-photo-db

Une centaine de pièces sont à découvrir – Photo DB

Une exposition qui doit son existence à la collection de Frédérick Sully, l’arrière-petit-fils de Mounet-Sully. Investi corps et âme dans la transmission du souvenir de son aïeul, il avait convaincu le maire Daniel Garrigue du bien-fondé d’une exposition, début mai.

Son passé bergeracois

En trois mois et demi, une centaine de pièces a été réunie, en provenance de la collection familiale et du fonds des musées de Bergerac. Elles permettent de saisir combien Mounet-Sully fut le Depardieu de l’époque, acteur fétiche de Victor Hugo et sociétaire de la Comédie-Française. Gage de notoriété, sur l’affiche de Ruy Blas, son nom apparaît en aussi gros caractères que celui du valet opiniâtre de Victor Hugo joué au théâtre municipal de Verdun.

Mieux, jalonnée d’extraits de « Souvenirs d’un tragédien », ses mémoires, l’exposition révèle la part bergeracoise de Mounet-Sully. Elève « paresseux » d’Henri IV qui laissait « s’envoler son imagination loin de la classe et des leçons », l’adolescent eut « la révélation du vers tragique » un soir de représentation au théâtre de Bergerac. Il resta tout de même vaquer en ville jusqu’à ses 26 ans avant de prendre son envol théâtral. Cerise sur un gâteau truffé de correspondances avec Sarah Bernhardt, d’affiches et d’effets personnels, l’exposition diffuse en boucle un enregistrement sonore de l’acteur sur scène, voix de seigneur, emphatique à souhait, qui signe à elle seule l’épopée théâtrale de la fin du XIXe siècle.

Daniel Bozec

d.bozec@sudouest.com

(1) Exposition jusqu’à dimanche 18 septembre, de 14 heures à 19 heures. Les visites guidées au château de Garrigues, l’ex-propriété de Mounet-Sully, sont déjà complètes dimanche après-midi.

INTERVENTIONS

Samedi, à 15 heures, présentation du dernier numéro de « L’Avenir du passé » consacré à Mounet-Sully et à Samuel Pozzi ; à 15h15, conférence de Bernard Clergeot sur Mounet-Sully « Monstre sacré » ; à 16h45, « discussion ouverte » avec l’arrière-petit-fils Frédérick Sully ; à 17h30, conférence sur le château Mounet-Sully par Caroline Mazel.

mounet-sully-le-retour-sudouest-15-sept-2016

Mounet-Sully, le retour © Sudouest 2016

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Mounet-Sully (Exposition)

25 vendredi Mar 2016

Posted by mounetsully in Revue de Presse

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully (Exposition)

Étiquettes

Actualité, Centenaire de Mounet-Sully, Comédie-Française, Exposition, Frédérick Sully, La Gazette Drouot, Maison de Victor Hugo, Mounet-Sully, Sarah Bernhardt

LA GAZETTE DROUOT

N° 12 – 25 Mars 2016

EXPOSITIONS

MOUNET-SULLY

Jean Mounet-Sully (1841-1916) est indissociable du théâtre de Victor Hugo. Un hommage lui est rendu au musée éponyme pour célébrer le centenaire de sa mort. Il a su donner un nouveau souffle à la Comédie-Française. Sa beauté, son jeu théâtral inédit lui font incarner les grands rôles du répertoire hugolien qu’il a marqué d’une empreinte quasi mythique. L’acteur est évoqué par des portraits, peintures, gravures et documents issus des collections du musée et des archives familiales. Ses débuts à la Comédie-Française, avec le rôle de Didier dans Marion de Lorme en 1873, marquent sa rencontre avec Victor Hugo. Sceptique devant le choix d’un débutant, l’écrivain est immédiatement conquis après avoir vu le novice dans Oreste. Il jouera la pièce jusqu’en 1915. Puis c’est Hernani qu’il interprètera près de 400 fois de 1877 à 1911. Public et critique sont conquis. Il triomphe encore avec Ruy Blas qu’il incarnera près de 260 fois à partir de 1879. En 1882, il est François 1er dans Le roi s’amuse, qu’il troquera en 1911 pour celui de M. de Saint-Vallier. Le 22 mai 1886, il lit des passages inédits de La Fin de Satan de Victor Hugo. En 1902, il interprète Job dans Les Burgraves. Cette même année, il rencontre la comédienne Jeanne Rémy (1881-1961) qui devient sa compagne. Leur fille Jeanne Sully entrera à la Comédie-Française en 1937. Mounet-Sully est présent pour l’inauguration de la statue de Victor Hugo à Guernesey. Le 7 juillet 1914. Il sera le partenaire de Sarah Bernhardt.

LH (Lydia Harambourg)

Maison de Victor Hugo, 6 place des Vosges, Paris IVe, tél. : 01 42 72 06 64, http://www.maisonsvictorhugo.paris.fr –

Jusqu’au 4 avril. Avec le concours de Frédérick Sully.

Mounet-Sully © La Gazette Drouot 2016

Mounet-Sully © La Gazette Drouot 2016

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Mounet-Sully – Une vie au service de l’art et de la tragédie

04 vendredi Mar 2016

Posted by mounetsully in Revue de Presse

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully – Une vie au service de l’art et de la tragédie

Étiquettes

Belle Epoque, Cappiello, Caricature, Champagne Mercier, Cinéma, Claude Franck, Collectionneur & Chineur, Collections, Comédie-Française, Cylindres, Félix Potin, Film, Frédérick Sully, Hamlet, Hommage, Jean Cocteau, Jeanne Rémy, Jeanne Sully, LU, Moloch, Monstre sacré, Mounet-Sully, Oedipe roi, Paul Mounet, Publicité, Sarah Bernhardt, Sem

COLLECTIONNEUR & CHINEUR

N° 217 – 4 mars 2016

THEATRE / HOMMAGE par Claude Franck

MOUNET-SULLY (1841-1916) UNE VIE AU SERVICE DE L’ART ET DE LA TRAGEDIE

C&C - MOUNET-SULLY - N° 217 (4 mars 2016)

Il y a 100 ans disparaissait ce comédien majeur de la Belle Epoque. Retour sur la vie incroyable d’un monstre sacré, sociétaire de la Comédie-Française

Jean-Sully Mounet, dit Mounet-Sully naît à Bergerac en 1841. Prédisposé pour une carrière artistique, c’est comme comédien qu’il va acquérir la notoriété en devenant notamment sociétaire de la Comédie-Française dès 1872 avec un premier rôle, Oreste dans Andromaque. « Monstre sacré », selon la formule inventée par Cocteau pour qualifier Mounet-Sully et Sarah Bernhardt, il l’est à coup sûr pour le théâtre classique et romantique. Il s’illustre au cours de sa longue carrière, notamment dans Le Cid, Hernani, Polyeucte, Ruy Blas, Rodrigue, Othello, Marion De Lorme…

Les rôles majeurs qui lui valent une gloire sans égal sont Œdipe, créé en 1881 et Hamlet dont la première se déroule en 1886. Devenu Doyen de la Comédie-Française de 1894 à 1916, il apparaît au cinéma de 1908 à 1914 dans Le Baiser de Judas, Hamlet… en tant qu’acteur mais également metteur en scène pour son fameux Œdipe roi.

Très proche de Sarah Bernhardt

Proche de Sarah Bernhardt, sa partenaire à la scène et à la ville, il est le frère de Paul Mounet, autre comédien célèbre, également sociétaire de la Comédie-Française. Mounet-Sully décède en 1916 en pleine guerre mondiale, ses obsèques n’auront pas l’ampleur qu’elles auraient eue en temps de paix. Sa sépulture se trouve au cimetière Montparnasse à Paris. Il a lui-même sculpté le Haut-relief qui orne son monument funéraire.

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

EN UNE DE LA PRESSE DE L’EPOQUE

Mounet-Sully apparaît logiquement dans les journaux spécialisés de théâtre, mais aussi dans la presse dédiée à l’actualité générale et les revues satiriques. Les illustrations sont soit des photos, notamment celles de Nadar, Reutlinger, Carjat ou Boyer, mais on trouve aussi des prises de vues sur scène au théâtre antique d’Orange, à Cauterets, ou dans ses grands rôles (Œdipe-roi, Hamlet, Polyeucte…). Ce sont d’ailleurs sur ces images emblématiques que travaillent les caricaturistes en forçant sur les cheveux abondants, les yeux agrandis comme Leonetto Capiello, Sem, B Moloch, André Gill, Robida… Il apparaît également avec Sarah Bernhardt dans les pièces où ils jouent ensemble. Il figure en une de très nombreux titres, comme l’Eclipse, le Petit Journal, Camées artistiques, la Pomme cuite, L’Actualité, la Presse illustrée, Paris Théâtre, le Rire, les Hommes du Jour, Le Trombinoscope par Touchatout…

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

PLUSIEURS STYLES DE CARTES POSTALES

Les éditions de cartes se divisent en portraits dans divers rôles, en clichés pris sur scène, en photos de son château de Garrigues, près de Bergerac et divers lieux qui ont par la suite pris son nom. Mais là encore, figurent nombre de cartes illustrées et caricatures. D’autres montrent des représentations en plein air notamment dans le cadre du Théâtre antique d’Orange, à Lillebonne, Cauterets…

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

ROI DE LA RECLAME

Chocolat Guérin-Boutron - Mounet-Sully, tragédien

Chocolat Poulain : Mounet-Sully, Ruy Blas

 

 

 

 

 

 

 

 

Si la présence des grandes vedettes est encore discrète dans la publicité d’alors, les deux premiers personnages sollicités massivement pour ce nouveau support sont Sarah Bernhardt et Jean Mounet-Sully. Ils se retrouvent associés à des images de produits dans des gammes d’une grande diversité. Mounet-Sully fait partie des chromos de la biscuiterie LU figurant sur l’album des célébrités ou offerts par le chocolat Guérin Boutron, ainsi que dans les images Félix Potin. Il vante encore les chaussures Incroyable ou Pillot, le vin Mariani, la Gentiane Suze, le Champagne Mercier, les nouilles Ferrari, les chocolats Louit, Grondard, Poulain… Il apparaît le plus fréquemment dans les tenues qui rappellent ses grands rôles, Œdipe, Hamlet ou Patrie de Victorien Sardou, qu’il s’agisse de photos, de dessins, de caricatures, de montages.

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

DEMANDEZ LE PROGRAMME !

Les programmes de spectacle sont aussi très nombreux, parfois offerts par des journaux comme Le Gaulois ou Le Figaro. Les plus désirables présentent des photos de l’acteur ou prises sur scènes, d’autres se contentent de dessins et les plus simples ne comportent que du texte.

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

FREDERICK SULLY, SON ARRIERE-PETIT-FILS ET GARDIEN DU PATRIMOINE

Tout à la commémoration du centenaire de la disparition de son aïeul, Frédérick est issu d’une famille forte de nombreux membres de la Comédie-Française : Mounet-Sully, son arrière-grand-père et son frère Paul Mounet, mais aussi son arrière-grand-mère Jeanne Rémy, sa grand-mère Jeanne Sully, son grand-père Aimé Clariond, Jean Weber le parrain de sa mère. Il œuvre ainsi autour de la commémoration du centenaire pour éviter que cet acteur majeur ne sombre dans l’oubli.

Frédérick met encore en valeur les éléments patrimoniaux conservés dans la famille, les fait restaurer et rassemble tout ce qui a pu être édité dans la presse, mais également, les témoignages épistolaires, les cartes postales et photos, les programmes, les petits formats de chansons, les enregistrements sonores, les films du début du 20e siécle, les réclames auxquelles l’image du comédien est associée…

Recherche cylindres et photos

Cette quête immense, car l’acteur était présent partout, permet sans cesse de nouvelles découvertes. Frédérick Sully est toujours à la recherche de tout sur le grand homme, mais particulièrement de cylindres gravés qui ont pu exister ou de films et photos familiales qui ont pu se retrouver dispersés avec le temps, chez des particuliers.
Si vous souhaitez entrer en contact avec Frédérick, écrivez au journal qui transmettra. Vous pouvez aussi le joindre via le site dédié aux frères Mounet : http://mounetsully.com

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

COMBIEN ÇA COUTE ?

  • Une lettre autographe s’affiche de 30 à 500 € selon le destinataire et la teneur
  • Une affiche de cinéma au format 1,20 m par 1,60 m s’apprécie dans les 2000 € pour Le Baiser de Judas, 500 à 700 € pour Le Retour d’Ulysse.
  • Les petites photos se touchent dans les 25 €
  • Un disque gravite entre 80 et 200 €
  • Une photo de Dornac de la série « Nos contemporains chez eux », atteint les 450 € environ.
  • Pour une carte postale on peut débuter à 1 € environ.
  • Les publicités varient selon leur rareté : 20 € pour un chromo LU à 120 € pour un des Nouilles Ferrari…

Collectionneur & Chineur - Mounet-Sully - N° 217 (4 mars 2016) a Collectionneur & Chineur - Mounet-Sully - N° 217 (4 mars 2016) b

 

 

 

Collectionneur & Chineur - Mounet-Sully - N° 217 (4 mars 2016) c

 

 

 

Collectionneur & Chineur - Mounet-Sully - N° 217 (4 mars 2016) d

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Il y a 100 ans disparaissait Mounet-Sully

01 mardi Mar 2016

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Il y a 100 ans disparaissait Mounet-Sully

Étiquettes

Actualité, Archives de France, Éditions du Patrimoine, Centenaire de Mounet-Sully, Comédie-Française, Commémorations nationales, Frédérick Sully, Jean Cocteau, Jeanne Sully, Maurice de Waleffe, Mounet-Sully, Nadar, Oedipe roi, Orange, Sarah Bernhardt, Théâtre Antique, Verdun

COMMEMORATIONS NATIONALES 2016

100e anniversaire de la mort de Mounet-Sully

« Mounet-Sully qui meurt ! Même dans le fracas du canon de Verdun, une telle mort fait l’effet d’une cathédrale qui s’écroule ! »

Maurice de Waleffe

Mounet-Sully assoupi photographié par Nadar © Coll. Privée

Mounet-Sully assoupi photographié par Nadar @ Coll. Privée

 

Jean-Sully Mounet, dit Mounet-Sully

Bergerac, le 28 février 1841 – Paris, le 1er mars 1916

Entré à la Comédie-Française en 1872, Sociétaire en 1874 et Doyen de 1894 à 1916

Il y a tout juste un siècle, le 1er mars 1916, disparaissait le tragédien Mounet-Sully. « Monstre Sacré », selon l’expression consacrée et inventée par Jean Cocteau pour lui et Sarah Bernhardt, héros lyrique élevé au rang de demi-dieu, Mounet-Sully fut un acteur hors du commun. D’une grande beauté, doté de qualités physiques exceptionnelles, d’une voix ample et mélodieuse il s’imposa comme l’un des plus grands interprètes français du théâtre classique et romantique. En 1888, l’immense succès suscité par son interprétation d’Oedipe-roi à Orange est à l’origine de la résurrection de la scène du théâtre antique.

Après sa fille Jeanne Sully, qui devint sociétaire de la Comédie-Française en 1937, c’est au tour de Frédérick Sully, son arrière petit-fils, de lui rendre aujourd’hui hommage :

« Le 6 mars 1941, et pour la première fois de son histoire, la Comédie-Française, qui a pour tradition de ne célébrer que ses auteurs, rendait un hommage solennel à l’un de ses plus illustres acteurs disparus. Mais pour les générations actuelles, si souvent curieuses et satisfaites d’elles-mêmes, il leur faudra faire vœu d’humilité si elles souhaitent appréhender la mémoire retrouvée de Mounet-Sully et, à travers elle, une certaine idée de la vocation artistique. […] »

Frédérick Sully
arrière-petit-fils de l’artiste
spécialiste du cinéma des frères Mounet

Vous pouvez d’ores et déjà retrouver l’intégralité de cet hommage dans le Recueil des Commémorations nationales 2016 aux Editions du Patrimoine (336 pages, 87 illustrations, 12€), la version électronique de ce recueil ne sera quant à elle disponible sur le site des Archives de France qu’au dernier trimestre 2016.

COMMEMORATIONS NATIONALES - Couverture Recueil 2016

Les Editions du Patrimoine – Recueil 2016

15 x 21 cm
336 pages, env. 87 illustrations
broché
12 €

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…
← Articles Précédents

Tapez votre adresse électronique pour suivre ce Blog et être informé de toutes les nouveautés par email.

ARCHIVES

  • février 2022
  • octobre 2021
  • juillet 2017
  • avril 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • août 2015
  • juillet 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • juin 2014
  • février 2014
  • mai 2013
  • avril 2013
  • juillet 2012
  • juin 2012
  • janvier 2012
  • novembre 2011
  • septembre 2011
  • août 2011
  • juillet 2011

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné
    • Mounet-Sully et Paul Mounet
    • Rejoignez 90 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Mounet-Sully et Paul Mounet
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…
 

    %d blogueurs aiment cette page :