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Mounet-Sully et Paul Mounet

~ Le site des Frères Mounet

Mounet-Sully et Paul Mounet

Archives de Tag: Comédie-Française

Bibliothèque de Mounet-Sully : Marmottan réunit son Virgile et son Horace…

01 mercredi Oct 2014

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Bibliothèque de Mounet-Sully : Marmottan réunit son Virgile et son Horace…

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Académie des Beaux Arts, Actualité, Aeneis, Bibliothèque Paul-Marmottan, Boileau, Boulogne-Billancourt, Bucolica, Charles Percier, Comédie-Française, Didot, Didot l'Ainé, Doyen, Edmond Got, Empire, Ex-libris, Firmin Didot, Gabrielle de Roincé, Horace, La Fontaine, Louis XVIII, Mounet-Sully, Mounier, Napoléon 1er, Osenat, Paul Marmottan, Pierre Didot, Racine, Virgile

VENTE AUX ENCHERES : RESULTATS !

Vente du DIMANCHE 15 JUIN 2014 à FONTAINEBLEAU

VIRGILE - Bucolica, Georgica et Aeneis - Didot, Paris 1798 ©

VIRGILE – Bucolica, Georgica et Aeneis – Didot, Paris 1798 ©

Nous vous présentions, lors d’un précédent article daté du 11 juin dernier, le très beau VIRGILE. Bucolica, Georgica et Aeneis. Paris, Didot, 1798 mis en vente par l’étude de Maître Jean-Pierre OSENAT (en savoir plus…).

Estimé entre 3 800€ et 4 200€, cet imposant ouvrage qui faisait jadis partie de la bibliothèque du tragédien Mounet-Sully, s’est vu adjugé par une belle enchère de 4 800€ portée par la Bibliothèque Paul-Marmottan de Boulogne-Billancourt.

 

L’histoire, déjà belle, aurait pu s’arrêter là si Gabrielle de Roincé, Conservateur de la Bibliothèque Paul-Marmottan et responsable de cette acquisition, n’avait pas réservé à notre rédaction une révélation de tout premier ordre : « Virgile ne sera pas le seul ouvrage ayant appartenu à Mounet-Sully dans nos collections, la bibliothèque possède déjà son Horace de 1799 ! »

VIRGILIUS & HORATIUS – Didot, Paris 1798 & 1799 (Ex-Libris Mounet-Sully) ©

VIRGILIUS & HORATIUS – Didot, Paris 1798 & 1799 (Ex-Libris Mounet-Sully) – Bibl. Paul-Marmottan ©

 

IL Y A PRES DE 130 ANS, L’AVENTURE COMMENÇAIT AVEC HORACE

Si Paul Marmottan (1856-1932) a très certainement connu, sinon côtoyé, Mounet-Sully, ce n’est pas leur contemporanéité qui les rapproche aujourd’hui dans cet article, mais une aventure de l’histoire des collections, dont il reste encore bien des mystères à lever.

C’est en effet en 1920 que Paul Marmottan, par quel biais, on ne le sait, achète une édition exceptionnelle : un recueil des œuvres d’Horace, poète latin (65-8 av. J-C), publié en 1799 par Pierre Didot. Cette acquisition répond à sa passion pour la période impériale, qu’il a développée depuis les années 1880. Promoteur du renouveau du goût pour le style Empire en France, Paul Marmottan devient en même temps chercheur, historien et collectionneur. Dès 1900, il installe une partie de sa collection, et en particulier son bureau et sa bibliothèque dans sa résidence secondaire de Boulogne-Billancourt, ouvrant ainsi aux visiteurs et aux chercheurs sa remarquable documentation.

HORACE – Didot, Paris 1799 (Ex-Libris Mounet-Sully)L’Horace est un livre exceptionnel à bien des égards. Son éditeur, Pierre Didot, dit Didot l’ainé, est un membre de la troisième génération de cette famille d’imprimeurs français.  Il obtient du gouvernement d’installer ses presses au Louvre, « in aedibus palatinis », où il lance cette collection magnifique, financée par souscriptions, qu’on appellera les « Didot du Louvre ». Il présente le Virgile en 1798 à l’exposition des produits de l’industrie et obtient une des douze médailles d’or. Il publie l’Horace en 1799, les œuvres de Racine de 1801 à 1805, puis celles de La Fontaine et enfin de Boileau. D’une typographie exceptionnelle, grâce aux caractères créés par son jeune frère Firmin Didot – la police Didot même, encore utilisée de nos jours – , ces ouvrages sont ornés par des illustrateurs contemporains renommés : l’Horace comprend ainsi douze bandeaux gravés par Charles Percier. Ils sont reliés luxueusement, dans la plus parfaite mode empire : un maroquin rouge, bordé d’une bande de palmettes et d’ornementations typiquement néoclassique.

HORACE – Didot, Paris 1799

L’Horace interpelle Marmottan par sa particularité exceptionnelle : au centre de cette ornementation empire figurent les armes de Louis XVIII. Après l’avoir fait passer dans les mains de son restaurateur, le collectionneur comprend que ces armes ont en fait été rapportées sur les armes de Napoléon 1er.

 

DE MOUNET-SULLY EN 1883 A EDMOND GOT EN 1886

Cet ouvrage ne serait qu’un formidable exemple de la qualité artistique d’un livre s’il ne comprenait un autre intérêt, celui d’être orné de trois ex-libris : Mounier d’abord, puis Mounet-Sully et Edmond Got. Le livre a donc fait partie de la bibliothèque du comédien, qui l’offre (?) en 1886 à Edmond Got alors doyen de la Comédie-Française.

HORACE – Didot, Paris 1799 (Ex-Libris Mounet-Sully et Edmond Got) ©

HORACE – Didot, Paris 1799 (Ex-Libris Mounet-Sully et Edmond Got) – Bibl. Paul-Marmottan ©

C’est donc plus qu’une acquisition habituelle qu’a fait la Bibliothèque Paul Marmottan en acquérant le Virgile, à la vente du 14 juin (cf description de l’article). Certes, elle répond à sa vocation de centre de recherche sur l’Empire, tributaire des dernières volontés de Marmottan, qui la lègue en 1932 à l’académie des Beaux Arts. Certes elle complète avec pertinence la collection de notre historien. Mais c’est surtout une œuvre presque émouvante puisqu’elle rassemble, 130 après, dans la même collection, deux ouvrages ayant appartenu à Mounet-Sully.

Gabrielle de Roincé

 

Pour voir ces deux ouvrages réunis, comprendre leur façon et découvrir la bibliothèque, n’hésitez pas à vous rendre à la visite qui leur est consacrée, le jeudi 2 octobre 2014 de 12h30 à 13h15.

BIBLIOTHEQUE PAUL-MARMOTTAN
7, place Denfert-Rochereau
92 100 Boulogne Billancourt
Tél : 01 55 18 57 61

Accès :
Métro : ligne 10 (Boulogne Jean-Jaurès)
Bus : ligne 52 (Denfert-Rchereau)
SUBB boucle Nord (Place Denfert-Rochereau)

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VIRGILE. Bucolica, Georgica et Aeneis. Paris, Didot, 1798 (Ex-libris Mounet-Sully)

11 mercredi Juin 2014

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur VIRGILE. Bucolica, Georgica et Aeneis. Paris, Didot, 1798 (Ex-libris Mounet-Sully)

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Actualité, Aeneis, Bibliothèque Nationale, Bradel l'Aîné, Brunet, Bucolica, CBG Mignot, Claude-Philibert-Édouard Mounier, Cohen, Comédie-Française, Didot, Empire, Ex-libris, Fontainebleau, Gérard, Georgica, Girodet, Institut, Jean-Sully Mounet, Louis XVIII, Mounet-Sully, Osenat, Restauration, Soldats de plomb, Vente aux enchères, Virgile

VENTE AUX ENCHERES – FONTAINEBLEAU

DIMANCHE 15 JUIN 2014 à 14 heures !

Une très belle vente de près de 280 objets d’art et de décoration avant 1890 (livres, gravures, soldats de plomb CBG Mignot…) et intitulée « L’Empire à Fontainebleau », se tiendra dimanche prochain en l’étude de Maître Jean-Pierre OSENAT, commissaire-priseur à Fontainebleau.

VIRGILE - Bucolica, Georgica et Aeneis - Didot, Paris 1798 (Ex-Libris Mounet-Sully)

VIRGILE – Bucolica, Georgica et Aeneis – Didot, Paris 1798 (Ex-Libris Mounet-Sully) ©

A noter parmi les nombreux lots proposés aux enchères, un remarquable et « monumental ouvrage » relié ayant fait partie de la bibliothèque du tragédien Mounet-Sully (Lot n° 52) estimé entre 3 800 € et 4 200 €.

Lot n° 52 - VIRGILE - Bucolica, Georgica et Aeneis - Didot, Paris 1798

Lot n° 52 – VIRGILE – Bucolica, Georgica et Aeneis – Didot, Paris 1798 ©

DESCRIPTION :

VIRGILE. Bucolica, Georgica et Aeneis. Paris, Didot, 1798, in-folio très grand de marges, xj-572 pp., reliure de l’époque, maroquin rouge à long grain, roulette dorée en encadrement sur les plats, armes dorées au centre, dos lisse orné, roulette intérieure dorée, contreplats et gardes doublés de soie bleu ciel, tranches dorées (Bradel l’aîné). « Édition splendide et de grand luxe » selon Cohen. « Didot s’est surpassé dans l’équilibre de la composition et la beauté de la typographie ». Brunet renchérit : « Cette édition n’est pas moins recommandable par sa grande correction que par la magnificence de l’exécution typographique et la beauté des gravures ».

Ce monumental ouvrage (il ne pèse pas moins de 10 kg !) est illustré par Girodet et Gérard d’un frontispice et de 22 gravures hors texte sur les 24 annoncées par Cohen : 6 gravures (sur 8) pour les Bucoliques, 4 pour les Géorgiques et 12 pour l’Énéide. Tirage limité à 250 exemplaires sur grand papier, celui-ci un des 100 avec les figures avant la lettre (n°33). Le prix de souscription avait été fixé à 900 fr. pour les 100 premiers exemplaires. Superbe exemplaire en maroquin rouge relié à l’époque, probablement pour une bibliothèque prestigieuse, passé ensuite dans les collections de Louis XVIII. Le volume porte deux ex-libris manuscrits : Claude-Philibert-Édouard Mounier, homme politique français qui devint baron de l’Empire en 1809, Mounet-Sully (1841-1916, pseudonyme de Jean-Sully Mounet, comédien, Sociétaire puis Doyen de la Comédie-Française).

Lors de la Restauration, on a ajouté les armes de Louis XVIII sur un greffon recouvrant habilement les armes ou le chiffre primitif pour effacer les traces de l’Empire. Étiquette de Bradel l’Aîné relieur de la Bibliothèque Nationale et de l’Institut sur la première garde. Infime manque à la coiffe et au mors inférieur du premier plat.

VIRGILE - Bucolica, Georgica et Aeneis - Didot, Paris 1798 (Bradel l'Aîné Relieur)

VIRGILE – Bucolica, Georgica et Aeneis – Didot, Paris 1798 (Bradel l’Aîné Relieur) ©

 

A PROPOS DE LA VENTE :

L’EMPIRE A FONTAINEBLEAU (Vous pouvez consulter en ligne le catalogue complet de la vente sur les sites Osenat ou Interencheres)

LIEU DE VENTE :

OSENAT (Logo)

 

 

 

Maître Jean-Pierre OSENAT
5 rue Royale
77300 Fontainebleau

EXPOSITIONS :
vendredi 13 juin de 14h00 à 18h00 : A l’étude
samedi 14 juin de 10h00 à 18h00 : A l’étude
dimanche 15 juin de 09h00 à 12h00 : A l’étude

CONTACT :
Tél. : 01.64.22.27.62
Fax : 01.64.22 38 94

 

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Deux portraits de Mounet-Sully par Paul Marsan dit Dornac

16 jeudi Mai 2013

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Deux portraits de Mounet-Sully par Paul Marsan dit Dornac

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Alexandre Falguière, Carolus-Duran, Comédie-Française, Contemporains chez eux, Coquelin, Dornac, Drouot, Emile Fabre, Fannie Bourgeois, François Coppée, Francisque Sarcey, Jean-Paul Laurens, Jules Claretie, Jules Lemaître, Mounet-Sully, Paul Hervieu, Paul Marsan, Photographie, Piasa, Portraits, Sarah Bernhardt, Vente aux enchères, Victorien Sardou

VENTE AUX ENCHERES – DROUOT

VENDREDI 24 MAI à 14 heures !

A la fin des années 1880, le photographe Paul Marsan dit Dornac (1858-1941) entreprend une série de portraits des célébrités de son temps intitulée « Nos contemporains chez eux ».

"Mounet-Sully dans son cabinet de travail en 1908" - Photographie de Paul Marsan dit Dornac

N° 118 a – Mounet-Sully dans son cabinet de travail en 1908 – Photographie de Paul Marsan dit Dornac 12,2 x 17,4 cm © PIASA

Cet impressionnant ensemble regroupe les grandes personnalités de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. En rupture avec le portrait classique de l’époque, Dornac s’attache à représenter ses contemporains dans leur univers professionnel ou intime : écrivains, peintres (Carolus-Duran, Jean-Paul Laurens…), sculpteurs (Alexandre Falguière…), poètes (François Coppée…), auteurs dramatiques (Victorien Sardou, Paul Hervieu…), philosophes, critiques (Jules Lemaître, Francisque Sarcey…), musiciens, comédiens (Sarah Bernhardt, Mounet-Sully, Constant Coquelin…), scientifiques, savants, ingénieurs, journalistes, médecins, hommes politiques, ecclésiastiques, etc…

A noter, les portraits des deux administrateurs de la Comédie-Française Jules Claretie et Emile Fabre.

Vendredi 24 mai à 14 heures, la Maison de Vente PIASA présentera environ 150 photographies provenant de l’ancienne collection du photographe dont deux portraits de Mounet-Sully chez lui en 1908 (Lot n° 118).

Fannie Bourgeois – Expert de la vente

N° 118 - Mounet-Sully dans sa salle à manger en 1908 - Photographie de Paul Marsan dit Dornac 12,2 x 17,4 cm ©  PIASA

N° 118 b – Mounet-Sully dans sa salle à manger en 1908 – Photographie de Paul Marsan dit Dornac 12,2 x 17,4 cm © PIASA

Vous pouvez consulter le catalogue complet de la vente sur le site piasa.fr

Les photographies seront exposées :

PIASA - Vente Dornac 2013

– Chez PIASA (5 rue Drouot, 75009 Paris) les 17 et 21 mai de 10h-13h à 14h-17h

 

– A l’HOTEL DROUOT (9 rue Drouot, 75009 Paris, Salle n° 15) le jeudi 23 mai de 11h à 18h et le matin de la vente, vendredi 24 mai de 11h à 12h

 

Vous souhaitez en savoir plus sur les photographies anciennes, modernes et contemporaines ? Recueillir un conseil ou vous adresser à un expert ?

Pour en savoir plus, www.fanniebourgeois.com

 

 

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Mounet-Sully, Polyeucte et le « Palais romain » de Dubosq réunis au Schouwburg de Courtrai !

29 lundi Avr 2013

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully, Polyeucte et le « Palais romain » de Dubosq réunis au Schouwburg de Courtrai !

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Albert Dubosq, Albert Lambert, Amitiés Françaises, Andromaque, Anne-Guersande Ledoux, Artesis Hogeschool, Belgique, Bernard Pauwels, Britannicus, Bruno Forment, Cambon, Ciceri, Colona Romano, Comédie-Française, Corneille, Courtrai, Erfgoeddag Kortrijk, Flandre, Frans Rijk, Georges Le Roy, Griet Blanckaert, Halle-aux-Draps, Henri Ravet, Invocation de Mounet-Sully, Jacques Fenoux, Jeanne Delvair, Jeanne Even, Jeanne Rémy, Journées du Patrimoine, Julia Bartet, Korneille, Kortrijk, Le Courrier de l'Escaut, Lucien Pallez, Madeleine Roch, Marcel Jambon, Marcel Le Marchand, Maurice Escande, Mounet-Sully, Oedipe, Othello, Palais romain, Paul Mounet, Polieukte, Polyeucte, René Alexandre, Robecchi, Ruy Blas, Schouwburg Kortrijk, Segond-Weber, Silvain, Tijdmachine, Tournai, Veerle Stinckens, Yvonne Ducos

BELGIQUE : JOURNEES DU PATRIMOINE 2013 EN FLANDRE

Très belle et très émouvante journée « portes ouvertes » au Schouwburg Kortrijk qui présentait, pour la première fois réunis depuis le 14 décembre 1913, son désormais presque célèbre « Palais romain », un décor de scène exécuté par le décorateur Albert Dubosq (1863-1940) pour la représentation unique de Polyeucte de Corneille à la Halle-aux-Draps de Tournai, et l’interprète vedette de ce drame, le tragédien Mounet-Sully.

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) - Théâtre : La salle depuis la scène - Schouwburg Kortrijk - 21 avril 2013 © Frédérick Sully

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – Théâtre : La salle depuis la scène (qui accueillit en 1921 Paul Mounet puis Jeanne Rémy) – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully

« PORTES OUVERTES »

Les visiteurs ont été très nombreux à répondre à l’invitation de la Ville de Courtrai, qui leur proposait de venir découvrir dimanche 21 avril 2013, le patrimoine historique et culturel du Théâtre municipal et de ses coulisses. Pour l’occasion, les organisateurs de cette manifestation avaient choisi d’offrir au public un théâtre « vivant » permettant à chacun de se sentir tout autant spectateur que visiteur. Plusieurs animations (exposition, projection documentaire, visites guidées…) avaient été organisées autour de l’événement scénique majeur de cette journée : la présentation sur scène du « Palais romain » avec ses huit châssis, sa toile de fond et sa frise, dix éléments qui constituent l’admirable ensemble de ce décor peint par Dubosq il y a près d’un siècle « […] La largeur de la scène sera de 10 m. 50, soit deux mètres de plus que celle du Théâtre des Galeries à Bruxelles, où la Comédie-Française joua « Polyeucte » cet été. La hauteur des frises est de 9 mètres, le tout éclairé à la lumière électrique. La tragédie se déroule dans le décor d’un palais romain qu’a brossé de main de maître M. Duboscq. Rien n’a été négligé pour donner aux sociétaires de la Maison de Molière un cadre qui soit à la hauteur de leur talent et de l’œuvre interprétée. » (Pour Polyeucte, article sans référence, 7 décembre 1913).

JOURNEES DU PATRIMOINE COURTRAI 2013 - "Le Palais romain" d'Albert Dubosq (1913) - Schouwburg Kortrijk - 21 avril 2013

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – « Le Palais romain » d’Albert Dubosq (1913) – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully

Si la mise en lumière de ce décor peut sembler de prime abord assez anodine pour bon nombre d’entre nous, puisque il n’est rien de plus naturel qu’un décor sur scène, il est indéniable que chacun saura mesurer l’importance que revêtait la publicité et la communication faites autour de cet événement. Car la découverte effectuée par le professeur et historien de l’opéra Bruno Forment n’a en effet rien de banal, bien au contraire. S’il pressentait depuis 2008 le caractère exceptionnel de ce « Palais romain » (décor connu de tous à Courtrai depuis des années), ce n’est qu’en 2012, lors d’une visite à Tournai, qu’il lui a été donné de l’identifier comme étant celui qui a servi en 1913 à une véritable représentation de prestige. Dès lors, tout aussi prestigieux devient cet ensemble puisque désormais attribué à Albert Dubosq, grande figure de la scène Belge 1900 et ancien élève de l’école parisienne des Ciceri, Zarra, Cambon, Robecchi… La conservation d’un tel « vestige scénique » (décor « à l’ancienne » avec toile de fond et trompe-l’œil) est aujourd’hui un fait unique en Europe et peut-être même dans le monde. Pour exemple, la Comédie-Française, qui possède pourtant un riche et vaste patrimoine, ne détient pas de tels décors de scène. N’oublions pas d’ajouter que ce joyau acquis de Dubosq en 1921 par la Ville de Courtrai (Dubosq l’avait proposé à la commune flamande en « deuxième main » dans un courrier quelques mois auparavant) fait partie d’une collection de près d’une centaine d’autres décors datant du début du vingtième siècle, presque complets et parfaitement conservés dans les réserves du théâtre. Cette histoire ne serait cependant pas complète s’il était omis de préciser que cette oeuvre fut commandée dans le but de servir le grand Mounet-Sully à la tête d’une « troupe d’élite » d’acteurs de la Comédie-Française pour une seule et unique représentation théâtrale « […] La réputation mondiale et méritée de la Comédie-Française, ses triomphes dans les interprétations impeccables des grands auteurs classiques, font que la venue de la « Maison de Molière » en nos murs serait pour Tournai une fête artistique de tout premier ordre. » (Le courrier de l’Escaut, 25 septembre 1913)

 

HET « HUIS VAN MOLIERE » IN ONZE GEWESTEN (La « Maison de Molière » sur nos terres)

Ainsi donc, plus de 92 ans après la venue de Paul Mounet (Britannicus, rôle de Burrhus) et de Jeanne Rémy (Ruy Blas, rôle de La Reine) en 1921 dans le flambant neuf Schouwburg Kortrijk (Théâtre de Courtrai inauguré fin 1920), la scène et le théâtre renouaient avec les comédiens français en célébrant Mounet-Sully et le souvenir de la représentation de 1913 à Tournai « Cette représentation de « Polyeucte » (indications complètes en bas de page) fut une pure merveille. […] L’interprétation de cette tragédie par les artistes de la Comédie-Française lui ont donné tout le relief qu’elle exige. La tenue du rôle de Polyeucte par Mounet-Sully est admirable. Malgré son grand âge, 72 ans, Mounet-Sully incarne encore le jeune seigneur arménien avec une verdeur et une énergie sans pareilles. Son jeu et sa diction sont à mettre hors pair. C’est chaque mot qui reçoit de lui la fine ciselure qui lui convient. De tout premier ordre aussi fut M. Albert Lambert fils, dont un empêchement imprévu survenu à M. Fenoux, nous valut la présence aux côtés de Mounet-Sully. Posséder en même temps les deux vedettes de la Comédie-Française fut pour les Tournaisiens une aubaine précieuse. Inutile d’ailleurs de dire qu’avec la troupe d’élite de la Comédie-Française tous les autres rôles furent tenus de façon remarquable. M. Ravet, notamment, a donné une parfaite interprétation du rôle si ingrat du gouverneur. Mmes Remy et Even ont été très appréciées et à juste titre. Mme Remy a été une digne partenaire de MM. Mounet-Sully et Lambert. Au dernier acte surtout elle s’est montrée tragédienne de valeur. Elle sera certes bien vite au premier rang des artistes de la Maison de Molière. […] La scène qui avait été montée sur l’estrade était des plus réussie. Elle jetait dans la salle grise de la Halle-aux-Draps une note inaccoutumée de soleil. Vaste et élevée elle contribua à donner au jeu des artistes la majesté qui le distingua. » (Compte-rendu publié le 15-16 décembre 1913).

 

EEN THEATRALE TIJDMACHINE (Une machine à remonter le « temps théâtral »)

A 10 heures précises, la theatrale tijdmachine recevait ses premiers voyageurs cap sur les temps glorieux du théâtre. Dans le « couloir du temps » menant à la salle, le Franse steracteur Mounet-Sully à qui la ville rendait hommage se tenait prêt à les accueillir, magnifié par deux imposants portraits en couleur d’Oedipe et d’Othello qui se reflétaient irrémédiablement sur les vitrines de l’exposition consacrée au drame de Corneille, à son inoubliable interprète et au travail d’Albert Dubosq.

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 – Exposition Mounet-Sully – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 ©

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – Exposition Mounet-Sully (Othello) – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully

Parmi les nombreux documents originaux de cette exposition et présentés au public pour la première fois, certains se révélaient particulièrement intéressants. Ainsi une très rare et très ancienne édition de Polyeucte en néerlandais de Frans Rijk (1680-1741) « Polieuke, Armenish martelaar : treurspel. Uit het Fransch van den heer P.Korneille » publiée à Amsterdam en 1707 (Universiteitsbibliotheek Gent) et la « Loge de Mounet-Sully à la Comédie-Française », une superbe huile peinte signée Marcel Jambon (1848-1908), autre décorateur de renom. A noter également, une amusante photographie de voyage de la Comédie-Française tout sourire en tournée en Belgique dans les années 30 où l’on reconnaissait sans peine Albert Lambert fils, Jeanne Rémy, Yvonne Ducos, Mme Segond-Weber, Jeanne Delvair, Colona Romano, Maurice Escande et Marcel Le Marchand. Autant de noms célèbres qui venaient s’ajouter à ceux de Mounet-Sully, Madeleine Roch, Silvain et Paul Mounet qui, présents ça et là, rappelaient le souvenir des Amitiés Françaises qui firent les belles heures du théâtre en Belgique autour de 1900.

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – La Comédie-Française en tournée – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © De Gauche à Droite : Jeanne Rémy, Yvonne Ducos, Mme Segond-Weber, Jeanne Delvair, Maurice Escande, Marcel Le Marchand, Colona Romano et Albert Lambert fils

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – La Comédie-Française en tournée – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully
De Gauche à Droite : Jeanne Rémy, Yvonne Ducos, Mme Segond-Weber, Jeanne Delvair, Maurice Escande, Marcel Le Marchand, Colona Romano et Albert Lambert fils

Enfin, comme après un long voyage c’est une sorte d’aboutissement. La magie espérée par les organisateurs se fait réalité : le temps s’est arrêté ! En 2013, 100 ans après, nous retrouvons Mounet-Sully sur scène dans son décor intact de Polyeucte ! Le projecteur braqué sur le petit buste de Mounet-Sully par Lucien Pallez (le buste à patine brune placé sur scène tout à droite sur un socle, figure l’artiste en mouvement, encore jeune et à l’apogée de sa gloire) laisse présager, une fois l’instant solennel passé, le retour du spectacle, du lyrisme et de la grandeur.

Contrastant avec l’atmosphère calme et chaleureuse renvoyée par la note ensoleillée du Palais romain, l’« Invocation de Mounet-Sully », une composition électroacoustique de Bruno Forment sur les traditions théâtrales perdues et les illusions d’avant-guerre, envahit progressivement la scène et l’ensemble du bâtiment. Surgissant du passé et déchirant le temps, Julia Bartet (Andromaque) puis Mounet-Sully (Oedipe-roi) semblaient écraser les âmes emprisonnées toujours gémissantes des victimes des drames anciens. Les voix mélodieuses de ces deux grands acteurs à nouveau réunis avaient été enfin débarrassées de la sécheresse des enregistrements d’origine. En les replaçant dans un univers musical scénique de circonstance (intemporel et très juste), l’excellente création artistique de Bruno Forment restituait toute la force, toute l’ampleur et toute la profondeur de ces voix et de leur diction. Pour quiconque visitait les coulisses et les réserves du théâtre ce jour-là, envoûtante, parfois inquiétante, « L’Invocation de Mounet-Sully » ressuscitait le drame et la tragédie et donnait le sentiment profond qu’il était en train de se jouer un vrai spectacle sur scène avec des interprètes qui n’avaient absolument rien de commun.

 

UN DECOR POUR MOUNET-SULLY RETROUVE ET RESTAURE !

L’enthousiasme et l’expertise de Bruno Forment (Université de Gand, Université Libre de Bruxelles) se sont donc avérés payants puisqu’ils ont su convaincre les autorités courtraisiennes (Christine Depuydt) et la Province de Flandre Occidentale de prendre en compte ce patrimoine unique en son genre. Sans l’implication de la cellule du patrimoine de Courtrai (Ruben Mayeur) et de Bernard Pauwels qui soutient aujourd’hui activement le projet de sauvegarde et de promotion, il aurait été impossible de mener à bien ce plan de préservation et de restauration qui a permis dimanche dernier de rendre au public l’héritage culturel et patrimonial qui est le sien. Sans la ville de Courtrai et son théâtre, sans l’enthousiasme d’Anne-Guersande Ledoux, comédienne et metteur en scène, sans l’excellent travail de restauration de l’Académie Royale des Beaux Arts d’Anvers (Artesis Hogeschool) supervisée par Griet Blanckaert et Veerle Stinckens du département Peinture-Polychromie, jamais Mounet-Sully n’aurait pu retrouver la place qui est la sienne, la seule qu’il ait jamais souhaitée : sur scène face au public.

Frédérick Sully

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« Polyeucte » de Corneille à la Halle-aux-Draps de Tournai le dimanche 4 décembre 1913 à 3h – Mounet-Sully (Polyeucte), Albert Lambert fils (Sévère), Jeanne Rémy (Pauline), Jane Even (Stratonice), Jacques Fenoux, Henri Ravet…

« Britannicus » de Racine au Théâtre Communal de Courtrai (Schouwburg Kortrijk) le vendredi 21 janvier 1921 – Albert Lambert fils (Néron), Paul Mounet (Burrhus), Emile Dehelly (Britannicus), Georges Le Roy (Narcisse), Madeleine Roch (Agrippine), Yvonne Ducos (Junie), Madeleine Barjac (Albine)

« Ruy Blas » de Victor Hugo au Théâtre Communal de Courtrai (Schouwburg Kortrijk) le vendredi 9 décembre 1921 – René Alexandre de la Comédie-Française (Ruy Blas), Jeanne Rémy de la Comédie-Française (La Reine), Charles Le Marchand de l’Odéon (Don Salluste), Jean Coste du Théâtre Antoine (Don César de Bazan), Georgette Abel du Théâtre des Arts (Casilda), Marcel Degrand de l’Odéon (Don Guritan), André Clouard (Un laquais), Madame Bouval (La camerera mayor), Pierre Lambert (Le comte d’Albe)

 

 

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Cappiello : Monsieur Mounet-Sully, de Bergerac… A vous l’honneur !

14 jeudi Juin 2012

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Affiches, Album, Arsenal, Bénédictine, Bergerac, Bibliothèque, Bitter Campari, Bouillon Kub, Cappiello, Caricature, Catalogue, Chocolat Klaus, Cinzano, Comédie-Française, Editions Sillages, Edouard de Max, Forney, Job, Jules Claretie, Le Nil, Le Thermogène, Lefèvre-Utile, Louvre, LU, Marie-Laure Soulié-Cappiello, Maurin Quina, Mona Bismarck, Mounet-Sully, Musée, Oedipe, Orsay, OXO, Parapluie-Revel, Polaire, Puccini, Richepin, Sarah Bernhardt, Yvonne de Bray

NOUVEAUTE !

"CAPPIELLO Catalogue raisonné des caricatures 1898-1905" par Marie-Laure Soulié-Cappiello - Sillages, 2011

« CAPPIELLO Catalogue raisonné des caricatures 1898-1905 » par Marie-Laure Soulié-Cappiello – Sillages, 2011 ©

Nous connaissons tous, peut-être d’ailleurs sans le savoir, les célèbres affiches du grand artiste Leonetto Cappiello (1875-1942).

Il n’est pour cela que d’évoquer des marques célèbres telles que Le Thermogène, Bitter Campari, Bouillon Kub, Cinzano, OXO, Chocolat Klaus, Parapluie-Revel, Bénédictine, Le Nil, Maurin Quina, Job… pour qu’immédiatement cela évoque en nous une chromatique, un mouvement, un style si caractéristiques d’oeuvres intemporelles toutes signées Cappiello.

Mais si ces images aujourd’hui si familières sont désormais, dans notre inconscient, indissociables de ces grandes marques, qu’en est-il des caricatures ayant constitué « son premier mode d’expression et par lequel il a connu la célébrité » ?

C’est ce que nous propose de découvrir Marie-Laure Soulié-Cappiello, petite-fille de l’artiste, dans ce très bel ouvrage regroupant l’intégralité des sculptures, dessins et caricatures du « Tout-Paris » réalisés par Cappiello entre 1898 et 1905.

Dix-sept années de travail auront été nécessaires à son auteur et 240 pages à son éditeur pour réunir les milliers de documents conservés aujourd’hui au Musée du Louvre, à la bibliothèque Forney, à la bibliothèque de l’Arsenal, dans le fonds privé des descendants de Leonetto Cappiello et dont le tout représente une oeuvre colossale.

Le résultat est remarquable ! Rien n’a été laissé au hasard pour rendre ce « catalogue » attractif et accessible à un très large public, ni sa mise en page gaie et colorée, ni son iconographie, ni ses références. Trop rare pour ne pas être mentionné, tous les documents existants ont été reproduits sans exception et dans leurs couleurs d’origine (qu’il s’agisse de simples croquis préparatoires grands comme des timbre-poste appelés « vignettes », de calques, d’épreuves intermédiaires ou définitives ou enfin, de publications originales). Un effort qui s’avère payant car il permet à chacun de suivre la vie et le parcours de chaque création et d’en apprécier la métamorphose au fil du temps et des publications.

LE RIRE - Mounet-Sully de Bergerac - Caricature de Cappiello (1899)

Monsieur Mounet-Sully, de Bergerac – Caricature de Cappiello (Le Rire 1899) ©

Du premier portrait du compositeur italien Puccini paru dans Le Rire en 1898, aux caricatures de Jules Claretie, Mounet-Sully ou Jean Richepin du très célèbre et recherché Album LU des Contemporains célèbres (Lefèvre-Utile) en 1904 ou bien encore du dessin publié dans la revue Le Théâtre en 1903 avec Edouard De Max, Sarah Bernhardt et Yvonne de Bray (dessin qui fâche définitivement Sarah avec Cappiello pour l’avoir représentée de dos aux côtés de la jeune Yvonne de Bray dont on peut voir le profil), ce livre « d’art » recense avec goût et intelligence tout ce que le Paris 1900 comptait de grandes figures artistiques, culturelles et politiques.

Touche finale et ultime volonté de Marie-Laure Soulié-Cappiello pour parfaire la mise en valeur de l’oeuvre de son grand-père : la couverture avec le très beau portrait charge de Mounet-Sully. « Je suis contente car pour la couverture j’avais le choix entre cinq maquettes. Ce sont souvent des femmes qui sont choisies pour illustrer l’oeuvre de Cappiello. Je pense à Polaire qui a fait la première du catalogue de l’exposition à Orsay en 1981 ou encore à Sarah Bernhardt pour celle de Mona Bismarck en 1993. Pour cet ouvrage, c’est différent, je voulais que la couverture soit tout sauf anecdotique. Je voulais quelque chose de viril, de masculin et c’est naturellement le portrait de Mounet-Sully dans Oedipe qui s’est imposé. Cappiello et Mounet-Sully étaient des amis et ce nom m’est si familier. Cette stylisation du visage avec ce rugissement, parce que Mounet-Sully c’est surtout une voix, cet oeil qui même fermé est aussi éloquent que sa voix et cette crinière… C’est un lion ! C’est Mounet-Sully ! C’est un portrait qui crie ! Et puis il y a le costume, l’envolée de la toge… C’est magnifique ! ».

Frédérick Sully

“CAPPIELLO Catalogue raisonné des caricatures 1898 – 1905″ par Marie-Laure Soulié-Cappiello – Editions Sillages, 2011

(disponible à la Boutique de la Comédie-Française)

Vous souhaitez en savoir plus et vous tenir informés de l’actualité autour de Cappiello ?
 
Pour en savoir plus, www.cappiello.fr
 
 
 
Et pour plus d’information sur l’actualité de la caricature :
 
Caricatures et Caricature (.com) - Logo
 
www.caricaturesetcaricature.com
 
 
 
 
 

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Les collections de la Comédie-Française sont désormais accessibles en ligne !

21 lundi Nov 2011

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Collections, Comédie-Française, Documentaire, En ligne, Informations, La Grange, Notices, Numérisées, Recherche

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Les trésors de la Comédie-Française au Petit Palais à Paris

02 mercredi Nov 2011

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Acteur, Agathe Sanjuan, Comédie-Française, Costume, Exposition, Molière, Muriel Mayette, Petit Palais, Théâtre-Français

LA COMEDIE-FRANÇAISE S’EXPOSE AU PETIT PALAIS du 13 octobre 2011 au 15 janvier 2012

Et de deux ! Après la très belle et très réussie exposition sur « L’art du costume à la Comédie-Française » qui se tient toujours (jusqu’au 31 décembre 2011) au Centre National du Costume de Scène à Moulin dans l’Allier, la Comédie-Française nous offre aujourd’hui d’admirer une autre partie de son merveilleux patrimoine historique en présentant au Petit Palais à Paris, quelques deux cents œuvres extraordinaires dont la plupart sont inconnues du grand public.

Si nous avions donc pu cet été découvrir le costume de théâtre, cet accessoire indispensable à tout véritable acteur pour son identification au rôle, il nous manquait cependant l’acteur pour lui donner forme et vie.

Grâce à cette nouvelle exposition, c’est maintenant chose faite ! Ils sont tous là, ou presque, et pour notre plus grand bonheur ! Tous ces visages, tous ces noms, pour moi si familiers et si… prestigieux, enfin réunis hors les murs en un seul et même lieu et présentés, ensemble, à tous ! Quelle belle célébration pour la maison de Molière et quel bel hommage rendu à ses gloires !

Et quelles gloires ! Car chacune à son époque a contribué à rendre ce théâtre toujours plus glorieux, plus prestigieux et plus exceptionnel. Et c’est bien de cela qu’il s’agit tout au long de cette visite. Ce qui frappe l’esprit c’est cette exception non usurpée présente dans chaque salle et magnifiée par une mise en lumière douce et intimiste, savamment distillée, qui offre à chacun des visiteurs l’illusion de se retrouver seul avec l’auteur ou son interprète, qu’il soit au travail, en représentation ou tout juste sorti de scène. On suit, acte après acte, époque après époque, le rôle et son costume, tour à tour porté et joué, par l’un puis par l’autre, qui fut élève de l’un et qui sera plus tard peut-être professeur d’un autre. Exception, tradition et fidélité ont permis à cette maison fabuleuse, riche d’acteurs incomparables d’être durant des siècles le premier théâtre du monde. Croyez-moi, on comprend mieux ici pourquoi !

Merci donc à Muriel Mayette, administratrice générale de la Comédie-Française de permettre au Théâtre-Français de renouer avec son passé glorieux, en lui offrant depuis juin, coup sur coup, deux évènements prestigieux d’une grande richesse artistique et culturelle.

Une mention toute particulière pour Agathe Sanjuan, conservatrice-archiviste de la bibliothèque-musée de la Comédie-Française et commissaire de l’exposition qui a réalisé à nouveau un travail remarquable, plein de finesse, de sensibilité et de beauté.

Frédérick Sully

 

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Jane Henriot et l’incendie de la Comédie-Française en 1900

23 vendredi Sep 2011

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1900, Adeline Dudlay, Albert Lambert, Carolus-Duran, Charles Le Bargy, Comédie-Française, Conservatoire, Coquelin, Henriot, Incendie, Incendie Comédie-Française, Jane Henriot, Jules Claretie

Jane HENRIOT – Portrait par Carolus-Duran 1900

Dans le cadre de recherches sur la comédienne Jane Henriot (1878-1900) et sur l’incendie survenu à la Comédie-Française le 8 mars 1900, « Les amis de Mounet-Sully et de Paul Mounet » sollicitent toutes celles et ceux susceptibles de les aider dans leur démarche.

L’association serait particulièrement reconnaissante envers toute personne qui pourrait lui communiquer toute information ou document ayant trait à la vie et la carrière de la jeune actrice mais également à l’événement tragique du 8 mars 1900 au cours duquel Jane Henriot devait perdre la vie.

Dans un cadre plus large, nous invitons quiconque serait en mesure de nous éclairer sur la nature de la relation entre Jane Henriot et Charles Le Bargy à rentrer en contact avec nous et nous apporter son témoignage.

Enfin, si vous possédez des informations sur Jane Henriot au conservatoire en 1898 (cours de Charles Le Bargy) ou sur les acteurs de la troupe de la Comédie-Française présents durant la période de 1899 à 1900 (plus particulièrement Albert Lambert fils, Adeline Dudlay, Coquelin ainé, l’administrateur Jules Claretie…) et qui pourraient, même de loin, nous apprendre qui était cette artiste méconnue, n’hésitez pas à nous aider.

A bientôt et un grand merci à toutes et à tous…

Frédérick Sully

POUR TOUTE INFORMATION, NOUS VOUS PRIONS DE BIEN VOULOIR CONTACTER :

Marie DEN BAËS – mdenbaes@gmail.com – 00 33 (0)6 69 29 36 25

 

 

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La Comédie-Française s’expose au Petit Palais

03 samedi Sep 2011

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Comédie-Française, Exposition, Molière, Mounet-Sully, Nicolas Mignard, Oedipe roi, Paul Mounet, Petit Palais

PROCHAINEMANT…

EXPOSITION

LA COMEDIE-FRANÇAISE S’EXPOSE AU PETIT PALAIS du 13 octobre 2011 au 15 janvier 2012

COMEDIE-FRANÇAISE - Les Sociétaires en 1894 par Louis Beroud

COMEDIE-FRANÇAISE – Les Sociétaires en 1894 par Louis Béroud (Mounet-Sully est représenté en costume d’Oedipe sur le volet de gauche – Paul Mounet en costume de Conrad le loup est le dernier personnage du volet de droite).

« Il faut peindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes » Molière

Ce n’est pas un hasard si « La Comédie-Française s’expose » au Petit Palais : chacun connaît la scène, mais il y a aussi tout un patrimoine artistique, presque totalement inédit, qui témoigne de l’histoire d’une famille, celle de la troupe de Molière du XVIIe siècle à nos jours : les portraits et les bustes, qui dévoilent les comédiens dans leurs emplois ou qui rappellent les grands auteurs, les séances du Comité de lecture, le travail de la scène, les accessoires les plus prestigieux…

Grâce à sa bibliothèque-musée, deux-cents œuvres (peintures, sculptures, documents d’archives, objets personnels, accessoires et maquettes) sont présentées, afin de découvrir les coulisses du théâtre et pénétrer cet univers mystérieux.

Le musée s’associe à cette institution de trois siècles, pour proposer une exposition sur la Maison, sa troupe, ses auteurs, particulièrement Molière. Figure majeure du répertoire de théâtre classique français, il est chez lui à la Comédie Française. Fondée par Louis XIV, la Maison défend les textes des siècles passés, mais aussi l’avant-garde artistique actuelle.

COMEDIE-FRANÇAISE - Molière par Nicolas Mignard

COMEDIE-FRANÇAISE – Molière par Nicolas Mignard

Le Petit Palais invite Molière, qui sera le fil conducteur de la visite…un passage derrière le rideau, derrière le décor…une révélation !

Dossier de presse : Cliquer ici

Informations pratiques et Horaires : www.petitpalais.paris.fr

 

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Sarah Bernhardt

08 lundi Août 2011

Posted by mounetsully in Madame Sarah Bernhardt, Sarah Bernhardt

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Amérique, Andromaque, Britannicus, Comédie-Française, Doña Sol, Edmond Rostand, Emile Augier, François Coppée, Hamlet, Hernani, Junie, L'Odéon, Londres, Lorenzaccio, Mademoiselle Nathalie, Maison de Molière, Mounet-Sully, Provost, Régnier, Reine, Ruy Blas, Samson, Sarah Bernhardt, Shakespeare, Théâtre de la Ville, Victor Hugo, Victorien Sardou, Zanetto

Sarah, Henriette, Rosine Bernard, dite Mademoiselle Sarah (1844-1923)

Sarah BERNHARDT - Portrait par Marie BESSON (1886)

Sarah BERNHARDT – Portrait par Marie BESSON (1886)

Entrée à la Comédie-Française en 1862 ; Sociétaire en 1875 ; Départ en 1880.

C’est hors Comédie-Française que Sarah Bernhardt fit l’essentiel de sa carrière. Engagée en 1862 à sa sortie du Conservatoire, où elle a reçu les cours de Provost, Samson, et Régnier, elle quitte presque aussitôt la Comédie-Française, après un différend avec Mademoiselle Nathalie. A l’Odéon, elle fait ses classes et conquiert la célébrité avec son interprétation du rôle travesti de Zanetto, dans le Passant, de François Coppée (1869), puis avec celle de la Reine de Ruy Blas, de Victor Hugo (1872). Elle revient alors en triomphatrice à la Comédie-Française, y joue les plus grands rôles du répertoire (Junie dans Britannicus, Andromaque, Zaïre, Phèdre, Doña Sol dans Hernani…) et les rôles modernes écrits par Henri de Bornier (la Fille de Roland), Emile Augier (Gabrielle), Alexandre Dumas fils (l’Etrangère), Alexandre Parodi (Rome vaincue)… Elle reprend le rôle de la Reine lorsque Ruy Blas entre au répertoire de la Comédie-Française en 1879. Mais la création de l’Aventurière, d’Emile Augier, et les critiques défavorables qui s’ensuivent, consacrent sa rupture, déjà entamée, avec la Comédie-Française.

Elle quitte définitivement la Maison de Molière et poursuit à Londres, en Amérique et à Paris la carrière triomphale que l’on sait. Ses excentricités, ses dons multiples (elle sculpte et elle écrit) en font, avant la lettre, une « star » de réputation internationale. Elle dirige successivement le Théâtre de la Renaissance et celui qui qui portera son nom (aujourd’hui Théâtre de la Ville) et y crée, outre Lorenzaccio (Musset) ou Hamlet (Shakespeare), tout un répertoire écrit pour elle par les auteurs dramatiques contemporains (Victorien Sardou, Armand Silvestre, Edmond Rostand…).

Source : Comédie-Française « Comédie-Française » Revue mensuelle

 
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