• Accueil…
  • Mounet-Sully
  • Paul Mounet
  • « Les Mounet »
    • Mounet-Sully
    • Paul Mounet
    • Jeanne Sully
    • Jeanne Rémy
  • Sarah Bernhardt
    • Madame Sarah Bernhardt
    • Sarah & Jean…
  • Victor Hugo…
    • Monsieur Victor Hugo
  • L’image & le son
    • L’image
    • Le son
  • Filmographies
  • Discographies
  • Bibliographies
  • Actualité(s)
  • Revue de Presse / Média
  • Association
  • Contact

Mounet-Sully et Paul Mounet

~ Le site des Frères Mounet

Mounet-Sully et Paul Mounet

Archives de Tag: Ruy Blas

Mounet-Sully – Maison de Victor Hugo

03 jeudi Mar 2016

Posted by mounetsully in Revue de Presse

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully – Maison de Victor Hugo

Étiquettes

Centenaire de Mounet-Sully, Hernani, Hommage, Le Roi s'amuse, Les Burgraves, Maison Victor Hugo, Marion Delorme, Mounet-Sully, Ruy Blas, Victor Hugo

PARISCOPE février-mars 2016

PARIS

Mounet-Sully (jusqu’au 04 avril 2016)

A l’occasion du centenaire de la mort de l’acteur Mounet-Sully (1841-1916) le musée consacre un accrochage format de poche en hommage à celui qui interpréta plusieurs grands rôles du théâtre hugolien : Didier dans Marion de Lorme (1873), Hernani (1877), Ruy Blas (1879), François 1er dans Le Roi s’amuse (1882) et Job dans Les Burgraves (1902). Jusqu’au 04 avril.

Maison de Victor Hugo.

Pariscope (Mars 2016)

 

 

 

 

 

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Mounet-Sully : Un hommage chez Victor Hugo

02 mardi Fév 2016

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully : Un hommage chez Victor Hugo

Étiquettes

Comédie-Française, Commémorations nationales, Frédérick Sully, Gérard Audinet, Guernesey, Hernani, Jean Mounet-Sully, Jeanne Rémy, Jeanne Sully, La fin de Satan, Le Roi s'amuse, Les Burgraves, Maison de Victor Hugo, Marion Delorme, Michèle Bertaux, Oceano nox, Paul Meurice, Paul Mounet, Ruy Blas, Sarah Bernhardt, Victor Hugo

EXPOSITION

2 février 2016 – 3 avril 2016

MAISON DE VICTOR HUGO – PARIS (entrée libre)

 

MOUNET-SULLY - Cliché par E.Maunoury vers 1875

MOUNET-SULLY – Cliché par E.Maunoury vers 1875 © Coll. F.Sully

 

MOUNET-SULLY : UN HOMMAGE CHEZ VICTOR HUGO

Le musée rend hommage à l’acteur Jean Mounet-Sully (1841-1916) pour le centenaire de sa mort, qui s’inscrit dans le cadre des commémorations nationales.

Par son jeu inédit et par sa beauté, Mounet-Sully a subjugué une époque où le théâtre vivait son dernier âge d’or avant l’invention du cinéma. Alors que la tragédie semblait moribonde, ses interprétations ont révolutionné et donné un nouveau souffle de vie à la Comédie-Française. Par une rare conjonction qui met face à face deux interprètes d’égal génie, Mounet-Sully eût aussi la chance d’être le partenaire à la scène – mais un temps aussi, à la ville ! – de Sarah Bernhardt. Cet hommage se concentre sur les grands rôles du théâtre de Victor Hugo qui ont marqué la carrière de Mounet-Sully.

S’il doit au monologue de Don Carlos d’Hernani son premier rôle à l’Odéon, c’est en 1873, l’année qui suit son entrée comme pensionnaire à la Comédie-Française, qu’il débute avec le rôle de Didier dans Marion de Lorme. D’abord inquiet face à ce débutant inconnu, Hugo lui accorde sa confiance après l’avoir vu dans Oreste. Il jouera la pièce jusqu’en 1915, prenant le rôle de Louis XIII à partir de 1907. Il prend ensuite, le 21 novembre 1877, le rôle-titre d’Hernani qu’il jouera sans pratiquement discontinuer jusqu’en 1911, l’interprétant près de quatre-cents fois et le marquant durablement de son empreinte. Deux ans plus tard, en 1879, il est Ruy Blas, rôle qu’il incarnera près de deux cents soixante fois. Comme à son habitude, il travaille son rôle en profondeur et le renouvelle, défendant son point de vue devant Victor Hugo et Paul Meurice qui supervisent les répétitions. Le 22 novembre 1882, il entre dans un nouveau rôle, celui de François Ier, dans Le Roi s’amuse qu’il troquera contre celui de M. de Saint-Vallier à partir de 1911.

Le 22 mai 1886, Mounet-Sully participe à l’hommage que la Comédie-Française rend à Victor Hugo lisant des passages inédits de La fin de Satan.

Enfin, en 1902, pour le centenaire du poète il interprète Job dans Les Burgraves mis en scène par Paul Meurice. Il s’y retrouve en compagnie de son frère, Paul Mounet (1847-1922) – entré aussi à la Comédie-Française en 1889, après avoir débuté en 1882 à l’Odéon – dans le rôle de Magnus. La même année, il rencontre la comédienne Jeanne Rémy (1881-1961) qui deviendra sa compagne et lui donnera une fille Jeanne Sully (1905-1995) qui deviendra à son tour Sociétaire de la Comédie-Française en 1937 perpétuant ainsi l’héritage du tragédien.

Le dernier acte hugolien de Mounet-Sully est sa participation aux fêtes d’inauguration de la statue de Victor Hugo à Guernesey, le 7 juillet 1914, où il récite Oceano nox.

Dans l’appartement de Victor Hugo, l’acteur qui a donné vie à nombre de rôles de son théâtre, est évoqué par des œuvres et des documents issus des collections du musée – dont certains rarement présentés – et des archives familiales.

Exposition « Format de poche » dans l’appartement de Victor Hugo réalisé par Gérard Audinet et Michèle Bertaux avec le concours de Frédérick Sully

Entrée libre du mardi au dimanche de 10h à 18h sauf jours fériés

MAISON DE VICTOR HUGO
6 place des Vosges – 75004 PARIS

Tél. 01 42 72 10 16

Dossier de presse, contacts et infos (Cliquer ici)

 

Logo Maison de Victor Hugo

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Agenda 2016 : Mounet-Sully à la Maison de Victor Hugo (expo)

04 vendredi Déc 2015

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Agenda 2016 : Mounet-Sully à la Maison de Victor Hugo (expo)

Étiquettes

2016, Actualité, Centenaire de Mounet-Sully, Commémorations nationales, Exposition, Hernani, Hommage, Le Roi s'amuse, Les Burgraves, Marion Delorme, Mounet-Sully, Ruy Blas, Sarah Bernhardt, Théâtre, Victor Hugo

AGENDA 2016

A VENIR…

EXPOSITION : 26 janvier 2016 – 3 avril 2016

Mounet-Sully dans le rôle d'Hernani (Nadar) © Maison V.Hugo

Mounet-Sully dans le rôle d’Hernani (Nadar) © Maison V.Hugo

MOUNET-SULLY

« Format de poche » : Présentation des collections du 26 janvier 2016 au 3 avril 2016.

A l’occasion du centenaire de sa mort, inscrit dans le cadre des Commémorations nationales 2016, le musée rend hommage au grand acteur Mounet-Sully à travers une sélection d’œuvres et de documents des collections. Cette présentation témoignera des grands rôles du théâtre de Victor Hugo qu’il interpréta. Il fut Hernani lors de la fameuse reprise de la pièce en 1877, donnant la réplique à Sarah Bernhardt, avant d’incarner Ruy Blas (1879) et de jouer dans Le Roi s’amuse (1882), Les Burgraves (1902) et Marion Delorme (1905, 1907).

Plus d’informations à venir sur le site de la Maison(s) de Victor Hugo.

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

L’école Mounet-Sully de Saint-Astier en Dordogne fête ses 50 ans !

12 jeudi Juin 2014

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur L’école Mounet-Sully de Saint-Astier en Dordogne fête ses 50 ans !

Étiquettes

Actualité, Cinquantenaire, Corneille, Dordogne, Ecole Mounet-Sully, Entreprise Chapsol, Françoise Guinot, Hamlet, Jean Taulelle, Josette Hébert-Coeffin, Le Grand Cru, Mas et Moka, Mounet-Sully, Oedipe, Patrick Palem, Racine, Raymond Dupuy, Ruy Blas, Saint-Astier, Shakespeare, Société Socra, Sophocle, Sud Ouest, Victor Hugo

1963 – 2013

Samedi 14 juin prochain, à 11 heures, l’école Mounet-Sully de Saint-Astier en Dordogne célébrera son cinquantenaire.

Un demi-siècle pour cette école élémentaire inaugurée le 21 septembre 1963 en présence de Monsieur Jean Taulelle, préfet de région et de Monsieur Raymond Dupuy, conseiller général et maire de Saint-Astier.

 

MOUNET-SULLY - OEDIPE ROI - Bronze par Josette Hébert-Coëffin

MOUNET-SULLY – OEDIPE ROI – Bronze par Josette Hébert-Coëffin (1906-1973)

Fêter son école ce n’est pas rien, ce pourrait même être une fierté lorsque celle-ci est la seule en France à porter le nom prestigieux d’un enfant du pays dont la renommée et la gloire ont fait le tour du monde. D’autant qu’à ce nom ce sont ceux, entre autres, de Racine, de Sophocle, de Corneille et de Victor Hugo ou bien encore de Shakespeare que l’on peut associer. Tout un symbole lorsque l’on sait que nombre d’élèves de cette école devront sans doute un jour apprendre quelques uns de nos plus grands classiques, disserter sur la mythologie et qu’ils trouveront peut-être cela fastidieux voire inutile. Pourront-ils alors se souvenir de ce jour de fête et que ce nom, ce nom par cent fois prononcé ou écrit, ce nom unique et si souvent entendu, « Mounet-Sully », ce nom gravé sur ce médaillon en bronze et aujourd’hui « graffé » pour leur école c’est ce même Œdipe, Hamlet ou Ruy Blas qui leur imposera des devoirs supplémentaires ? Puissent-ils donc avoir à l’esprit que celui dont le noble profil a veillé leurs jeunes années d’éveil et de chahut a rêvé sa vie à quatorze ans, ici, en Périgord et que c’est l’éducation et la force que donne cette terre aux enfants qui lui ont permis d’atteindre les plus hauts sommets de son rêve et ne plus jamais à avoir à les quitter.

 

LA CONSECRATION D’UN PROJET COLLECTIF

SAINT-ASTIER - Ecole Mounet-Sully © Photo Christian Lacombe

SAINT-ASTIER – Ecole Mounet-Sully © Photo Christian Lacombe 2014

Samedi prochain sera l’aboutissement d’un véritable projet porté par tous (exposition et animations sur le thème des années 60), confie au journal SUD OUEST Françoise Guinot, enseignante et directrice de l’établissement scolaire. « Tout une équipe s’est lancée sur le projet, non seulement les enseignants, les élèves et les amis mais également de nombreux bénévoles ». Un groupe a d’ailleurs effectué un travail de recherche sur l’historique de l’implantation scolaire dont le fruit des recherches sera publié dans un ouvrage intitulé « Mémoire de nos écoles ». Ce livre, dont un petit paragraphe est consacré à Mounet-Sully, sera proposé en prévente lors de cette journée exceptionnelle.

Tout comme les enseignants de l’établissement, nous tenons à nous associer aux remerciements qu’ils ont adressés aux bénévoles qui ont généreusement contribué à l’aide « matérielle et artistique » pour la réalisation d’œuvres par les élèves. La société SOCRA, qui opère à la conservation et à la restauration d’œuvres d’art et de bâtiments historiques en la personne de Monsieur Patrick Palem, son directeur, qui a offert les matériaux, l’aide en personnel et le montage de la mosaïque du cinquantenaire réalisée par les élèves des deux classes de CE1. Nous adressons une mention toute particulière aux graffeurs Mas et Moka du collectif Le Grand Cru, qui ont aidé les 2 classes de CP à peindre le mur offert par l’entreprise CHAPSOL (voir article et photo SUD OUEST). Nous n’oublions pas tous les élèves et leurs enseignants pour leur créativité et leur accompagnement.

Enfin, nous tenons à témoigner à Madame Guinot notre plus sincère reconnaissance pour avoir pris la peine de chercher à nous joindre et nous inviter à cette journée de fête.

Frédérick Sully

SAINT-ASTIER - Ecole Mounet-Sully - Le Mur de Mas et Moka © Christian Lacombe

SAINT-ASTIER – Ecole Mounet-Sully – Le Mur de Mas et Moka © Christian Lacombe 2014

Merci à Christian Lacombe de SUD OUEST pour son aide et les crédits photos.

 

CINQUANTENAIRE DE L’ECOLE MOUNET-SULLY (1963-2013)

ECOLE MOUNET-SULLY
Rue Viviani
24110 Saint-Astier

PROGRAMME :
Samedi 14 juin 2014
11h00 : Inauguration des plaques
12h00 : Pot de l’amitié offert par le CCIVS, pique-nique sorti du sac
13h30 : Chorale des enfants, ateliers sur le thème des années 60, exposition de photos et de matériel scolaire

Vente de salés, sucrés, boissons, glaces au profit de l’Amicale

CONTACT :
Tél. : 05.53.54.12.68
50ans-mounetsully@saint-astier.fr / ecole.mounet-sully@saint-astier.fr

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Mounet-Sully, Polyeucte et le « Palais romain » de Dubosq réunis au Schouwburg de Courtrai !

29 lundi Avr 2013

Posted by mounetsully in Actualité(s)

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully, Polyeucte et le « Palais romain » de Dubosq réunis au Schouwburg de Courtrai !

Étiquettes

Albert Dubosq, Albert Lambert, Amitiés Françaises, Andromaque, Anne-Guersande Ledoux, Artesis Hogeschool, Belgique, Bernard Pauwels, Britannicus, Bruno Forment, Cambon, Ciceri, Colona Romano, Comédie-Française, Corneille, Courtrai, Erfgoeddag Kortrijk, Flandre, Frans Rijk, Georges Le Roy, Griet Blanckaert, Halle-aux-Draps, Henri Ravet, Invocation de Mounet-Sully, Jacques Fenoux, Jeanne Delvair, Jeanne Even, Jeanne Rémy, Journées du Patrimoine, Julia Bartet, Korneille, Kortrijk, Le Courrier de l'Escaut, Lucien Pallez, Madeleine Roch, Marcel Jambon, Marcel Le Marchand, Maurice Escande, Mounet-Sully, Oedipe, Othello, Palais romain, Paul Mounet, Polieukte, Polyeucte, René Alexandre, Robecchi, Ruy Blas, Schouwburg Kortrijk, Segond-Weber, Silvain, Tijdmachine, Tournai, Veerle Stinckens, Yvonne Ducos

BELGIQUE : JOURNEES DU PATRIMOINE 2013 EN FLANDRE

Très belle et très émouvante journée « portes ouvertes » au Schouwburg Kortrijk qui présentait, pour la première fois réunis depuis le 14 décembre 1913, son désormais presque célèbre « Palais romain », un décor de scène exécuté par le décorateur Albert Dubosq (1863-1940) pour la représentation unique de Polyeucte de Corneille à la Halle-aux-Draps de Tournai, et l’interprète vedette de ce drame, le tragédien Mounet-Sully.

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) - Théâtre : La salle depuis la scène - Schouwburg Kortrijk - 21 avril 2013 © Frédérick Sully

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – Théâtre : La salle depuis la scène (qui accueillit en 1921 Paul Mounet puis Jeanne Rémy) – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully

« PORTES OUVERTES »

Les visiteurs ont été très nombreux à répondre à l’invitation de la Ville de Courtrai, qui leur proposait de venir découvrir dimanche 21 avril 2013, le patrimoine historique et culturel du Théâtre municipal et de ses coulisses. Pour l’occasion, les organisateurs de cette manifestation avaient choisi d’offrir au public un théâtre « vivant » permettant à chacun de se sentir tout autant spectateur que visiteur. Plusieurs animations (exposition, projection documentaire, visites guidées…) avaient été organisées autour de l’événement scénique majeur de cette journée : la présentation sur scène du « Palais romain » avec ses huit châssis, sa toile de fond et sa frise, dix éléments qui constituent l’admirable ensemble de ce décor peint par Dubosq il y a près d’un siècle « […] La largeur de la scène sera de 10 m. 50, soit deux mètres de plus que celle du Théâtre des Galeries à Bruxelles, où la Comédie-Française joua « Polyeucte » cet été. La hauteur des frises est de 9 mètres, le tout éclairé à la lumière électrique. La tragédie se déroule dans le décor d’un palais romain qu’a brossé de main de maître M. Duboscq. Rien n’a été négligé pour donner aux sociétaires de la Maison de Molière un cadre qui soit à la hauteur de leur talent et de l’œuvre interprétée. » (Pour Polyeucte, article sans référence, 7 décembre 1913).

JOURNEES DU PATRIMOINE COURTRAI 2013 - "Le Palais romain" d'Albert Dubosq (1913) - Schouwburg Kortrijk - 21 avril 2013

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – « Le Palais romain » d’Albert Dubosq (1913) – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully

Si la mise en lumière de ce décor peut sembler de prime abord assez anodine pour bon nombre d’entre nous, puisque il n’est rien de plus naturel qu’un décor sur scène, il est indéniable que chacun saura mesurer l’importance que revêtait la publicité et la communication faites autour de cet événement. Car la découverte effectuée par le professeur et historien de l’opéra Bruno Forment n’a en effet rien de banal, bien au contraire. S’il pressentait depuis 2008 le caractère exceptionnel de ce « Palais romain » (décor connu de tous à Courtrai depuis des années), ce n’est qu’en 2012, lors d’une visite à Tournai, qu’il lui a été donné de l’identifier comme étant celui qui a servi en 1913 à une véritable représentation de prestige. Dès lors, tout aussi prestigieux devient cet ensemble puisque désormais attribué à Albert Dubosq, grande figure de la scène Belge 1900 et ancien élève de l’école parisienne des Ciceri, Zarra, Cambon, Robecchi… La conservation d’un tel « vestige scénique » (décor « à l’ancienne » avec toile de fond et trompe-l’œil) est aujourd’hui un fait unique en Europe et peut-être même dans le monde. Pour exemple, la Comédie-Française, qui possède pourtant un riche et vaste patrimoine, ne détient pas de tels décors de scène. N’oublions pas d’ajouter que ce joyau acquis de Dubosq en 1921 par la Ville de Courtrai (Dubosq l’avait proposé à la commune flamande en « deuxième main » dans un courrier quelques mois auparavant) fait partie d’une collection de près d’une centaine d’autres décors datant du début du vingtième siècle, presque complets et parfaitement conservés dans les réserves du théâtre. Cette histoire ne serait cependant pas complète s’il était omis de préciser que cette oeuvre fut commandée dans le but de servir le grand Mounet-Sully à la tête d’une « troupe d’élite » d’acteurs de la Comédie-Française pour une seule et unique représentation théâtrale « […] La réputation mondiale et méritée de la Comédie-Française, ses triomphes dans les interprétations impeccables des grands auteurs classiques, font que la venue de la « Maison de Molière » en nos murs serait pour Tournai une fête artistique de tout premier ordre. » (Le courrier de l’Escaut, 25 septembre 1913)

 

HET « HUIS VAN MOLIERE » IN ONZE GEWESTEN (La « Maison de Molière » sur nos terres)

Ainsi donc, plus de 92 ans après la venue de Paul Mounet (Britannicus, rôle de Burrhus) et de Jeanne Rémy (Ruy Blas, rôle de La Reine) en 1921 dans le flambant neuf Schouwburg Kortrijk (Théâtre de Courtrai inauguré fin 1920), la scène et le théâtre renouaient avec les comédiens français en célébrant Mounet-Sully et le souvenir de la représentation de 1913 à Tournai « Cette représentation de « Polyeucte » (indications complètes en bas de page) fut une pure merveille. […] L’interprétation de cette tragédie par les artistes de la Comédie-Française lui ont donné tout le relief qu’elle exige. La tenue du rôle de Polyeucte par Mounet-Sully est admirable. Malgré son grand âge, 72 ans, Mounet-Sully incarne encore le jeune seigneur arménien avec une verdeur et une énergie sans pareilles. Son jeu et sa diction sont à mettre hors pair. C’est chaque mot qui reçoit de lui la fine ciselure qui lui convient. De tout premier ordre aussi fut M. Albert Lambert fils, dont un empêchement imprévu survenu à M. Fenoux, nous valut la présence aux côtés de Mounet-Sully. Posséder en même temps les deux vedettes de la Comédie-Française fut pour les Tournaisiens une aubaine précieuse. Inutile d’ailleurs de dire qu’avec la troupe d’élite de la Comédie-Française tous les autres rôles furent tenus de façon remarquable. M. Ravet, notamment, a donné une parfaite interprétation du rôle si ingrat du gouverneur. Mmes Remy et Even ont été très appréciées et à juste titre. Mme Remy a été une digne partenaire de MM. Mounet-Sully et Lambert. Au dernier acte surtout elle s’est montrée tragédienne de valeur. Elle sera certes bien vite au premier rang des artistes de la Maison de Molière. […] La scène qui avait été montée sur l’estrade était des plus réussie. Elle jetait dans la salle grise de la Halle-aux-Draps une note inaccoutumée de soleil. Vaste et élevée elle contribua à donner au jeu des artistes la majesté qui le distingua. » (Compte-rendu publié le 15-16 décembre 1913).

 

EEN THEATRALE TIJDMACHINE (Une machine à remonter le « temps théâtral »)

A 10 heures précises, la theatrale tijdmachine recevait ses premiers voyageurs cap sur les temps glorieux du théâtre. Dans le « couloir du temps » menant à la salle, le Franse steracteur Mounet-Sully à qui la ville rendait hommage se tenait prêt à les accueillir, magnifié par deux imposants portraits en couleur d’Oedipe et d’Othello qui se reflétaient irrémédiablement sur les vitrines de l’exposition consacrée au drame de Corneille, à son inoubliable interprète et au travail d’Albert Dubosq.

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 – Exposition Mounet-Sully – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 ©

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – Exposition Mounet-Sully (Othello) – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully

Parmi les nombreux documents originaux de cette exposition et présentés au public pour la première fois, certains se révélaient particulièrement intéressants. Ainsi une très rare et très ancienne édition de Polyeucte en néerlandais de Frans Rijk (1680-1741) « Polieuke, Armenish martelaar : treurspel. Uit het Fransch van den heer P.Korneille » publiée à Amsterdam en 1707 (Universiteitsbibliotheek Gent) et la « Loge de Mounet-Sully à la Comédie-Française », une superbe huile peinte signée Marcel Jambon (1848-1908), autre décorateur de renom. A noter également, une amusante photographie de voyage de la Comédie-Française tout sourire en tournée en Belgique dans les années 30 où l’on reconnaissait sans peine Albert Lambert fils, Jeanne Rémy, Yvonne Ducos, Mme Segond-Weber, Jeanne Delvair, Colona Romano, Maurice Escande et Marcel Le Marchand. Autant de noms célèbres qui venaient s’ajouter à ceux de Mounet-Sully, Madeleine Roch, Silvain et Paul Mounet qui, présents ça et là, rappelaient le souvenir des Amitiés Françaises qui firent les belles heures du théâtre en Belgique autour de 1900.

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – La Comédie-Française en tournée – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © De Gauche à Droite : Jeanne Rémy, Yvonne Ducos, Mme Segond-Weber, Jeanne Delvair, Maurice Escande, Marcel Le Marchand, Colona Romano et Albert Lambert fils

ERFGOEDDAG KORTRIJK 2013 (Journée du Patrimoine de Courtrai) – La Comédie-Française en tournée – Schouwburg Kortrijk – 21 avril 2013 © Frédérick Sully
De Gauche à Droite : Jeanne Rémy, Yvonne Ducos, Mme Segond-Weber, Jeanne Delvair, Maurice Escande, Marcel Le Marchand, Colona Romano et Albert Lambert fils

Enfin, comme après un long voyage c’est une sorte d’aboutissement. La magie espérée par les organisateurs se fait réalité : le temps s’est arrêté ! En 2013, 100 ans après, nous retrouvons Mounet-Sully sur scène dans son décor intact de Polyeucte ! Le projecteur braqué sur le petit buste de Mounet-Sully par Lucien Pallez (le buste à patine brune placé sur scène tout à droite sur un socle, figure l’artiste en mouvement, encore jeune et à l’apogée de sa gloire) laisse présager, une fois l’instant solennel passé, le retour du spectacle, du lyrisme et de la grandeur.

Contrastant avec l’atmosphère calme et chaleureuse renvoyée par la note ensoleillée du Palais romain, l’« Invocation de Mounet-Sully », une composition électroacoustique de Bruno Forment sur les traditions théâtrales perdues et les illusions d’avant-guerre, envahit progressivement la scène et l’ensemble du bâtiment. Surgissant du passé et déchirant le temps, Julia Bartet (Andromaque) puis Mounet-Sully (Oedipe-roi) semblaient écraser les âmes emprisonnées toujours gémissantes des victimes des drames anciens. Les voix mélodieuses de ces deux grands acteurs à nouveau réunis avaient été enfin débarrassées de la sécheresse des enregistrements d’origine. En les replaçant dans un univers musical scénique de circonstance (intemporel et très juste), l’excellente création artistique de Bruno Forment restituait toute la force, toute l’ampleur et toute la profondeur de ces voix et de leur diction. Pour quiconque visitait les coulisses et les réserves du théâtre ce jour-là, envoûtante, parfois inquiétante, « L’Invocation de Mounet-Sully » ressuscitait le drame et la tragédie et donnait le sentiment profond qu’il était en train de se jouer un vrai spectacle sur scène avec des interprètes qui n’avaient absolument rien de commun.

 

UN DECOR POUR MOUNET-SULLY RETROUVE ET RESTAURE !

L’enthousiasme et l’expertise de Bruno Forment (Université de Gand, Université Libre de Bruxelles) se sont donc avérés payants puisqu’ils ont su convaincre les autorités courtraisiennes (Christine Depuydt) et la Province de Flandre Occidentale de prendre en compte ce patrimoine unique en son genre. Sans l’implication de la cellule du patrimoine de Courtrai (Ruben Mayeur) et de Bernard Pauwels qui soutient aujourd’hui activement le projet de sauvegarde et de promotion, il aurait été impossible de mener à bien ce plan de préservation et de restauration qui a permis dimanche dernier de rendre au public l’héritage culturel et patrimonial qui est le sien. Sans la ville de Courtrai et son théâtre, sans l’enthousiasme d’Anne-Guersande Ledoux, comédienne et metteur en scène, sans l’excellent travail de restauration de l’Académie Royale des Beaux Arts d’Anvers (Artesis Hogeschool) supervisée par Griet Blanckaert et Veerle Stinckens du département Peinture-Polychromie, jamais Mounet-Sully n’aurait pu retrouver la place qui est la sienne, la seule qu’il ait jamais souhaitée : sur scène face au public.

Frédérick Sully

.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .

« Polyeucte » de Corneille à la Halle-aux-Draps de Tournai le dimanche 4 décembre 1913 à 3h – Mounet-Sully (Polyeucte), Albert Lambert fils (Sévère), Jeanne Rémy (Pauline), Jane Even (Stratonice), Jacques Fenoux, Henri Ravet…

« Britannicus » de Racine au Théâtre Communal de Courtrai (Schouwburg Kortrijk) le vendredi 21 janvier 1921 – Albert Lambert fils (Néron), Paul Mounet (Burrhus), Emile Dehelly (Britannicus), Georges Le Roy (Narcisse), Madeleine Roch (Agrippine), Yvonne Ducos (Junie), Madeleine Barjac (Albine)

« Ruy Blas » de Victor Hugo au Théâtre Communal de Courtrai (Schouwburg Kortrijk) le vendredi 9 décembre 1921 – René Alexandre de la Comédie-Française (Ruy Blas), Jeanne Rémy de la Comédie-Française (La Reine), Charles Le Marchand de l’Odéon (Don Salluste), Jean Coste du Théâtre Antoine (Don César de Bazan), Georgette Abel du Théâtre des Arts (Casilda), Marcel Degrand de l’Odéon (Don Guritan), André Clouard (Un laquais), Madame Bouval (La camerera mayor), Pierre Lambert (Le comte d’Albe)

 

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Sarah Bernhardt

08 lundi Août 2011

Posted by mounetsully in Madame Sarah Bernhardt, Sarah Bernhardt

≈ Commentaires fermés sur Sarah Bernhardt

Étiquettes

Amérique, Andromaque, Britannicus, Comédie-Française, Doña Sol, Edmond Rostand, Emile Augier, François Coppée, Hamlet, Hernani, Junie, L'Odéon, Londres, Lorenzaccio, Mademoiselle Nathalie, Maison de Molière, Mounet-Sully, Provost, Régnier, Reine, Ruy Blas, Samson, Sarah Bernhardt, Shakespeare, Théâtre de la Ville, Victor Hugo, Victorien Sardou, Zanetto

Sarah, Henriette, Rosine Bernard, dite Mademoiselle Sarah (1844-1923)

Sarah BERNHARDT - Portrait par Marie BESSON (1886)

Sarah BERNHARDT – Portrait par Marie BESSON (1886)

Entrée à la Comédie-Française en 1862 ; Sociétaire en 1875 ; Départ en 1880.

C’est hors Comédie-Française que Sarah Bernhardt fit l’essentiel de sa carrière. Engagée en 1862 à sa sortie du Conservatoire, où elle a reçu les cours de Provost, Samson, et Régnier, elle quitte presque aussitôt la Comédie-Française, après un différend avec Mademoiselle Nathalie. A l’Odéon, elle fait ses classes et conquiert la célébrité avec son interprétation du rôle travesti de Zanetto, dans le Passant, de François Coppée (1869), puis avec celle de la Reine de Ruy Blas, de Victor Hugo (1872). Elle revient alors en triomphatrice à la Comédie-Française, y joue les plus grands rôles du répertoire (Junie dans Britannicus, Andromaque, Zaïre, Phèdre, Doña Sol dans Hernani…) et les rôles modernes écrits par Henri de Bornier (la Fille de Roland), Emile Augier (Gabrielle), Alexandre Dumas fils (l’Etrangère), Alexandre Parodi (Rome vaincue)… Elle reprend le rôle de la Reine lorsque Ruy Blas entre au répertoire de la Comédie-Française en 1879. Mais la création de l’Aventurière, d’Emile Augier, et les critiques défavorables qui s’ensuivent, consacrent sa rupture, déjà entamée, avec la Comédie-Française.

Elle quitte définitivement la Maison de Molière et poursuit à Londres, en Amérique et à Paris la carrière triomphale que l’on sait. Ses excentricités, ses dons multiples (elle sculpte et elle écrit) en font, avant la lettre, une « star » de réputation internationale. Elle dirige successivement le Théâtre de la Renaissance et celui qui qui portera son nom (aujourd’hui Théâtre de la Ville) et y crée, outre Lorenzaccio (Musset) ou Hamlet (Shakespeare), tout un répertoire écrit pour elle par les auteurs dramatiques contemporains (Victorien Sardou, Armand Silvestre, Edmond Rostand…).

Source : Comédie-Française « Comédie-Française » Revue mensuelle

 
Vous cherchez un journal, une revue, un magazine ?
 
Pour tout document ancien ou épuisé, une seule adresse en France :
 
La Galcante, librairie spécialisée en presse ancienne.
 
Pour en savoir plus, www.lagalcante.com
 
 
 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Sarah ? Vous avez dit Sarah ?

01 lundi Août 2011

Posted by mounetsully in Sarah & Jean...

≈ Commentaires fermés sur Sarah ? Vous avez dit Sarah ?

Étiquettes

Amphitryon, Doña Sol, Dussane, Hernani, Mounet, Mounet-Sully, Phèdre, Rachel, Ruy Blas, Sarah, Sarah Bernhardt, Talma, Victor Hugo

Sarah Bernhardt

Madame Sarah Bernhardt…

 
« Je vous aime, Jean.
Ah ! ne cherchez pas pourquoi, trop ne le sais. »   Sarah (1874)

 

Sarah Bernhardt et Mounet-Sully…

Enfin, rencontre miraculeuse d’un artiste qui l’égale et même peut-être qui la dépasse : lyrique comme elle, poétique comme elle, enivré de chant comme elle…

Avez-vous jamais songé que les grands tragédiens – ou les grandes tragédiennes – ont presque toujours joué seuls ? Talma a passé sa vie entre la beauté sans âme de Melle George et la laideur larmoyante de Melle Duchesnois. Rachel, selon le mot de Gautier, « emportait la tragédie avec elle quand elle rentrait dans les coulisses », laissant en scène le chétif Ligier et le brutal stentor Beauvallet. Mais Sarah, elle, pendant ces quelques années 1874 à 1880, eut pour partenaire Mounet-Sully. Ces deux génies de même puissance, de même nature, au même point de leur luxuriant printemps (Mounet avait quatre ans de plus que Sarah) s’enivrèrent ensemble de Racine et d’Hugo – et s’enivrèrent aussi l’un de l’autre. Tumultueuse conjonction de deux météores, liaison orageuse ou Mounet, dans une crise de jalousie, défonça un jour d’un seul coup de pied l’avant du fiacre où il se battait avec Sarah, mais aussi, en scène, aux heures inspirées, vertigineux essor de deux imaginations téméraires, sûres d’être suivies et servies, si haut qu’elles s’élancent, par des voix divines et des nerfs d’acier.

Ils jouèrent ainsi Amphitryon, Ruy Blas, Mithridate, Phèdre, et arrivèrent au plus haut degré de leur double flamboiement avec la fameuse reprise d’Hernani en 1877. Nous avons des photos de Sarah dans Doña Sol à cette époque : un corps libre de cuirasse et de jupons dans le fourreau de la robe Renaissance, un visage aigu et attirant que la coiffure dégagée sur les tempes met en pleine lumière, des yeux étincelants sous la mantille blanche. Et vous vous rappelez aussi le Hernani du jeu de Mounet : son corps athlétique dans le pourpoint de buffle, ses jambes bondissantes, son encolure et sa crinière de lion, son masque sonore de tragédie antique… Qui pourra dire ce que dut être le miracle de leurs voix, de leurs dictions se répondant l’une à l’autre, s’exaltant l’une l’autre ! On songe à Hernani disant à Doña Sol :

« Ta parole est un chant où rien d’humain ne reste. »

Leur parole atteignit ce chant-là – et le vieil Hugo, en voyant ressusciter l’hymne triomphal de son lointain printemps par ces deux rossignols enivrés, en l’entendant, pour la première fois, après cinquante années, et grâce à eux, éployer sa musique, le vieil Hugo pleura.

Béatrix Dussane – « Reines de théâtre » Editions H.Lardanchet – 1944

 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Jeanne Rémy

10 dimanche Juil 2011

Posted by mounetsully in Jeanne Rémy, Les Mounet

≈ Commentaires fermés sur Jeanne Rémy

Étiquettes

Alexandre Parodi, Alfred Poizat, Britannicus, Comédie-Française, De Flers et Cavaillet, Dorival, Electre, Hamlet, Jeanne Rémy, Jeanne Sully, Junie, L'Odéon, Malade imaginaire, Maurice Donnay, Molière, Mounet-Sully, Oedipe roi, Paul Hervieu, Rome vaincue, Ruy Blas, Sophonisbe, Théâtre Fémina, Tite-Live, Train de plaisir

Caroline, Catherine Champs, dite Jeanne Rémy (1881-1961)

Jeanne Rémy - Rôle d'une Vestale dans Rome vaincue - CF

Jeanne Rémy – Rôle d’une Vestale dans Rome vaincue

Pensionnaire de 1904 à 1926.

Ses parents, hostiles à sa carrière théâtrale, ne l’autorisèrent pas à se présenter au conservatoire, mais elle suivit les cours de Dorival (qui lui donna son nom de théâtre)et, après une audition à l’Odéon, y passa deux ans à jouer de petits rôles qui la formèrent à tous les genres.

Mounet-Sully l’engage pour une série de tournées en France et à l’étranger. De leur liaison naît une fille qui deviendra sociétaire de la Comédie-Française sous le nom de Jeanne Sully. Avec Mounet-Sully, elle apprend à jouer la tragédie et le drame romantique. Elle est sa partenaire dans Hamlet, dans Ruy Blas, dans Britannicus. Alfred Poizat la remarque et lui fait jouer, en 1910 au théâtre Fémina, sa Sophonisbe. En 1911, elle entre à la Comédie-Française, où elle débute dans Junie de Britannicus, et Angélique du Malade imaginaire. Sensible et sincère, elle joue la tragédie (Électre, Les Phéniciennes) et le drame moderne (la Robe rouge, Rome vaincue, Cléopâtre). Dans la grande comédie contemporaine, elle joue Paul Hervieu, Maurice Donnay, de Flers et Cavaillet. Elle quitte la Comédie-Française à la fin de l’année 1926, ayant assisté, l’année précédente, aux débuts de sa fille dans le même rôle de Junie.

Jeanne Rémy est représentée ici dans le rôle d’une vestale dans Rome vaincue d’Alexandre Parodi, pièce tirée de l’histoire romaine de Tite-Live, après la bataille de Cannes.

Source : Comédie-Française « Comédie-Française » Revue mensuelle n° 157 (15 mars 1987)

FILMOGRAPHIE de Jeanne Rémy :

1910 « Oedipe roi » film de gaston Roudès

1922 « Molière, sa vie, son oeuvre » film de Jacques de Féraudy

1935 « Train de plaisir » film de Léo Joannon et Yves Mirande (voir fiche)

 
Vous cherchez un journal, une revue, un magazine ?
 
Pour tout document ancien ou épuisé, une seule adresse en France :
 
La Galcante, librairie spécialisée en presse ancienne.
 
Pour en savoir plus, www.lagalcante.com
 
 
 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Jeanne Sully

10 dimanche Juil 2011

Posted by mounetsully in Jeanne Sully, Les Mounet

≈ Commentaires fermés sur Jeanne Sully

Étiquettes

Aimé Clariond, Berthe Bovy, Britannicus, Claudel, Comédie-Française, Cyrano de Bergerac, Dauphin, Jeanne Rémy, Jeanne Sully, Junie, Madame Quinze, Mariage de Figaro, Molière, Montherlant, Mounet-Sully, Nuit des Rois, Raphaël Duflos, Reine morte, Roxanne, Ruy Blas, Shakespeare, Soulier de satin

Jeanne, Marie, Régine, Simone Champs, dite Jeanne Sully (1905-1995)

Jeanne SULLY - Roxanne dans Cyrano de Bergerac (E.Rostant) C.F.

Jeanne Sully – Rôle de Roxanne dans Cyrano de Bergerac

Entrée à la Comédie-Française en 1925 ; Sociétaire en 1937 ; Retraitée en 1946.

Fille de Jeanne Rémy et de Mounet-Sully, elle est l’élève de Raphaël Duflos au Conservatoire et remporte en 1924 et 1925 respectivement un second prix de Comédie et un premier prix de Tragédie. Elle est aussitôt engagée à la Comédie-Française où elle débute dans le rôle de Junie de Britannicus.

Elle joue les princesses de Tragédie (Hermione, Aricie, Chimène, Bérénice… et la Reine de Ruy Blas), les jeunes premières de Comédie (Élise, Éliante, Angélique, de Molière) et les grandes jeunes premières de Musset (Camille, Ninon), Roxanne de Cyrano de Bergerac, Antoinette du Gendre de Monsieur Poirier, et les héroïnes de la comédie moderne (Pailleron, Becque, de Flers et Cavaillet, etc.). Sa silhouette svelte, son jeu franc et sa voix grave la désignent pour les rôles de travestis, qu’elle interprète avec beaucoup de charme : Chérubin du Mariage de Figaro, l’Innocent de l’Arlésienne, le Dauphin de Madame Quinze de Jean Sarment, l’apôtre Jean dans la Passion d’Haraucourt, ainsi que le rôle ambigu de Viola dans la Nuit des Rois de Shakespeare. Elle crée Tante Marie de Valray, aux côtés de Berthe Bovy, la Souriante Madame Beudet d’André Obey et Denis Amyel, le Chant du Berceau de G. et M. Martinez Sierra, fait partie de la distribution du Soulier de satin de Paul Claudel, et reprend le rôle d’Inès de Castro dans la Reine morte de Montherlant.

En 1936, elle fait la connaissance du comédien Aimé Clariond qui vient d’entrer à la Comédie-Française et avec qui elle entretiendra une relation de 1937 à 1941 (NDLR).

Après sa retraite en 1945, elle a participé à des tournées et des festivals, donné des récitals poétiques et des conférences en France et à l’étranger.

Source : Comédie-Française « Comédie-Française » Revue mensuelle n° 129/130 (mai/juin 1984)

FILMOGRAPHIE de Jeanne Sully : Cliquer ici

 
Vous cherchez un journal, une revue, un magazine ?
 
Pour tout document ancien ou épuisé, une seule adresse en France :
 
La Galcante, librairie spécialisée en presse ancienne.
 
Pour en savoir plus, www.lagalcante.com
 
 
 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Mounet-Sully

10 dimanche Juil 2011

Posted by mounetsully in Les Mounet, Mounet-Sully, Mounet-Sully

≈ Commentaires fermés sur Mounet-Sully

Étiquettes

Britannicus, Comédie-Française, Doyen, Film d'Art, Hamlet, Hernani, L'Odéon, La Vieillesse de Don Juan, Le Baiser de Judas, Mounet-Sully, Oedipe roi, Orange, Pathé-Journal, Pierre Barbier, Ruy Blas, Voltaire

Jean-Sully Mounet, dit Mounet-Sully (1841-1916)

Mounet-Sully par Carjat

Mounet-Sully – Cliché par Carjat

Entré à la Comédie-Française en 1872 ; Sociétaire en 1874 ; Doyen de 1894 à 1916.

Ce gascon « monte » à Paris pour suivre les cours de déclamation de Ballande avant d’entrer au Conservatoire dans la classe de Bressant. Il en sort en 1868 avec un premier accessit de Tragédie et un second prix de Comédie. Il joue, à l’Odéon, des rôles secondaires et, après la guerre de 1870 qu’il fait en qualité d’officier, il participe aux matinées Ballande où le remarque Emile Perrin, administrateur de la Comédie-Française. Il débute en 1872 dans le rôle d’Oreste d’Andromaque, mémorable soirée au cours de laquelle le jeune tragédien, par sa beauté, sa fougue, sa conception du rôle, obtient un succès prodigieux. Il joue ensuite le Cid mais la sauvagerie de son jeu déconcerte et il est obligé de modifier son interprétation avant de devenir « le Rodrigue idéal » salué par la critique. Il s’empare alors, pour plus de vingt ans, de tous les premiers rôles tragiques du répertoire : Achille, Hippolyte, Néron, Joad, Horace, Polyeucte… Il joue Orosmane, dans une reprise de Zaïre de Voltaire, et donne la pleine mesure de son tempérament dans le drame hugolien, de Marion de Lorme (1873) aux Burgraves (1902) en passant par Hernani, Ruy Blas et le Roi s’amuse. De même, les fureurs shakespeariennes conviennent à sa nature ardente : il fait un triomphe dans Hamlet, puis dans Othello.

Il utilise ses qualités plastiques, son sens du geste, sa voix tonitruante dans les représentations des tragiques grecs données tant à Orange qu’à la Comédie-Française : inoubliable Œdipe roi dans l’adaptation de Jules Lacroix d’après la tragédie de Sophocle, grandiose Créon d’Antigone, il met dans l’interprétation de ces grands textes une telle conviction, presque mystique, qu’il en devient légendaire. Le public, frappé de ses vociférations et de son lyrisme, le considèrera longtemps comme le plus grand acteur tragique français. Les tournées triomphales qu’il a faites en Europe, en Russie et surtout aux Etats-Unis en 1894, avec ses plus grands succès (Œdipe roi, Hamlet, Ruy Blas et Hernani) témoignent de sa renommée internationale. Il est à cette occasion reconnu par les anglo-saxons comme un véritable acteur « shakespearien ».

A part quelques rares incursions dans la comédie – Jupiter d’Amphitryon et Alceste du Misanthrope – il n’est à l’aise que dans la tragédie et dans le drame. D’ailleurs il ne crée, dans les pièces contemporaines, que des rôles « en costumes » : la Fille de Roland, et le Fils de l’Arétin d’Henri de Bornier, Par le glaive et la Martyre de Jean Richepin, Rome vaincue d’Alexandre Parodi, Garin de Paul Delair, Frédégonde de Dubout, Alain Chartier de Borelli, Patrie de Victorien Sardou, etc.

Doyen respecté, il se pique aussi d’écrire et interprétera lui-même en 1906 à l’Odéon, avec permission spéciale de la Comédie-Française, la Vieillesse de Don Juan, pièce écrite en collaboration avec Pierre Barbier. Ses Souvenirs d’un tragédien sont publiés l’année qui suit sa mort. En 1908, il a participé aux premières expériences du Film d’Art (le Baiser de Judas, Britannicus…). Un étonnant document tourné pour Pathé-Journal évoque son interprétation d’Œdipe roi.

Un médaillon, inauguré en 1927, sur les murs dela Comédie-Française, galerie Montpensier, rappelle son souvenir, seul acteur parmi les auteurs dont les profils figurent sous les galeries du théâtre.

Source : Comédie-Française « Comédie-Française » Revue mensuelle n° 120 (10 juillet 1983)

FILMOGRAPHIE de Mounet-Sully : Cliquer ici

 
Vous cherchez un journal, une revue, un magazine ?
 
Pour tout document ancien ou épuisé, une seule adresse en France :
 
La Galcante, librairie spécialisée en presse ancienne.
 
Pour en savoir plus, www.lagalcante.com
 
 
 

Share this

  • Imprimer
  • E-mail

WordPress:

J’aime chargement…

Tapez votre adresse électronique pour suivre ce Blog et être informé de toutes les nouveautés par email.

ARCHIVES

  • mars 2023
  • février 2022
  • octobre 2021
  • juillet 2017
  • avril 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • mars 2016
  • février 2016
  • janvier 2016
  • décembre 2015
  • novembre 2015
  • août 2015
  • juillet 2015
  • mai 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • janvier 2015
  • décembre 2014
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • juin 2014
  • février 2014
  • mai 2013
  • avril 2013
  • juillet 2012
  • juin 2012
  • janvier 2012
  • novembre 2011
  • septembre 2011
  • août 2011
  • juillet 2011

Propulsé par WordPress.com.

  • Suivre Abonné∙e
    • Mounet-Sully et Paul Mounet
    • Rejoignez 91 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Mounet-Sully et Paul Mounet
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…
 

    %d blogueurs aiment cette page :